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dimanche, 01 juin 2014

Le sulfureux élu RBM de Thaïlande

 Publié par Guy Jovelin

Le 25 mai, parallèlement aux élections européennes, se tenait un autre scrutin. Celui des conseillers consulaires qu'étaient appelés à élire les Français de l'étranger. Le Rassemblement bleu Marine a réalisé  un score non négligeable en Thaïlande-Birmanie. A Pattaya, la liste RBM est ainsi arrivée en tête  devant celles de l'UMP et du PS. Sur l'ensemble de la circonscription (où l'abstention a quand même dépassé les 70 %),avec un peu moins de 28 % des voix, il se classe en troisième position. Et obtient un élu.

Celui-ci, Eric Miné, est un personnage. Ecrivain, soutien de Renaud Camus, chroniqueur des traditions et mœurs de l'Asie du Sud-Est, il se consacre beaucoup à l'Indochine coloniale, "perle de l'Empire".  Dans sa campagne électorale, il fait partie des candidats qui ont reçu le soutien officiel de La Manif pour tous. Lui, qui s'est opposé au mariage homosexuel sur un mode fort peu "sacristies versaillaises",  à coups de tribunes "Mariage gay : à bas le libre-échange, vive le libre-échangisme" publiées par le site Boulevard Voltaire.

"Hédoniste et réactionnaire assumé, dit-il de lui. Je ne suis pas sans références." Ce qui est exact pour les références, un peu moins pour le réactionnaire au sens sciences politiques du terme. Il est en effet bien au-delà.

Dictature militaire

Passé par la FANE, groupuscule néo-nazi des années 1970, puis par l'Œuvre française, un temps gérant d'une des librairies pures et dures du milieu, comme l'a raconté le site antifasciste Réflexes (ici), Eric Miné, "exilé volontaire en Asie du Sud-Est", continue de cheminer de temps à autre dans les milieux radicaux.

En novembre 2013, il participait à une table ronde dans le cadre de la 7e journée de Synthèse nationale, la revue nationaliste et identitaire. Quelques mois auparavant, il était l'une des trois  figures de proue, avec Roland Hélie et Richard Roudier, d'un éphémère Collectif des libertés publiques créé pour soutenir Serge Ayoub après la dissolution des JNR et de Troisième voie consécutive à la mort du jeune Clément Méric. Autant de figures sulfureuses dont le Front national est censé se tenir éloigné.

Le RBM a également obtenu un élu à Madrid, et un autre encore à Asuncion, au Paraguay. Ce dernier, Alain-Gérard Georgi-Samaran, avait indiqué en 2012 au site de TV5-Monde avoir décidé de s'expatrier "après la victoire de François Mitterrand en mai 1981". De 1954 à 1989, le Paraguay a connu la dictature militaire du général Alfredo Stroessner...

Source : http://droites-extremes.blog.lemonde.fr/2014/05/30/le-sul...