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vendredi, 18 avril 2014

Et maintenant, le sous-SMIC ! (par Philippe Randa)

Publié par Guy Jovelin

Il y a des sujets aussi polémiques que récurrents… Ainsi du tabou de la Sécurité sociale, de l’abrogation des 35 heures ou encore du salaire minimum interprofessionnel de croissance, plus connu sous ses initiales de SMIC.

Après Pascal Lamy, ex-directeur général de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) qui demandait plus de « flexibilité » pour le travail et le retour des « petits boulots », payés en dessous du SMIC, c’est Pierre Gattaz, patron du MEDEF, qui revient à la charge avec l’instauration à titre « temporaire » d’un salaire « transitoire » inférieur à celui-ci.

On sait d’expérience ce que promet l’adjectif « temporaire », soit en général « pour longtemps » ; et « transitoire » rime fâcheusement, en l’occurrence, avec « suppositoire ».

Évidemment, les réactions ont fusé. Indignées, en général… L’occasion fournie est trop belle, pour beaucoup, de la jouer « sociale », une fois n’est pas coutume ! Et l’ancienne patronne des patrons Laurence Parisot – qui a dû céder plus qu’à contre-cœur la place à Pierre Gattaz – ne s’en est pas privée, dénonçant la « logique esclavagiste » d’une telle proposition. Rien de moins.

Sans aller jusqu’à un tel extrémisme de vocabulaire, reconnaissons néanmoins que la justification de son successeur pour illustrer sa proposition est quelque peu (euphémisme !)… maladroite : un « sous-SMIC » permettrait, selon lui, aux jeunes d’entrer sur le marché du travail. D’entrer, peut-être ; de les motiver, c’est beaucoup moins certain…

Jeune, donc taillable, corvéable et exploitable pour des rémunérations au rabais : moins de mille euros pour subvenir aux besoins de première nécessité. Pour le superflu, monsieur Gattaz n’a pas indiqué d’âge minimum… Lire la suite

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