Concrètement, cela signifie l’extension du principe de la CMU à tous ceux qui, jusqu’à présent, bénéficiait de la sécurité sociale en tant qu’ayant droit.
Ainsi, le conjoint qui ne travaille pas et était ayant droit sous le numéro de sécurité sociale de celui qui travaille, sera désormais affilié personnellement à la sécurité sociale, avec son propre numéro, au nom de ladite protection maladie universelle. Outre le fait qu’il s’agit là d’une étape supplémentaire vers l’explosion de la cellule familiale, l’inconvénient de la réforme est qu’elle s’accompagne bien entendu de la création d’une nouvelle cotisation…
En effet, alors que le conjoint ayant droit bénéficiait jusqu’à présent gratuitement de la sécurité sociale, il sera désormais soumis à une cotisation de 8 % s’il perçoit des revenus non professionnels (loyers, redevances, dividendes…) d’un montant supérieur à environ 9 650 € par an.
Ainsi, la femme au foyer qui touche des loyers au titre de ses biens propres, mais aussi au titre des biens de son mari s’ils sont sous un régime de communauté, paiera désormais une cotisation de 8 % sur la part des revenus qui excède 9 650 €, soi-disant pour financer sa sécurité sociale.
Ce qui est pour le moins injuste car, rappelons-le, ces mêmes revenus du patrimoine ont déjà subi 15,5 % de prélèvements sociaux précisément pour financer notre système de protection sociale !
Il s’agit donc, ni plus ni moins, que de la création d’une nouvelle cotisation de 8 % sans aucun droit supplémentaire et sans aucune contrepartie, qui vise avant tout les familles, spécialement celles qui ont choisi d’avoir des enfants et décidé pour cela de valoriser le rôle de la mère au foyer.
Et à n’en pas douter, cette barre de 9650 € sera abaissée au fur et à mesure, tandis que le taux de 8% augmentera petit à petit, le tout fonctionnant comme une mâchoire fiscale de destruction familiale invincible. Si aujourd’hui peu sont concernés, beaucoup le deviendront dans les années qui viennent. La bonne vieille technique du voleur chinois adaptée à la politique…
Pour le moment, une parade pour les mères de famille est de s’inscrire en tant qu’auto-entrepreneur pour réaliser une petite activité rémunérée à domicile et bénéficier ainsi de la protection sociale du RSI. Pour échapper à cet nouveau racket gouvernemental, il faut réaliser par cette activité un chiffre d’affaire de 10% du PASS, soit pour 2016 un CA de 3861 €.
Source : medias-presse.info