21/10/2016 – 13h55 Saint Bauzille de Putois (Lengadoc-info.com) – Entre 500 et 600 personnes étaient rassemblées ce 20 octobre 2016 pour une réunion publique houleuse dans la salle polyvalente de Saint Bauzille de Putois concernant l’arrivée prochaine de 87 migrants issus de la Jungle de Calais.
En effet le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a décrété que cette fameuse Jungle serait démantelée très prochainement. Cette décision a été prise à cause des troubles à l’ordre public quotidiens provoqués par les milliers de clandestins à proximité de la ville de Calais. Ce sont donc 12 000 hommes qui vont être disséminés sur le territoire national. Dans l’Hérault ce seront 207 de ces « majeurs célibataires » qui seront implantés. Une part à Montpellier et 87 d’entre eux dans le village de Saint Bauzille de Putois. Une arrivée qui n’est pas du tout du goût de la population ni de celle du maire soutenu par son Conseil, lequel a largement communiqué son avis. En effet, c’est suite à un simple appel téléphonique de la sous-préfecture que le maire a appris il y a une semaine que sa commune avait été choisie pour cet accueil. La raison invoquée par les services de l’Etat étant que Saint Bauzille de Putois est la seule commune du département à posséder une structure d’accueil aux normes. En effet, un bâtiment d’accueil de jeunes appelé « Les Lutins Cévenols » existe depuis fort longtemps à la sortie nord du village et y reçoit des adolescents en difficulté en leur proposant des activités de pleine nature. Ce centre est géré par l’association SOS, présidée par Jean Marc Borello. Cette association qui possède 13 000 salariés a été qualifiée hier soir par le maire de la commune, Michel Issert, de « multinationale de la pauvreté », accusée de ne « penser qu’au pognon ». Il est vrai qu’avec un chiffre d’affaires annuel de 650 millions d’euros, la pilule passe mal en Cévennes où la population est plutôt proche du RSA…
Michel Issert, maire de la commune a tenu à remercier les nombreux soutiens reçus en mairie suite à sa décision de rendre public le passage en force de l’Etat dans la commune. Soutien reçu du Conseil municipal à l’unanimité. Ensuite de la part de ses administrés, une écrasante majorité étant opposés à cette arrivée. Les communes situées aux alentours ont également apporté officiellement leur soutien exprimant le fait que cette problématique concernait tout le monde. Il avait été décidé que personne ne serait autorisé à prendre la parole et que les questions seraient posées par écrit, de façon à éviter toute digression et risque de dérapage. Michel Issert après avoir à nouveau exprimé son opposition a tenté de répondre aux questions en n’hésitant pas à renvoyer les sujets délicats en direction de l’équipe préfectorale.
Le Préfet de l’Hérault, Pierre Pouëssel, représentant de l’Etat, au début plein de morgue, a essayé de convaincre les habitants du bien fondé de cette implantation obtenue au forceps. Ses arguments techniques n’ont recueilli que des concerts de protestation d’une population très remontée. Une petite partie de la salle semblait pourtant soutenir cette arrivée de « réfugiés ». Principalement des femmes venues en groupe et en avance. D’après des habitants du village, ces femmes ne seraient pas de Saint Bauzille mais viendraient de la commune de Sumène où un important tissu associatif est implanté.
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