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mardi, 17 février 2015

Loi Macron : esclavage le dimanche et… jours fériés musulmans

 

 Publié par Guy Jovelin

Les députés ont voté samedi le texte sur l’extension du travail le dimanche – déjà largement imposés aux salariés depuis des décennies et généralisé plusieurs années : actuellement, déjà près de 30 % des salariés travaillent le dimanche, dont 13 % de façon habituelle. Il s’agit pour le gouvernement non pas d’autoriser le travail le dimanche, ce qui est déjà fait depuis longtemps, mais de le banaliser pour pouvoir bientôt faire du dimanche un jour comme les autres.

Avec ce nouveau texte, les commerces pourront ouvrir 12 dimanches par an dans un premier temps ; après cette première attaque, la libéralisation totale du travail ne devrait pas tarder. Ce sera déjà le cas pour les commerces situés en « zone touristique internationale » comme à Paris, Deauville, Nice et autres territoires occupés où les salariés pourront être amenés à travailler tous les dimanches.

Le reste de la loi Rothschild-Macron sera voté mardi à l’Assemblée. Le texte devra ensuite être adopté par les sénateurs pour l’être définitivement.

Autre signe du libéralisme qui détruit lentement la société française, parmi les amendements adoptés figure la transformation de certains jours fériés en outre-mer par des fêtes musulmanes ou bouddhistes. Il s’agit selon les auteurs de la proposition de « s’adapter » « aux contextes culturels et historiques particuliers en outre-mer ». Comme pour le travail le dimanche, c’est l’argument fallacieux du « tourisme »qui est mis en avant, un tourisme dont certains départements assistés ont fait une monoéconomie mortelle. Remplacer certains jours fériés par d’autres favoriserait « l’intégration culturelle et économique des départements d’outre-mer dans leur zone géographique en renforçant l’attrait touristique », comme le travail du dimanche doit créer des millions d’emplois après les 35 heures et Maastricht… Les députés ont accepté le remplacement des lundi de Pâques et de Pentecôte, de l’Ascension, de l’Assomption et la Toussaint.

En réalité, il ne s’agit pas de tourisme, mais de renier le caractère français de la société. C’est ce qu’a très clairement exposé la députée PS Erika Bareigts, n’hésitant pas à faire du communautarisme un alibi contre la France :

« Nous sommes indiens, chinois, malgaches, malbars, européens, kafs, comoriens… bref, nous sommes créoles » a-t-elle précisé, visant ensuite clairement la religion catholique. Au-delà du symbole, c’est bien entendu l’unité de la France qui est visée. Plus grave encore : la « diversité » ayant été imposée à la métropole, cette première ressemble à un ballon d’essai visant, dans les prochains mois ou les prochaines années, à imposer en France métropolitaine des fêtes juives et musulmanes, au nom des mêmes « principes » : tourisme et diversité.

Cette mesure ne manquera pas de plus de provoquer d’inextricables problèmes : les fêtes musulmanes sont déterminées parfois seulement quelques heures ou quelques jours à l’avance, et sont souvent l’objet de querelles entre « autorités » musulmanes antagonistes. À l’ère de l’individualisme triomphant, la logique aurait voulu que chaque Français décide désormais dans son coin de ses propres jours fériés. Cela permettrait à nombre d’entre nous à n’avoir pas à fêter le massacre des Suisses, les tortures et les décapitations par une foule criminelle tous les 14 juillet.

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