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lundi, 13 février 2017

Quand la France s’éveillera

Publié par Guy Jovelin le 13 février 2017

 

Par Frédéric Marc 

« 1789, Mai 68, ne sont que les manifestations d’une apostasie lente et progressive qui atteint son apogée dans ce que nous vivons aujourd’hui. » Une réflexion intéressante, au tour parfois personnel, mais où la référence à Bernanos est ici bienvenue, parce qu'elle ramène aux sources de nos maux et à leur actualité [Boulevard Voltaire, 12.02]. Selon Henri Massis, « Bernanos, c'était un camelot du roi ». On en a ici une évidente illustration.  LFAR

En 1974, Alain Peyrefitte prophétisait : Quand la Chine s’éveillera… 40 ans après, la Chine s’est réveillée et que voyons-nous ? Des robots.

À l’aéroport d’Amsterdam, les avions-cargos de la China Cargo Airlines, dans une noria infernale, déversent en Europe des produits manufacturés au rythme d’un avion par demi-heure (j’étais en transit dans cet aéroport, je les ai comptés).

L’autre jour, en attendant le départ de ma fille pour sa première colonie de vacances, j’ai sympathisé avec une maman chinoise. Nous avons échangé sur les différences entre les enfants français et chinois.  

« Les enfants chinois n’ont pas de doudou et ne sucent pas leur pouce, disait-elle l’air désolé. Nous, Chinois, avons été éduqués comme des robots, on apprend tout, on est capables dès la petite enfance d’enregistrer des tonnes d’informations mais on est incapables d’inventer, d’imaginer. J’ai fait des études en France et j’étais terrorisée à l’idée de devoir composer une rédaction, d’imaginer quoi que ce soit. »

​‌C’est ce que me disait un étudiant chinois rencontré sur les bancs de l’université : « Ce qu’on aime chez vous, Français, c’est l’esprit critique et novateur. »

Il m’est ainsi apparu une évidence : la France a une vocation, mais cette vocation est endormie par des siècles de conformisme bourgeois et d’emprise matérialiste. Oui, des siècles, car n’imaginez pas que tous nos maux remontent à Mai 68. Croyez-vous que la PMA et la GPA soient nées spontanément de cerveaux dérangés ? Le mal français est profond. Il faut remonter à Descartes : le dualisme cartésien, ce grand péché français… faisait de l’homme « un ange conduisant une machine », disait Maritain.

1789, Mai 68 ne sont que les manifestations d’une apostasie lente et progressive qui atteint son apogée dans ce que nous vivons aujourd’hui, et ses limites, à cause de ou grâce à l’islamisme conquérant.

Macron, marionnette inconsistante fabriquée par les banquiers et les multinationales, essaie de nous vendre la France des robots.

Nous lui opposerons La France contre les robots

Dans ce livre écrit au sortir de la guerre, Bernanos prophétisait ce qui nous arrive : 

« Un jour, on plongera dans la ruine du jour au lendemain des familles entières parce qu’à des milliers de kilomètres pourra être produite la même chose pour deux centimes de moins à la tonne. […]

Le danger n’est pas dans les machines, sinon nous devrions faire ce rêve absurde de les détruire par la force, à la manière des iconoclastes qui, en brisant les images, se flattaient d’anéantir aussi les croyances. Le danger n’est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d’hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner. »

​‌Dans un passage intitulé « La révolution de la liberté », Bernanos ajoute : « Je suis un homme de l’ancienne France, [cet homme dont] le caractère, le “tonus” vital venait du climat moral et mental dans lequel il avait été formé […] L’homme de l’ancienne France, cher lecteur, vous paraîtrait aisément aujourd’hui un anarchiste. » »

Quand, donc, l’ancienne France s’éveillera-t-elle ? Ouvrez donc les yeux.

La Manif pour tous a été le signal de ce réveil. Mai 2017 pourrait être cette révolution de la liberté.

Et ne nous leurrons pas : la France ne sera pleinement réveillée que quand elle aura retrouvé son honneur et ses racines chrétiennes, ce que Bernanos appelle « sa magistrature spirituelle », n’en déplaise aux laïcards hargneux.

Alors la France pourra redevenir ce qu’elle a toujours été : la figure de proue de l’Europe. Cette terre où on peut être heureux comme Dieu en France.

Mais pour que Dieu revienne en France, il faut l’avoir dans son cœur. 

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