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mercredi, 30 novembre 2016

Mangez français ! L’appel de Manon, jeune héroïne de la paysannerie française

Publié par Guy Jovelin le 30 novembre 2016

par 29 novembre 2016

Manon Kernoa est une jolie adolescente de 16 ans, fille d’un producteur de lait à Landudec (Finistère). Elle est devenue l’héroïne de la paysannerie française depuis la publication, le 11 novembre 2016, d’une lettre ouverte intitulée « Mon père, ce héros »,  superbe hommage aux agriculteurs français qui fait un buzz extraordinaire et mérite de continuer à être largement diffusé.  

manon-kernoa

« Mon père, ce héros » :

« Mon père, 53 ans, est agriculteur dans une petite ville de Bretagne.
Certes, il y en a beaucoup dans ce cas, même si ce nombre ne cesse de baisser.
Certes, il y a d’autres métiers plus difficiles que celui-là, plus physiques, qui touchent à la santé, à la protection.
Mais j’ai peur pour l’avenir.

Et oui, à 16 ans, j’ai peur pour l’avenir. Quelle idée ! J’ai peur de ce que les petites fermes de campagne vont devenir.
Elles sont ancrées dans nos paysages, ont hérité de nos parents, de nos grands-parents, voire de nos arrières grands-parents.
Elles font partie de notre patrimoine !

Que va devenir mon père, quand il n’y aura plus que des fermes de 1 000 vaches, des usines de poudre à lait, ou encore des steaks totalement chimiques ?

De plus, l’État, ainsi que l’Europe, leur donnent de moins en moins d’aides.
Que penser, quand nous entendons tous les jours, à la télévision ou à la radio, que le prix du lait ne cesse de baisser, passant sous la barre des 30 centimes au litre ?
Connaissez-vous beaucoup de personnes, qui après une semaine de travail déjà difficile, sacrifieraient leurs week-ends en amoureux, leurs vacances en famille, pour nourrir des individus qui n’ont aucune considération de leur travail, qui cherchent toujours à trouver le prix le plus faible pour manger, en ignorant leur provenance, quitte à endetter les agriculteurs français ?

Seriez-vous prêt à vous installer dans une exploitation, lorsque tout votre entourage ne vous le conseille pas ?
Seriez-vous prêt à vous engager dans une nouvelle vie, avec ses avantages et ses inconvénients ?
Seriez-vous prêt à suivre votre vocation, alors que l’avenir ne semble pas être à votre avantage ?
Et oui, à 16 ans, j’ai peur pour l’avenir.
Sauvez les agriculteurs français, mangez français ! »

 

Source : medias-presse.info