Notre journaliste jeté au sol et roué de coups, son matériel cassé
« J’ai suivi la manifestation sans souci pendant 20 minutes. C’est en bas de la rue de Strasbourg que les choses se sont gâtées. Alors que je me suis éloigné pour prendre un plan large de la manifestation, un groupe de 4-5 personnes s’est détaché du cortège. Entièrement masqués, les individus étaient clairement venus là pour en découdre avec moi. Après une apostrophe très virulente liée à mon appartenance à Breizh-Info, les individus m’ont mis à terre et frappé au sol. Ils ont pris ma caméra et l’ont jeté au sol violemment avant de s’emparer de la carte SD et de s’enfuir. La BAC est arrivée mais n’a pas pu interpeller mes agresseurs. Il y en a pour plus de 1 500 € de casse ! C’est dramatique pour mon activité de journaliste. J’ai porté plainte et j’espère que les coupables seront punis. »
Un acte grave contre la liberté de la presse
« J’ai commencé à travailler pour Breizh-Info depuis peu de temps. Ce n’était que mon troisième reportage en manif, je m’en souviendrai !
Cela m’inquiète d’autant plus que cet acte s’inscrit dans un cadre plus global de pourrissement du climat dans le monde de la presse. Qu’on attaque un journaliste de cette manière devrait inquiéter tous les démocrates. Mais il en faudra plus pour me décourager ! »
Une manifestation marquée par la faible participation
Avant cette agression lâche et violente, la manifestation avait rassemblé près de 350 personnes dans les rues de Nantes à partir de 15h. Un nombre relativement peu élevé qui laissera d’ailleurs un arrière-gout amer aux participants. Au rendez-vous devant la FNAC, les manifestants décident malgré tout de s’élancer dans les rues de Nantes. Derrière deux banderoles appelant au « soulèvement » et à « lancer les pavés », les manifestants égrènent plusieurs slogans contre Marine Le Pen et Emmanuel Macron.
Après une brève tentative d’incursion dans Bouffay – vite bloquée par les CRS -, le cortège repart le long du cour des 50 otages jusqu’à la préfecture puis atteint le bas de la rue de Strasbourg sans incident notable. A cet instant notre journaliste se fait agresser. La manifestation poursuit son chemin, tentant un deuxième tour du même circuit. Mais arrivés à proximité de la préfecture, la police a dispersé la manifestation en usant de gaz lacrymogènes.
Une interpellation a eu lieu. Un homme, passablement ivre selon le témoignage d’un autre de nos journalistes présent sur les lieux, a jeté une canette sur des policiers. Il a été placé en garde à vue.
Les agresseurs de notre journaliste sont, eux, toujours en liberté.
Source : breizh-info
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