L’Irlande fait encore partie de ces rares pays où l’avortement y est interdit en vertu du 8e amendement de la Constitution irlandaise approuvé via référendum, en 1983, qui stipule que
« L’État reconnaît le droit à la vie du fœtus et, en respectant pleinement le droit égal de la mère à la vie, garantit dans sa législation le respect de ce droit et, dans la mesure du possible, de le défendre et de le faire valoir par ses lois. »
Régulièrement, les lobbies de la culture de mort font pression auprès de la population et du gouvernement pour que l’avortement devienne un droit en Irlande. Pour l’instant, et grâce à Dieu, sans succès. Cependant la lutte n’est jamais terminée et les attaques continuelles.
Le quotidien italien La nuova bussola quotidiana signale que les tentatives pour introduire la mise à mort du fœtus dans la verte Erin ont repris de plus belle ces derniers temps. A l’intérieur du pays, des projets de loi pour limiter la protection du futur enfant sont régulièrement présentés par des parlementaires isolés. L’ultime initiative a été repoussée le 9 mars dernier. L’actuel ministre de la Justice, Frances Fitzgerald, a annoncé qu’un éventuel référendum sur le 8e amendement ne se tiendra pas avant 2018 mais tout laisse entendre qu’il aura cependant lieu ce qui est mauvais signe.
« Ces manœuvres sur le front interne, lit-on sur La Nuova Bussola Quotidiana, interviennent alors que l’Irlande se trouve sous le feu croisé des multinationales de l’avortement comme Planned Parenthood et Marie Stopes International, des milliardaires comme Georges Soros, des organismes mondialistes comme l’ONU et des organisations comme Amnesty International, désormais convertie au credo mondialiste selon lequel l’élimination des enfants dans le sein de leur mère est un droit humain. La campagne de conditionnement guidée de l’extérieur agit en étroite collaboration avec le mouvement irlandais Abortion Rights Campaign, qui comprend différentes réalités pro-avortement, dont la National Union of Journalists, l’influent syndicat des journalistes outre-manche qui seulement en Irlande compte 3 500 membres. (…) »
Par exemple, ont été adressées à l’Irlande, à travers le processus de l’ONU appelé l’Examen Périodique Universel qui consiste à passer en revue les réalisations de l’ensemble des États membres de l’ONU dans le domaine des droits de l’homme, des recommandations provenant de 18 pays et demandant au pays de saint Patrick de s’uniformiser aux « standards » sur l’avortement présents dans le reste de l’Occident.
« Aujourd’hui comme hier, continue le journaliste du quotidien italien, l’Irlande, pays de grande tradition catholique, est considérée l’objectif symbolique pour les groupes laïcistes énumérés ci-dessus : si la résistance du peuple irlandais est vaincue, c’est le raisonnement, seront vaincues toutes les oppositions résiduelles à la pensée unique et au renversement moral afférent. Du reste, c’est ce qu’on lit sur un document révélé par le site Dc Leaks par rapport à la stratégie de l’Open Society Foundation de Soros qui investit des sommes énormes pour conditionner les politiques des États : « Avec une des lois les plus restrictives au monde, une victoire là (en Irlande, ndlr) pourrait avoir un impact sur les autres nations fortement catholiques en Europe, comme la Pologne, et fournir la preuve nécessaire qu’un changement est possible. »
« Une choses est certaine, ceux qui poussent à l’avortement en Irlande ont d’immenses ressources financières, qu’ils n’avaient pas les années passées.»déclare la vice-présidente de Pro-Life Campaign, Cora Sherlock, qui explique pour quelle autre raison l’Irlande est devenue la proie du laïcisme : « Ce n’est pas une surprise que des groupes pro-avortement internationaux essayent d’imposer leur agenda en Irlande. L’excellente primauté irlandaise concernant la sécurité des femmes enceintes est un motif de grand embarras pour les promoteurs de l’avortement, parce que cela détruit totalement leur argumentation selon laquelle l’avortement aiderait les femmes. »
Les partisans irlandais de la vie humaine dès sa conception ont à faire face depuis longtemps à la censure médiatique. C’est donc avec de faibles moyens mais avec l’appui de Dieu qu’ils vont devoir combattre les pressions internes et externes qui iront s’intensifiant dans les mois à venir afin d’obtenir le changement de ce fameux 8e amendement irlandais, protecteur de l’enfant à naître.
Francesca de Villasmundo
Source : medias-presse.info