Colin a une poule, mais qui pond chez un voisin. La poule finit dans la marmite dans laquelle «tout le monde de la paroisse son venu saucer le pain», «Monsieur le curé qui est venu saucer le sien» ou «puis il a fait la messe avec ses paroissiens (bis) À toutes ses bonnes vieilles qui en ont besoin (…)». Ces paroles ont fait bondir le syndicat Snuipp-FSU, majoritaire dans l'enseignement primaire, qui s'est fendu d'un communiqué furieux. «L'école doit être l'école de tous. Tous, élèves et parents, doivent pouvoir s'y reconnaître. L'institution scolaire tout comme l'institution municipale sont laïques. Un curé bon vivant, des paroissiens rassemblés autours de leur berger et des vieilles qui ont bien besoin de la messe, cela pourrait prêter à sourire. Nous pensons au contraire que les institutions laïques se doivent d'être exemplaires pour demeurer crédibles dans la défense d'une laïcité dont la société a besoin plus que jamais.»
«Cette chanson est mal venue dans la période qu'on traverse»
«Nous n'avons rien contre cette chanson, assure Jean-Philippe Gadier, secrétaire départemental du syndicat enseignant, dans La Dépêche. «On trouve simplement qu'elle est mal venue dans la période qu'on traverse. Le fait religieux est enseigné à l'école, ce n'est pas la question, il l'est dans sa neutralité. La mairie aurait été bien inspirée de ne pas faire référence qu'à une seule religion explicite. Elle devrait respecter toutes les religions dans leur neutralité. Nos écoles sont quand même multiculturelles et cette chanson ne va pas de soi, c'est un malentendu»
Problème: les paroles incriminées par le syndicat ne sont pas présentes dans la chanson distribuées aux élèves. L'éditeur du livre CD a pris soin de supprimer le passage sur «la messe avec les paroissiens». Ne restent que ces paroles:
«Ainsi que Monsieur le curé qui est venu saucer le sien
Ainsi que Monsieur le curé qui est venu saucer le sien (bis)
Pis trouva la sauce si bonne qui s'y trempa les mains
Pis trouva la sauce si bonne qui s'y trempa les mains (bis)
Pis des mains ben jusqu'aux coudes, des coudes jusqu'au reins
«Le syndicat Snuipp-FSU et La Dépêche se sont emballés pour rien», déplore la mairie «Ils sont partis bille en tête sur des paroles trouvées sur internet qui ne sont pas celles présentes sur le livre». Il s'agit d'une chanson du folklore canadien. Sur le livre, les paroles sont accompagnées d'un image d'un curé langue pendue et replet, les mains dans une marmite jusqu'aux coudes. Une image qui pourrait semblait à certains moins anti laïque… qu'anticléricale.
Source : http://www.lefigaro.fr/
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