Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 15 novembre 2015

Sommes-nous donc devenus une nation de lopettes ?

Publié par Guy Jovelin le 15 novembre 2015

Marchés, musées, cinémas, écoles… tout est fermé en attendant. Mais en attendant quoi, au juste ? Le grand soir qui nous verra tous rafalés ??
 
 
 
« Parisiens, restez chez vous ! Ne sortez qu’en cas de nécessité absolue. »

Voilà le message de la Mairie de Paris et du gouvernement. Et pourquoi pas aussi « planquez-vous sous la couette et prenez du Temesta » ?

Marchés, musées, cinémas, écoles… tout est fermé en attendant. Mais en attendant quoi, au juste ? Le grand soir qui nous verra tous rafalés ??

Bravo, mesdames et messieurs les édiles ! Au cas où les terroristes n’auraient pas pleinement réussi leur pari, vous aurez achevé le boulot : créer la psychose, terroriser les populations par votre couardise, nous transformer en carpettes et demain en lopettes.

J’ai honte. Honte de vous tous, assemblée de couilles molles qui avez aujourd’hui mis Paris en état de mort clinique, posant déjà, au delà du drame humain, les jalons d’une catastrophe économique.

Depuis huit jours – coïncidence, prémonition, hasard malheureux, préscience, incitation/dénonciation ? – s’imposait au regard des passants, dans toute la ville, l’image d’une kalachnikov montée en Tour Eiffel, tournant en boucle sur les colonnes Morris et les panneaux de la Mairie de Paris.
En lettres capitale : « Made in France ». On ne saurait mieux dire.

J’ai cru, je l’avoue – et je ne suis sans doute pas la seule –, que cette affiche était celle du salon de la production nationale, le Salon Made in France, coïncidant avec la sortie du film de Nicolas Boukhrief. Entrevue en passant, il faut croire que cette image était un message subliminal ô combien efficace, celui d’une vérité hautement prémonitoire…

Alors oui, je le redis : j’ai honte, et tant d’autres avec moi.
Honte devant mon grand-père estropié à Verdun, honte devant mon beau-père déporté dans les camps de Pologne, honte aussi devant cet ami qui tout à l’heure me disait : « Quand je pense à mes copains, aux 145.000 mecs qui sont morts en Algérie… tout cela pour en arriver là ! »

En arriver là, à se terrer comme des souris, à se planquer dès que souffle le vent mauvais, à se coucher sur l’injonction de nos gouvernants, en attendant sans doute que les chars règlent la circulation aux carrefours ?
Sommes-nous donc devenus une nation de lopettes ?