Le Foll annonce de nouvelles aides pour les producteurs de lait et de viande bovine.
Les manifestations d'éleveurs se font rares. Pourtant les difficultés graves persistent, au point que la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) prévoit la disparition de 10.000 éleveurs de vaches laitières en 2017 sur un total de 60.000. C'est énorme. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a d'ailleurs annoncé vendredi la signature d'un accord avec le fonds d'assurance Vivéa et Pôle emploi pour « accompagner les chefs d'exploitation dans leur reconversion et transition professionnelles ». Autant dire que de tous côtés on s'attend à une vaste opération de restructuration dans l'élevage. Le numéro un mondial du fromage Lactalis estime que « les volumes de lait ne disparaîtront pas. On va assister à une concentration des élevages. Pas à une chute de production ». La tendance est au regroupement en société, qui casse l'isolement social et permet de réduire l'inféodation aux deux traites quotidiennes sept jours sur sept.
Un deuxième plan d'aides, en faveur cette fois des producteurs de viande bovine, doit compenser la chute des prix de la viande. Et éviter la commercialisation de trop grandes quantités de boeuf. Pour inciter les éleveurs à vendre les jeunes bovins avant qu'ils n'atteignent 360 kilos, l'Etat versera un forfait de 150 euros par tête sur les animaux mis en vente entre janvier et février prochains. En fin, pour relancer le commerce avec l'Algérie, l'Egypte et le Liban, un dispositif d'assurance-crédit (Coface) de court terme à l'exportation de produits agricoles et alimentaires a été mis en oeuvre en début de semaine. S'agissant des prêts de restructuration de la dette agricole, le délai pour demander la garantie de l'Etat a été repoussé de trois mois jusqu'au 31 mars.