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jeudi, 18 février 2016

Promu au gouvernement, Jean-Michel Baylet recase ses proches

Publié par Guy Jovelin le 18 février 2016

Jean-Michel Baylet (PRG), dans les locaux de la Dépêche du Midi

 

LE SCAN POLITIQUE/VIDÉO - Le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire a nommé son ex-femme à la tête de la Dépêche du Midi, dont les «unes» enthousiastes au lendemain du remaniement ont suscité des interrogations quant à son indépendance politique.

Longtemps président directeur général du groupe La Dépêche, propriétaire de La Dépêche du Midi, le patron du PRG a cédé la place lorsqu'il est entré au gouvernement le jeudi 11 février. Il s'agissait notamment d'épargner au célèbre journal toulousain toute accusation de traitement partisan de l'actualité politique. Mais les Unes très enthousiastes du quotidien régional au lendemain du remaniement qui a vu l'entrée de Jean-Michel Baylet au gouvernement n'ont pas manqué de soulever interrogations et sarcasmes. Invité ce matin sur RTL, le nouveau ministre balaye les accusations portées notamment par un élu syndical du titre régionalauprès du Petit Journal de Canal +, et selon lesquelles «il est évident qu'il intervient auprès de responsables, qui ensuite, donnent des consignes aux journalistes».

«J'ai vu qu'il y avait une polémique là-dessus que je trouve assez pitoyable. La Dépêche du Midi est un journal qui a une histoire, La Dépêche du Midi est un journal qui a une ligne politique qui est connue. Que ce soit ce remaniement ou d'autres, La Dépêche du Midi et les journalistes, dans leur indépendance d'esprit et de plume, ont jugé ce remaniement comme ils l'entendaient», a promis Jean-Michel Baylet. «Jamais» l'ex-PDG n'a passé de coup de fil aux rédacteurs du titre, martèle-t-il. «D'ailleurs, ceux qui ont essayé de trouver des journalistes pour dire qu'il y avait des pressions se sont fait renvoyer dans les cordes et n'ont rien trouvé», a-t-il enchaîné. Quant au syndicaliste interrogé par le Petit Journal, «oui bon, il est dans son rôle», a éludé Baylet. Avant de relever: «il est de chez moi d'ailleurs, de Valence-d'Agen (Tarn-et-Garonne)».

Une affaire de famille solidement verrouillée

Malgré cette mise à l'écart de la direction du groupe, La Dépêche du Midi reste une affaire de famille chez les Baylet. Jean-Michel Baylet lui-même avait pris les rênes du groupe après un règne de près d'un demi-siècle de sa mère Evelyne-Jean Baylet. Pour prendre sa propre suite aux commandes du groupe, le nouveau ministre de l'Aménagement du territoire, de la Ruralité et des Collectivités territoriales, a choisi son ex-femme Marie-France Marchand-Baylet. Elle n'est autre que l'actuelle compagne de Laurent Fabius, lui-même sortant du Quai d'Orsay. Par ailleurs la famille Baylet garde le groupe sous sa férule puisque l'un des fils de Jean-Michel Baylet, Jean-Nicolas Baylet, est directeur général du Groupe la Dépêche depuis septembre 2012. Une emprise renforcée en septembre 2015 avec la nomination de Jean-Benoît Baylet, 27 ans, au poste de directeur-délégué du groupe consacré au quotidien régional et à ses suppléments.


Les chaises musicales aussi à la tête du PRG

Avant entrée de Jean-Michel Baylet au gouvernement, le Parti radical de gauche, principal parti allié du PS , était déjà représenté par Sylvia Pinel, ancienne ministre du Logement, de l'Égalité des territoires et de la Ruralité. Très proche de Jean-Michel Baylet, c'est elle qui prend sa suite ce mercredi à la tête du PRG. Le bureau national du parti a désigné «conformément à l'article 12 des statuts du PRG», la première vice-présidente du PRG Sylvia Pinel, pour assurer l'intérim. «Elle présidera donc le parti dans l'attente d'un congrès», est-il indiqué dans un communiqué.