A peine remplacé, Jean-Marc Falcone a retrouvé sa liberté de parole. L'ancien directeur général de la police nationale, qui après trois ans passés à son poste a été remplacé mercredi par Eric Morvan, a été nommé en Conseil des ministres préfet de la région Centre-Val de Loire. Dans les colonnes du Figaro, il livre sa vision de la maison police et les attentes des hommes qui la composent.
Critiques
Après "l'attaque d'une patrouille à Viry-Châtillon, tentative d'assassinat dans laquelle deux policiers, dont un adjoint de sécurité, ont été grièvement brûlés", pendant plusieurs semaines fin 2016, des manifestations nocturnes de policiers s'étaient déroulées. Jean-Marc Falcone avait été largement critiqué et hué. Des appels à sa démission avaient été lancés. Les policiers "insatisfaits sont montés au créneau", constate-t-il simplement. Et "pour trois raisons : le besoin de reconnaissance, de moyens supplémentaires et l'allègement de la procédure pénale", précise l'ancien patron de la police.
"Je suis conscient que, pendant ces trois dernières années, les policiers ont beaucoup donné et qu'ils ont toujours fait le maximum", souligne-t-il.
Jean-Marc Falcone revient enfin sur ces "mois terribles" lors des attentats de 2015 et 2016. "Cette succession d'attentats a été très dure pour la police nationale puisque nous avons perdu des policiers en mission ou frappés au hasard, à l'instar de nombreux autres concitoyens."
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