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vendredi, 18 mai 2018

Levroux (36) : un Togolais tranche la gorge d’un homme en criant « Sale Français, je t’ai dit de pas me dire bonjour ! »

Publié par Guy Jovelin le 18 mai 2018

Auteur : Pierrot

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C’est le torche-cul local, La Nouvelle République, qui rapporte l’affaire en osant titrer : « prison ferme pour l’agresseur au cutter ». On laisse le soin à nos lecteurs, d’imaginer le titre de l’article du journal si un Français égorgeait un clandestin au cri de « sale Togolais »…

Ce n’est pas du délire : c’est une chose réelle, je suis persécuté, maintient le prévenu de 36 ans, originaire du Togo, face au président Bataillé qui vient de lui lire le rapport du psychiatre. Les termes du médecin sont clairs : l’homme souffre d’une psychose paranoïaque et de troubles liés à la dépression. « Un délire ayant altéré le discernement sans abolir le contrôle. » L’homme nie qu’il a porté un coup de cutter au cou d’un quinquagénaire, dimanche matin, à Levroux (NR d’hier).

Un témoin, arrivé sur place après avoir entendu des cris, décrit pourtant le prévenu en train de faire coulisser la lame du cutter qu’il tient en main alors que la victime se tient la gorge, tête baissée. Me Dubois-Dinant, avocat de la victime, demande la requalification criminelle des faits, pour que le tribunal renvoie l’affaire en cour d’assises. La victime a été soignée d’une plaie de 5 cm qui a demandé six points de suture : deux jours d’ITT. Selon la victime, le prévenu – connu pour ce type de remarques – aurait réagi alors qu’il lui disait bonjour en lui criant « Sale Français, je t’ai dit de pas me dire bonjour ! ». Un premier coup de poing puis le coup de cutter ont suivi. Me Dubois-Dinant insiste : le prévenu avait, selon lui, des intentions de meurtre, « il faut qu’il soit confronté à la réalité sous toute son ampleur, il lui a tranché la gorge ».

La substitut du procureur, Carine Mazat, se défend d’un quelconque laxisme. « On ne minimise pas les faits : il est en comparution immédiate. L’important aujourd’hui, c’est sa mise à l’écart et protéger la société. »Elle requiert deux ans de prison, dont huit mois avec sursis. L’avocate du prévenu, Me Gomot-Pinard, plaide en ce sens. « Sa conception de la réalité est complètement faussée. Il ne se moque pas de la justice : il a une croyance qui l’habite. Le délire paranoïaque, c’est un dérèglement de la pensée. »

 Elle plaide l’accompagnement renforcé, plutôt que l’enfermement. L’homme a été condamné à dix-huit mois de prison, dont huit mois avec sursis, assorti d’une mise à l’épreuve de deux ans comprenant une obligation de soins. Il a aussi interdiction, pendant cinq ans, d’habiter Levroux et de posséder une arme. Le tribunal a aussi fait la demande d’une nouvelle expertise psychiatrique.

 

Trouvé sur breizatao via contre-info