Depuis plusieurs jours, elles font partie du paysage de l’avenue Étienne Billères, proche de la Patte d’Oie. Quatre tentes, installées à même le trottoir, juste devant l’entrée de la veille sociale, structure municipale en charge de l’orientation sur les questions d’hébergement, où se pressent chaque jour des centaines de réfugiés et de demandeurs d’asile. Les habitants des tentes le sont aussi. La préfecture de Haute-Garonne a recensé deux familles -avec cinq enfants- l’une primo arrivante, l’autre qui était hébergée à l’hôtel par l’État jusqu’au 22 février dernier, et aurait refusé une orientation vers un centre d’accueil pour demandeurs d’asile. Tous sont Albanais.
Les Albanais figurent parmi les cinq premières nationalités dans les chiffres de demande d’asile à Toulouse. Des chiffres qui, selon la préfecture, ont «très fortement augmenté» en 2017 par rapport à l’année précédente. En 2016, l’Albanie était devenue le premier pays d’origine pour les demandeurs d’asile en France, avec 7 432 demandes enregistrées par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides.[…]
Dans la cité, les habitants parlent d’une collaboration paisible, même si l’on sent poindre quelques tensions. «Des tentes, il y en a depuis plus d’un an ici, raconte un locataire. Mais il y a une semaine, une nouvelle vague d’habitants est arrivée.» Il parle d’immigration économique, évoque aussi un pays qui n’est pas en guerre[…]
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