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lundi, 23 octobre 2017

#BalanceTonPorc – Mais quand la chasse aux mecs va-t-elle donc s’arrêter ?

Publié par Guy Jovelin le 23 octobre 2017

 

Michel Garroté
Politologue, blogueur
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Michel Garroté  --  Sur les réseaux dits "sociaux", #BalanceTonPorc est devenu l'hystérie collective du moment. Et ce moment, ça fait un moment qu'il dure. Délation, comme sous Vichy ? Epuration, comme en 1945 ? "Chasse aux sorciers", orchestrée par des associations de sorcières, issues de l'ultra-féminisme gauchiste et ne représentant qu'elles-mêmes ? Faut-il sortir les guillotines du placard ?
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Faut-il castrer, émasculer - à titre préventif - toute personne de sexe masculin ? #MortAuPénis ? Les hommes doivent-ils désormais baisser les yeux et changer de trottoir, à chaque fois qu'ils croisent une femme dans la rue, sous peine d'être accusés de harcèlement sexuel, voire de viol ?
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Non mais on va où là ? Les réseaux dits "sociaux" se substituent-ils à la justice ? A la présomption d'innocence ? Bref, à l'Etat de Droit ? Sommes-nous confrontés à une vindicte populaire dictée par Twitter et Facebook ?
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Un autre regard sur le harcèlement :
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A ce propos, sur Boulevard Voltaire, Bertrand du Boullay écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Harceler sous-entend une insistance. Un journal comme Le Figaro assimile un commentaire sur le physique ou la tenue d’une femme à du harcèlement. Si l’on suit cette voie, on en viendrait à traiter l’humain comme une machine sans composante affective. Nouer des amitiés, entretenir des relations deviendrait interdit. Je vois dans ces avances et harcèlements le fruit d’une simple évolution de la société. La relation physique a grandement perdu tout aspect amoureux ou même de simple tendresse.
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Bertrand du Boullay : Quant à son caractère sacré, Mai 68 est passé par là et l’a balayé depuis longtemps. L’éducation au libre choix, à la normalité d’avoir des rapports comme on a envie d’une partie tennis, avec des « partenaires » variant au fil des classes si ce n’est des genres. Dès lors, certains se permettent des propositions directes. Directes, simples et bêtes ; desquelles toute cour, toute élégance et toute admiration sont absentes. De grâce, ne privons pas l’humanité de l’amour courtois. Quant au vrai harcèlement tel qu’il existe dans certains milieux professionnel tels le cinéma, la chanson, les médias et le monde politique, gardons lui notre mépris, conclut Bertrand du Boullay sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Tout le monde savait, mais chacun se taisait :
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Toujours sur Boulevard Voltaire, Michel Prade écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Le silence, dans quelque affaire que ce soit, autant pour le drame que constitue un inceste dans une famille, un harcèlement sexuel dans une entreprise, que la pédophilie dans les écoles, est une lâcheté ordinaire et quotidienne pour ceux qui voient, qui savent ce qu’il en est. Le fondement de cette lâcheté réside souvent dans le fait que dénoncer pourrait avoir un impact sur la paix familiale, sociale, sur son rapport avec les autres ou bien encore sur sa réussite personnelle, ajoute Michel Prade sur Boulevard Voltaire (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Balance ton porc - La chasse aux sorciers doit s’arrêter :
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Mais donnons la parole à une femme. Sur Causeur, Diane de Bourguesdon écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : S’il fallait ne décerner qu’un seul mérite à la campagne de dénonciation #BalanceTonPorc lancée sur Twitter, ce serait celui de lever le voile sur la violence inouïe d’une certaine police de la pensée féministe en France, pour ceux qui ne l’auraient jusque-là regardée qu’avec des yeux indifférents sinon bienveillants. Il serait donc admis désormais qu’au seul titre de la peine, de la crainte ou de l’humiliation ressenties nous pourrions nous octroyer le droit de jeter à la vindicte populaire le nom de quelqu’un qui nous aurait causé du tort.
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Diane de Bourguesdon : La délation pure et simple se retrouve érigée en arme légitime saisie par les minorités opprimées, les femmes en l’espèce, et acquiert soudain ses lettres de noblesse. Avec #BalanceTonPorc, c’est comme si nous faisions table rase de notre société civilisée pour renouer avec une époque ancestrale où le droit n’existait pas et où le sacrifice expiatoire offrait l’unique voie pour endiguer la violence. Que les hommes usent souvent de leur position de supériorité auprès des femmes (en termes de hiérarchie, de situation financière, de prestige, d’âge) est un fait incontestable, que cette position de supériorité puisse précisément leur conférer un atout décisif dans le jeu de la séduction en est un autre.
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Diane de Bourguesdon : Difficile d’affirmer que toute femme y est ou y perdure entièrement indifférente. Et si les hommes exercent une certaine forme de pouvoir sur les femmes, comment à l’inverse ignorer celui immense que ces dernières détiennent sur les hommes ? Ainsi il apparaît que les relations entre les deux sexes s’accommodent fort mal d’une vision bi-chromatique, bien trop simpliste et oublieuse de la complexe réalité, conclut Diane de Bourguesdon sur Causeur (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 23.10.2017
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http://www.bvoltaire.fr/un-autre-regard-sur-le-harcelement/
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http://www.bvoltaire.fr/monde-savait-chacun-se-taisait/
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https://www.causeur.fr/balance-ton-porc-femmes-hommes-147388

 

Source : lesobservateurs

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