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vendredi, 09 juin 2017

La candidate néo FN aux législatives 2017 sur la 6ème circonscription de Haute-Garonne accusée de faux et usage de faux?

Publié par Guy Jovelin le 21 mai 2017 

La cadre du FN a-t-elle fait un faux ?

Michèle Pellizzon et Jean-Pierre Jarton début 2014. M. Jarton a déposé plainte contre sa colistière pour «faux et usage de faux»./Photo archives.
Michèle Pellizzon et Jean-Pierre Jarton début 2014. M. Jarton a déposé plainte contre sa colistière pour «faux et usage de faux»./Photo archives.

Cadre du Front National, conseillère municipale de Tournefeuille (l'un des trois élus du FN en Haute-Garonne), Michèle Pellizon est visée par une plainte pour «faux et usage de faux» émanant de son propre camp. Mandataire financier de la liste «Tournefeuille Bleu Marine» en mars 2014, Jean-Gabriel Roussel vient de porter plainte auprès du procureur de la République, au nom de la tête de liste, Jean-Pierre Jarton.

Après un an de remous internes, remontés au plus haut niveau du parti, M. Jarton passe à l'offensive :

«Ancien militaire, intègre, je ne comprends pas que le Front national, qui se dit exemplaire, cautionne les actes de Mme Pelizzon, souvent candidate, avec Louis Aliot aux Européennes en mai 2014, et l'est encore aux départementales».

Homonymie utilisée, signature imitée

Novice en politique, il lui reproche une ténébreuse affaire de déclaration officielle de candidature : «J'avais rencontré une jeune femme, 30 ans, née à Calais, d'accord pour être notre n°6 aux municipales. J'ai demandé à Mme Pellizzon de finaliser une dizaine de dossiers, dont celui-ci. J'avais confiance en elle, elle est si expérimentée ! Elle a imité la signature de la jeune femme, qu'elle n'a pas vue. La préfecture a refusé la candidature, car elle n'était pas inscrite sur les listes électorales. Mme Pellizzon lui a substitué une homonyme, de 35 ans, née à Epinal, qui elle était bien inscrite, sans lui demander son avis ! La préfecture a alors validé notre liste».

«Catastrophique»

Selon M. Jarton, Mme Pellizzon lui aurait ensuite avoué «l'usurpation d'identité» : «J'avais des candidates de remplacement. J'ai retrouvé aussi la candidate fantôme, qui, miracle, voulait bien postuler avec nous. Mais pour la préfecture, il était trop tard».

Jean-Pierre Jarton a fini sa campagne cahin-caha. Une fois élu, avec le soutien de ses principaux colistiers, il a demandé à Mme Pellizzon de démissionner, en vain : «Elle a refusé et monté une cabale contre moi. à un meeting de Louis Aliot pour les Européennes, on m'a dit que j'étais indésirable». Au ban du parti, convoqué au siège national, il a été reçu par Jean-Marie Le Pen, Bruno Gollnisch et d'autres ténors du FN, «pour un conflit si simple»…

Selon Michèle Pellizzon, cette plainte est «ennuyeuse et catastrophique. à la veille d'une élection, ce genre de scandale est aberrant. M. Jarton était responsable de sa liste. Je ne rentre pas dans son jeu, c'est grotesque. S'il persévère, je répondrai et je l'attaquerai en diffamation». «C'est dommage d'en arriver là pour une rancœur personnelle, une incompatibilité d'humeur entre deux personnes. Une procédure disciplinaire est en cours» indique Julien Léonardelli, secrétaire départemental du FN 31. Eh bien non.

Le 4 mars, Marine Le Pen a écrit à Jean-Pierre Jarton. En deux lignes et demie, dont une de politesse un peu sèche, elle l'informe que «suite à votre passage devant la commission des conflits, aucune sanction n'a été prise à votre encontre». M. Jarton s'en contrefiche : «J'ai démissionné du parti et de mon mandat de conseiller municipal. Et dimanche, je voterai blanc».

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