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dimanche, 06 décembre 2015

Toulouse : une comptine pas assez laïque fait polémique

Publié par Guy Jovelin le 06 décembre 2015

«L'école doit être l'école de tous. Tous, élèves et parents, doivent pouvoir s'y reconnaître. L'institution scolaire tout comme l'institution municipale sont laïques.» s'indigne le syndicat

 

La mairie de Toulouse a distribué à tous les élèves de petite section un livre-CD de comptines. Parmi elles, la « poule de Colin » évoque un « curé » et une « paroisse ». Le syndicat Snuipp-FSU dénonce une entorse à la laïcité.

Après les crèches de Noël, voici que les comptines pour enfants font scandale. Le livre CD «Chantons avec les animaux rigolos» a été distribué par la mairie de Toulouse à tous les enfants. L'an dernier, la mairie avait offert un jouet, mais les enseignants avaient protesté, ne trouvant pas cela assez «pédagogique». Cette année, la municipalité a donc opté pour un livre, composé d'une dizaine de chansons, parmi lesquelles «Il pleut bergère» et «Frère jacques» et d'autres comptines. L'une d'entre elles, intitulée «La poule de Colin» a scandalisé les gardiens de la laïcité.

Colin a une poule, mais qui pond chez un voisin. La poule finit dans la marmite dans laquelle «tout le monde de la paroisse son venu saucer le pain», «Monsieur le curé qui est venu saucer le sien» ou «puis il a fait la messe avec ses paroissiens (bis) À toutes ses bonnes vieilles qui en ont besoin (…)». Ces paroles ont fait bondir le syndicat Snuipp-FSU, majoritaire dans l'enseignement primaire, qui s'est fendu d'un communiqué furieux. «L'école doit être l'école de tous. Tous, élèves et parents, doivent pouvoir s'y reconnaître. L'institution scolaire tout comme l'institution municipale sont laïques. Un curé bon vivant, des paroissiens rassemblés autours de leur berger et des vieilles qui ont bien besoin de la messe, cela pourrait prêter à sourire. Nous pensons au contraire que les institutions laïques se doivent d'être exemplaires pour demeurer crédibles dans la défense d'une laïcité dont la société a besoin plus que jamais.»

«Cette chanson est mal venue dans la période qu'on traverse»

«Nous n'avons rien contre cette chanson, assure Jean-Philippe Gadier, secrétaire départemental du syndicat enseignant, dans La Dépêche. «On trouve simplement qu'elle est mal venue dans la période qu'on traverse. Le fait religieux est enseigné à l'école, ce n'est pas la question, il l'est dans sa neutralité. La mairie aurait été bien inspirée de ne pas faire référence qu'à une seule religion explicite. Elle devrait respecter toutes les religions dans leur neutralité. Nos écoles sont quand même multiculturelles et cette chanson ne va pas de soi, c'est un malentendu»

Problème: les paroles incriminées par le syndicat ne sont pas présentes dans la chanson distribuées aux élèves. L'éditeur du livre CD a pris soin de supprimer le passage sur «la messe avec les paroissiens». Ne restent que ces paroles:

«Ainsi que Monsieur le curé qui est venu saucer le sien

Ainsi que Monsieur le curé qui est venu saucer le sien (bis)

Pis trouva la sauce si bonne qui s'y trempa les mains

Pis trouva la sauce si bonne qui s'y trempa les mains (bis)

Pis des mains ben jusqu'aux coudes, des coudes jusqu'au reins

«Le syndicat Snuipp-FSU et La Dépêche se sont emballés pour rien», déplore la mairie «Ils sont partis bille en tête sur des paroles trouvées sur internet qui ne sont pas celles présentes sur le livre». Il s'agit d'une chanson du folklore canadien. Sur le livre, les paroles sont accompagnées d'un image d'un curé langue pendue et replet, les mains dans une marmite jusqu'aux coudes. Une image qui pourrait semblait à certains moins anti laïque… qu'anticléricale.

Source : http://www.lefigaro.fr/

mardi, 28 janvier 2014

Peillon, la petite mère des peuples

 Peillon.jpg Parents, révoltez-vous ! Car vous serez dès 2015 expulsés du projet éducatif de vos enfants. Cela apparaît clairement dès la première phrase du rapport de la mission sur l’enseignement de la morale laïque encensé par Vincent Peillon : « La morale enseignée à l’École ne peut être qu’une morale laïque en ce qu’elle est non confessionnelle… ».

Dans sa bafouille qui accompagnait la remise du rapport le 22 avril 2013, le ministre de l’Education Nationale affirmait son stalinisme : « Tous les petits Français devront suivre le même enseignement de la morale laïque (…), depuis la maternelle, nous en verrons les modalités, jusqu’à la terminale ». De quoi frémir !

A aucun moment, ni dans l’écriture du rapport, ni dans les allocutions de ses exégètes, il ne fut rappelé que dans notre République, les parents font le libre choix du projet éducatif pour leur enfant, intégrant l’enseignement religieux de leur choix. Le choix d’un enseignement confessionnel de la morale appartient aux parents, l’école ne propose qu’un accompagnement.

  http://referentiel.nouvelobs.com/file/5343436-vincent-peillon-six-semaines-de-vacances-l-ete-c-est-suffisant.jpgMais la lecture du rapport accroît les craintes : Il est clair que Vincent Peillon entend exclure les parents du projet éducatif et organiser le rouleau compresseur du formatage des esprit « le plus tôt possible ». En effet on peut lire page 33 : « à l’école maternelle, et d’autant plus dans la perspective d’une extension de la scolarisation des enfants de moins de trois ans ». Lire la suite