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mardi, 16 février 2016

Financement de la campagne 2012 : Sarkozy chez les juges

Publié par Guy Jovelin le 16 février 2016

PARIS, MARDI. Nicolas Sarkozy à son arrivée au pôle financier.  
PARIS, MARDI. Nicolas Sarkozy à son arrivée au pôle financier.  (AFP/THOMAS SAMSON).

Nicolas Sarkozy est arrivé ce mardi matin chez les juges d'instruction parisiens pour être entendu dans l'enquête sur les fausses factures de Bygmalion et les comptes de sa campagne présidentielle en 2012.


L'enquête Bygmalion, du nom de la société qui organisait ses meetings, porte à l'origine sur un système de fausses factures pour cacher une explosion du plafond légal des dépenses pour la présidentielle, fixé à 22,5 millions d'euros. Ces fausses factures auraient eu pour objet d'imputer à l'UMP quelque 18,5 millions d'euros de dépenses qui auraient dû rentrer dans le compte de campagne.

«L'argument d'une campagne qui dérape est une farce», selon Sarkozy



Plusieurs cadres de Bygmalion, son comptable, ainsi que Jérôme Lavrilleux à l'UMP, ont reconnu l'existence de cette fraude, mais aucun protagoniste n'a mis en cause Nicolas Sarkozy pour l'avoir décidée ou en avoir eu connaissance.

L'enquête montre cependant que l'ex-président a demandé et obtenu plus de meetings, vers la mi-mars 2012. Guillaume Lambert, ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, a déclaré aux policiers qu'il l'avait informé d'une note de l'expert-comptable pointant un risque de dépassement du plafond et interdisant toute dépense supplémentaire.

Entendu par les enquêteurs en septembre 2015, Nicolas Sarkozy a assuré ne pas s'en souvenir et a relativisé le coût que pouvaient engendrer les événements ajoutés. «L'argument d'une campagne qui dérape est une farce», a-t-il affirmé. Il a renvoyé la responsabilité des fausses factures sur Bygmalion et l'UMP dirigée alors par Jean-François Copé, qui a été placé sous le statut de témoin assisté.

Mais depuis les enquêteurs ont élargi leurs investigations aux comptes de campagne de Nicolas Sarkozy en 2012.

Dans ce volet de l'affaire, quatre personnes ont été mises en examen en janvier dont l'ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy, Guillaume Lambert.


La semaine dernière, c'est Jean-François Copé qui avait été entendu comme témoin assisté. Il en était ressorti sans être mis en examen.