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lundi, 28 mars 2016

Ariège : les enfants de Harkis se battent toujours pour obtenir une reconnaissance

Publié par Guy Jovelin le 28 mars 2016

Des enfants de Harkis campent depuis plusieurs jours devant la Préfecture de l'Ariège à Foix. Ils exigent que l'Etat reconnaisse sa responsabilité dans l'abandon et le massacre des Harkis, au lendemain de la guerre d'Algérie. 

 
Les enfants de Harkis, toujours en quête de reconnaissance, campent devant la Préfecture de l'Ariège. © Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées

© Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées Les enfants de Harkis, toujours en quête de reconnaissance, campent devant la Préfecture de l'Ariège.

 
54 ans après les accords d'Evian, le sentiment d'abandon des Harkis est toujours le même. Après eux, ce sont leurs enfants qui se battent aujourd'hui pour faire reconnaître leurs droits. Une deuxième génération qui a installé des tentes et qui campe depuis mercredi soir devant la Préfecture de l'Ariège à Foix.
Ces enfants de Harkis comptent bien rester aussi longtemps qu'il le faudra pour que l'Etat français reconnaisse sa responsabilité dans le sort réservé aux Harkis au lendemain de la guerre d'Algérie. 
© Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées

© Christine Ravier / France 3 Midi-Pyrénées

"L'Etat français nous a volé nos droits", "nous sommes victimes d'un racisme caractérisé et constitué depuis 1962", "la France est responsable d'un crime d'Etat" peut-on lire, entre autres, sur les banderoles déployées devant la Préfecture. 

Une histoire douloureuse

Les Harkis ont été des auxiliaires de l'armée française pendant la guerre d'Algérie de 1954 à 1962. Après les accords d'Evian qui scellent l'indépendance de l'Algérie, le 18 mars 1962, ils sont désarmés et abandonnés par les autorités françaises qui laissent le territoire au FLN ( le Front de libération national de l'Algérie). Près de 100 000 d'entre eux seront massacrés par l'armée de libération nationale (A.L.N.), le bras armé du F.L.N. Seuls 20 000 Harkis seront rapatriés en France, où ils seront le plus souvent parqués dans des camps précaires.

Voyez le reportage de Christine Ravier et Virginie Beaulieu :
Ils ont planté leurs tentes mercredi et affirment qu'ils resteront devant la préfecture de Foix le temps qu'il faudra. Comme leurs parents, ces enfants de Harkis s'estiment abandonnés par l'état depuis la fin de la guerre d'Algérie et leur arrivée en France. Ils demandent que soient tenues les promesses qui leur ont été faites.
 

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