Un Français, Christophe Naudin, condamné à 5 années de prison (dans l’affaire baptisée « Air Cocaïne ») et incarcéré à l’étranger est de retour en France pour y purger sa peine.
Je considère cette décision comme tout à fait légitime, comme je considérerai comme tout à fait légitime également que les 14.964 « étrangers » condamnés et incarcérés dans les prisons françaises, dont les autorités connaissent parfaitement les pays d’origines, puisque le ministère de la justice, dans un objectif louable de transparence, vient de nous en tenir informés :
1954 Algériens
1895 Marocains
1496 Roumains
1002 Tunisiens
551 Albanais
480 Portugais
427 Congolais
319 Espagnols
301 Turques
271 Surinamais
239 Néerlandais
237 Géorgiens
216 Brésiliens
213 Italiens
Etc.
… soient « expulsés » vers leur pays d’origine afin d’y purger leurs peines.
Il n’y a aucune raison logique pour que ces 14.964 étrangers soient logés, nourris, blanchis, soignés et divertis aux frais du contribuable français.
D’autre part ces expulsions libéreraient 15.000 places de prison alors que l’on nous informe régulièrement qu’il manque 10.000 places de prison en France et qu’il est nécessaire d’en construire en toute urgence une quinzaine de mille !
Il est bien regrettable, par ailleurs, que nous ne puissions pas « expulser » les 0,2% d’étrangers (tout de même environ 140) condamnés et incarcérés dans nos prisons, dont les autorités ignorent la nationalité. On se demande bien ce qu’ils faisaient « chez nous » ?
La population carcérale est passée de 33.000, en 1980, à 66.000 en 2009 et à plus de 70.000 aujourd’hui (plus de 100% d’augmentation), pour une population française qui est passée de 55,34 millions en 1980 à 66,9 millions en 2016 (10% d’augmentation).
Cherchez l’erreur ?
Bien entendu pas question ici de se pencher sur le problème des « binationaux ». Ils sont « Français » donc n’en parlons pas, bien qu’ils composent une grande majorité des 55.000 autres prisonniers locataires de nos prisons.
C’est en tout cas le constat établi il y a quelques années (2011) par l’imam, depuis 2006, du Centre des jeunes détenus de la prison de Fleury-Mérogis, Mohamed Boina M’Koubou (75% des détenus sont de jeunes musulmans français).
Ne pas nous tenir informés, n’est-ce pas une manière raciste de les stigmatiser ?
Manuel Gomez
Source : ripostelaique