Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 15 mai 2018

Pleurniche africaine : « Ismaïl Bokar Deh est mort du seul fait de sa condition d’homme noir et sans-papiers »

Publié par Guy Jovelin le 15 mai 2018

ismael-deh-1170x480-c-default.png

Lorsqu’un vendeur de camelote est tué en tentant d’échapper à la police, ça pleurniche, mais jamais de remerciement aux Français pour l’accueil, les allocations et aides diverses, le système de santé gratuit, le logement à prix diminué, l’école gratuite, le minimum vieillesse etc…

Ismaïl Bokar Deh, vendeur d’articles de souvenirs devant le château de Versailles, est décédé le 30 avril percuté par un fourgon de police alors qu’il tentait de fuir un contrôle d’identité. Collectifs et associations d’aide aux sans-papiers ont manifesté, vendredi 11 mai, pour exprimer leur désarroi et réclamer justice pour le Sénégalais de 58 ans arrivé en France en 2001, époux et père de huit enfants.

Le cortège prend la direction du ministère de l’Intérieur, en métro, mais n’a pas pu atteindre la place Beauvau en raison d’un important dispositif policier quadrillant le secteur. C’est devant la paroisse Saint Philippe du Roule, dans le 8ème arrondissement parisien, que les manifestants s’arrêtent. Une minute de silence est d’abord observée à la mémoire d’Ismaïl Bokar Deh. S’ensuivent des cris de colère de plusieurs manifestants réclamant la démission du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qu’ils prennent pour responsable de l’acharnement à l’égard des sans-papiers. « Ismaïl Bokar Deh est mort du seul fait de sa condition d’homme noir et sans-papiers. Rien que cela l’exposait plus que quiconque aux contrôles et aux violences policières, vous vous rendez compte ? s’indigne Denis, membre de l’association « Zone de solidarité populaire » dans le 18ème arrondissement. Il faut en finir avec ces politiques brutales dont est victime une grande partie de la population aussi bien les sans-papiers que des jeunes de banlieue ou des étudiants dans les facs. Il ne faut pas attendre qu’il y ait des drames pour agir ».

 

Source : bondyblog via contre-info