Publié par Guy Jovelin
Le Français est viscéralement sceptique. Il n’y peut rien, c’est profondément inscrit dans ses gènes : il ne croit pas les bobards qu’on lui sert. Et Dieu sait qu’on lui en sert…
Tenez, ce brave monsieur Sapin, notre ministre des Finances, qui nous a réaffirmé mercredi lors de sa conférence de presse que non non non, juré craché par terre, croix de bois croix de fer, s’il ment il va en enfer : « Le gouvernement ne proposera de nouvelles mesures de hausses d’impôts ni en 2015, ni en 2016, ni en 2017 » et le déficit français sera « largement en dessous de 3 % du PIB en 2017 ».
Vous y croyez ? Moi non plus. Pas plus que Sapin d’ailleurs, mais comme en bon politique c’est le roi des faux-culs, il essaye de nous embobiner : la seule augmentation prévue dans la loi de finances, c’est la hausse des taxes. Ben oui, faudrait tout de même pas confondre impôts et taxes comme ces crétins de Français qui ne saisissent pas la nuance, se contentant de regarder bêtement ce qui sort de leur poche pour tomber dans le puits sans fond de l’État.
Et question taxes, ces gens-là ne sont jamais à court d’imagination. Tenez, pour ne parler que de mardi dernier, ils en ont encore voté une : la taxe majorée sur les surfaces commerciales. À la demande des députés PS et des radicaux de gauche, une majoration de 50 % de la Tascom en vigueur. « Il est normal que les grandes surfaces visées soient plus imposées que les autres commerces, du fait de leur position de marché, de leur pouvoir de négociation par rapport aux fournisseurs et de l’importance de protéger les petites commerces de centre-ville », a dit le secrétaire d’État au Budget Christian Eckert. D’ailleurs, tout le monde le sait, « la grande distribution a les moyens d’assumer cette augmentation », a claironné Dominique Lefebvre, le croisé des députés PS à la commission des finances. Et puis, comme le dit son ami Nicolas Sansu, du Front de gauche, tout cela n’a guère d’importance puisque, in fine, « les grandes surfaces trouveront toujours une solution pour récupérer les 200 millions [que cela va leur coûter] auprès des consommateurs ».
Malin, ce Nicolas Sansu, député-maire communiste de Vierzon. Un vrai comique. La preuve (et vous allez rire) : ce gars-là est « titulaire d’un diplôme d’études approfondies (DEA) en économie ». Si si. À se demander s’il n’a pas eu François Hollande comme prof, lui qui nous a expliqué que le coût exorbitant des emplois aidés n’est pas un problème puisque « c’est l’État qui paye ».
Ces deux-là me font songer à cette information inquiétante rapportée dans les pages « Science & médecine » du Monde. Pour résumer : les polluants chimiques nous attaquent le cerveau de façon inquiétante, provoquant une montée alarmante des « troubles autistiques et comportementaux ». Aux États-Unis, le nombre d’autistes est passé de 1 enfant sur 5.000 en 1975 à 1 enfant sur 68 en 2014.« L’érosion de nos capacités cognitives » est manifeste, dit un professeur de Harvard, et « l’intelligence des prochaines générations est en péril ». Et ça va coûter très cher car les crétins rapportent moins : il paraît que 1 point de QI en moins par individu, c’est 50 milliards de dollars de manque à gagner annuel pour les USA.
Bref, avec des Hollande et des Sansu, on n’est pas près de combler les déficits !