Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

samedi, 10 septembre 2016

Un Toulousain parti en Syrie exhibait des têtes décapitées

Publié par Guy Jovelin le 10 septembre 2016

Ce Toulousain et un comparse présumé sont emprisonnés en région parisienne en attendant d'être jugés pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes» /Photo DDM illustration

Ce Toulousain et un comparse présumé sont emprisonnés en région parisienne en attendant d'être jugés pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes» /Photo DDM illustration

 


Deux Toulousains actuellement écroués se sont rendus en Syrie en 2013. L'un d'eux a été photographié en train d'exhiber des têtes décapitées. Le parquet de Paris a fait appel de leur renvoi en correctionnelle et demande la «criminalisation» du dossier.


Deux Toulousains de 21 et 22 ans qui se sont rendus en Syrie en 2013 sont au cœur d'une féroce bagarre juridique et pourraient se retrouver devant une cour d'assises. Écroués à Osny, en région parisienne où deux surveillants ont été attaqués dernièrement par un détenu radicalisé, ces deux hommes sont mis en examen pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes.» Ils ont été renvoyés, en avril 2016, devant le tribunal correctionnel mais le parquet de Paris a fait appel demandant la criminalisation du dossier, allant même jusqu'à se pourvoir en cassation. Une extrême détermination qui fait écho aux récentes déclarations du procureur de Paris, François Molins, annonçant «le durcissement de la politique pénale en criminalisant les dossiers correctionnels en matière de terrorisme». De mai à août 2013, ces deux hommes se sont rendus en Syrie pour, selon eux, «soutenir les populations civiles mais pas pour combattre avec les troupes de l'État islamique.» Non loin des zones de guerre, l'un de ces jeunes toulousains, tout juste 18 ans à l'époque, se fait photographier en brandissant des têtes décapitées. Les deux hommes font des rondes, armes à la main, mais disent s'être fait manipuler par les jihadistes de Daech qui voulaient les utiliser pour diffuser leur propagande en exhibant le drapeau de l'État islamique et leur passeport français. Des images d'une extrême violence destinées à alimenter la propagande terroriste par l'horreur. En s'opposant au renvoi de ces deux Toulousains devant une cour criminelle, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a estimé que le jeune homme n'était pas l'auteur des crimes et qu'aucun élément objectif pouvait le désigner comme ayant pris part à des combats. «Ce jeune garçon n'est pas le moteur de ce qui s'est passé et n'a commis aucun acte criminel même s'il se tenait à proximité des zones de guerre», précise son avocat toulousain, Me Nicolas Raynaud de Lage. Revenus en France en août 2013, ces deux Toulousains sont impliqués dans une série de braquages et de tentatives de vols à main armée dans des supérettes, à Toulouse, avant et après le séjour en Syrie. L'instruction de ce dossier n'a pas permis de faire un rapprochement entre l'argent issu de ces braquages et les voyages et Syrie alimentant à une éventuelle caisse noire du terrorisme.

Frédéric Abéla

 

Source : ladepeche

Les commentaires sont fermés.