Publié par Guy Jovelin le 16 octobre 2017
Auteur : admin4
[Tribune libre de Christine Dol]
« Après le succès qu’a eu l’idée de « charge mentale », terme utilisé par les féministes et repris par la dessinatrice Emma (avec sa BD « fallait demander »), nous avons vu que pour résoudre le problème des femmes beaucoup souhaitent changer l’homme : mais s’il est nécessaire que la femme accepte sa responsabilité avec intelligence et humilité, il semble tout autant nécessaire qu’elle accepte de se changer elle-même, en s’adaptant. Nous vivons une époque complexe dans laquelle beaucoup de femmes dévouées se sentent dépassées alors que la modernité offre tout, tout de suite et facilement.
Les mères se sentent débordées, c’est un sentiment d’impuissance et de solitude, un sentiment réel. La femme peut ainsi être amenée à agir avec déraison ou à ne plus agir du tout, tellement elle croit perdre pied… Les femmes ont donc tendance (telle Emma et les néo-féministes revendiquées ou non) à se décharger sur leur conjoint ; en vain leur ressenti reste intact. Il est alors facile d’accuser encore et encore le manque d’investissement de monsieur ; facile, mais stérile. Personne ne prétend que les pères n’ont pas un immense rôle à jouer dans le bon fonctionnement du foyer, mais s’ils peuvent aider et comprendre le sentiment de débordement de leur femme, ils ne peuvent, en réalité, pas y remédier à sa place, car ce débordement est d’abord mental.
La mère actuelle veut être « parfaite ». Elle fait de son mieux, court dans tous les sens, se taille les veines pour que les enfants aient un cadre de vie idéal, une excellente santé, une bonne scolarité, des activités extraordinaires, des anniversaires fantastiques. Elle a plusieurs priorités par jour, à en perdre la tête, ne sait plus par quoi commencer ou finir… et elle finit par ruminer, jalouser la voisine, maudire le mari, ne plus supporter les enfants. Affalée sur son canapé, elle se sent terriblement seule et incomprise, puis elle allume la télé ou facebook pour décrocher, se vider la tête, et constate que la femme parfaite existe : elle l’a vu sur internet !
La perfection ne serait-elle pas la clef du problème ? La femme moderne veut être parfaite ; mais parfaite pour qui ? Et selon quels critères ? Si la douce mère débordée suit les critères et exigences de la société actuelle, il n’est pas dit qu’elle s’en sorte… Mais, si elle change d’optique et envisage une perfection selon les exigences de sa famille en commençant par celles de son mari, tout est plus simple ; pas forcement reposant, mais plus simple. Un homme sait très bien fixer des priorités dans une journée, discerner l’essentiel de l’accessoire : il peut, davantage que la mère débordée, voir l’inutilité de la propreté d’une salle de bain mais la nécessité d’aérer les enfants ; l’inutilité immédiate du repassage mais l’importance d’un bon repas ; le luxe des jouets à la mode mais les nécessaires cours de sports ; le superflu du maquillage mais l’indispensable sourire de la mère de ses enfants. A force de lui demander de passer l’aspirateur, la femme a oublié de lui demander si, pour lui, il était vraiment gênant de voir traîner un mouton de poussière de temps en temps ; et à force de faire des régimes pour plaire au monde, la femme a oublié de demander à son mari s’il voulait vraiment la voir maigre…
Ainsi, la femme gagnerait sans doute à ne pas trop suivre les exigences du monde, qu’elle croit avoir choisies, mais à davantage se reposer sur des critères sûrs(1) et sur ceux de celui qu’elle a choisit pour être le père de sa famille !
Christine Dol (1) Cinq critères de priorité par ordre d’importance : Dieu, soi, l’époux, les enfants, la maison (voir « Manuel de survie d’une mère de famille. Comment tenir sa maison en ordre et son âme en paix » de Holly Pierlot). »
Source : contre-info.com