Vidée de sa substance, la loi «travail» n’a plus que le vide sidéral de ses interlignes pour être identifiée au milieu des émeutes. Myriam El Khomri a t-elle seulement lu un mot de sa loi primordiale pour si peu la défendre ? Et finalement constater le peu qu’il en reste après la grande lessive du dialogue social ? Sujet sans intérêt, puisqu’il n’y a plus aujourd’hui que le cadavre d’un projet de loi avec lequel Manuel Valls a enterré sa crédibilité politique.
Demeurent pourtant les compromissions communautaristes, peut-être achetées par le prince récemment décoré de la légion d’honneur, par exemple en son article 6 : «La liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses, ne peut connaître de restrictions que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »
Rêve t-on ? Non, nous ne rêvons pas, c’est probablement la laïcité socialiste à géométrie variable attachée «aux valeurs de la République», défendue par le premier ministre chaque semaine à l’Assemblée Nationale. Non seulement cet article est une entrave à la liberté de l’entreprise, mais une entorse inouïe au principe de neutralité du lieu de travail. Il est certain que ce droit deviendra rapidement une arme pour le prosélytisme religieux que certains salariés musulmans pratiquent déjà en entreprise. A nouveau, Manuel Valls fuit au lieu d’affronter les vrais problèmes de notre pays.
Même sans cette loi, les exemples de discriminations de fait organisées par des salariés musulmans sont déjà nombreux, les femmes de la RATP en savent quelque chose et en font les frais. Par ailleurs, l’absentéisme lors des grandes fêtes religieuses de l’islam est un phénomène réel mais tabou, et les entreprises ont déjà bien des difficultés à encadrer ces dérives par des «chartes de la diversité», car le communautarisme islamique de plus en plus revendicatif.
Ainsi, l’État socialiste, dont nous pouvons soupçonner l’électoralisme, voudrait imposer aux employeurs privés les entorses à la laïcité dont il serait le garant constitutionnel ? Ce projet de loi ne mérite qu’une seule chose, qu’on l’enterre et qu’on n’en parle plus.
Source : http://24heuresactu.com/
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