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jeudi, 24 janvier 2019

Parlementaires et représentation

Publié par Guy Jovelin le 25 janvier 2019

POSTÉ LE 22 JANVIER , 2019, 2:57

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Députés ou sénateurs ? Lesquels devrait-on, en priorité, faire passer à la trappe ?

Outre le coût que chacune de ces deux chambres représente, il me semble opportun de réfléchir et de considérer deux aspects essentiels : qui sont-ils et à quoi servent-ils ?

Les premiers, les députés, sont élus au suffrage universel selon un système majoritaire régulièrement modifié selon l’intérêt de ceux qui tiennent les manettes et en vue des scénarii qui se présenteront pour les élections suivantes.

Ensuite, depuis la loi scélérate décidée par Jacques Chirac pour le quinquennat assorti d’un rythme d’élections qui colle à l’élection du Président de la République, lui aussi élu bêtement au suffrage universel, l’exécutif se met en place au gré du Président élu.

Cela aboutit à faire siéger des parlementaires qui se contentent d’obéir aux ordres d’un exécutif dont le Président est lui-même souvent élu par guère plus de 25 % de la population en âge de voter et d’un Premier ministre non élu, mais choisi par ce dernier.

Dans les démocraties des pays voisins, les choix politiques sont en général discutés et approuvés à la suite de négociations génératrices de décisions issues de coalitions multiples et variées.

Ne parlons pas du pays bien connu où un système de référendums permet une évolution de la vie publique active et régulièrement acceptée par la population !

Les seconds, les sénateurs, sont élus par de grands électeurs sur des cantons, dont les périmètres sont, eux aussi, souvent trafiqués, mais qui regroupent cependant de manière différenciée la population qui y vit et y travaille. Les cantons ruraux désignent évidemment des candidats issus de la ruralité, alors que les cantons des villes et métropoles savent envoyer au Sénat ceux qui représentent leur population.

Les grands électeurs con­naissent parfaitement bien les candidats et représentent aussi parfaitement la population avec laquelle ils échangent en permanence pour répondre le mieux possible à ses besoins et à ses désirs exprimés au niveau des communes et arrondissements de grandes villes.

Alors lesquels, députés ou sénateurs, serait-il le plus judicieux de supprimer ?

Ceux qui n’ont aujourd’hui, à cause ou grâce au non-cumul des mandats, plus aucune connaissance de la vie politique, ni des contingences du territoire dont ils sont censés représenter les habitants ?

Ou ceux qui ont, parfois pendant plusieurs dizaines d’années, géré la vie publique locale, en contact quotidien avec la population, en qualité de maire, conseiller municipal, départemental ou régional ?

Inutile de mettre en discussion un choix qui paraît évident si on veut instituer et faire fonctionner une véritable chambre de représentants compétents susceptibles d’apporter la contradiction, des avis pertinents et le soutien, quand c’est nécessaire, à un exécutif en général mal élu ou pas élu du tout dans le cas des ministres et secrétaires d’État.

 

Source : les4verites