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vendredi, 24 août 2018

Nyssen, Benalla : rentrée chargée pour la Macronie

Publié par Guy Jovelin le 24 août 2018 

Rédigé par notre équipe le 23 août 2018. 

C’est la rentrée ! Malheureusement, Macron ne nous as pas gratifié d’une photo aussi réussie que celle de son mentor dans un salle de classe, mais les Français devraient être bien occupés dès la fin du mois d’août. Plus occupés encore sont le gouvernement et l’Elysée. L’objectif était d’entamer cette nouvelle année scolaire avec une certaine discrétion et avec pour seul mot d’ordre « au travail ! ». Ce joli programme est déjà à l’eau faute à une ministre de la Culture adepte des travaux illégaux et d’une affaire Benalla-Macron qui n’a pas fini de mettre en lumière les vicissitudes de la Macronie.  

Réuni hier pour le premier Conseil des ministres version 2018/2019, l’exécutif a compris qu’il marchait sur des œufs. Les vacances n’ont pas pu refermer les plaies béantes d’une Macronie aux abois. Les affaires sont là et les résultats poltitico-économiques sont bien loin des belles paroles lancées au gogo encore avide de se faire plumer. La situation est si mauvaise que le Gouvernement doit jouer à un nouveau jeu très compliqué : l’évitement de sujet évident. La rentrée scolaire ? Sujet à éviter en raison des gros ratés du logiciel Parcoursup. L’économie ? C’est toujours aussi nul ! La France qui a retrouvé sa voie au niveau international ? La France n’a jamais été aussi méprisée !

Nyssen a de l’espace, Benalla sans coffre-fort ni copine

Autant ne pas se leurrer, les sujets qu’il est possible d’aborder ne sont pas légion. Et encore, c’était sans compter sur les rebondissements de deux affaires bien gênantes pour l’exécutif. Première de cordée en cette rentrée, Françoise Nyssen ne pourra pas échapper à des questions embarrassantes. La ministre complètement transparente depuis un an se fait une seconde fois remarquer non pas pour son absence de travail de fond, mais pour sa passion suspecte pour les travaux. Déjà grillée en juin dernier par le Canard Enchaîné pour des travaux réalisés illégalement dans les bureaux de sa maison d’édition (Actes Sud), la ministre est de nouveau confrontée à son passé.

Après des agrandissements illégaux réalisés à Arles et régularisés dès son entrée au Gouvernement (comme c’est pratique d’être en haut de la pyramide de l’Etat !), Nyssen se fait prendre pour des travaux dans les locaux parisiens d’Actes Sud. Aucun permis, aucune déclaration auprès du fisc (c’est bien pour payer moins d’impôts) et aucune autorisation auprès des Bâtiments de France et de l’architecte en chef des monuments historiques comme cela est nécessaire pour les bâtiments classés. Les fautes s’accumulent, la ministre est mutique et les éditions Actes Sud font savoir qu’elles entreprendront « les démarches qui s’avèreraient nécessaires ». Grand seigneur !

La ministre Nyssen a disparu de la circulation et c’est le porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux, qui tente une défense bien frêle en parlant de contrat de location et de jurer la main presque sur le cœur que « personne n’est au dessus des lois ». Personne, vraiment ? Alors pourquoi tant de zones d’ombres dans l’affaire Benalla-Macron ? Pourquoi les enquêteurs font-ils face à un mur ? Pourquoi la justice est-elle si peu curieuse à certains égards ? Beaucoup de questions légitimes encore une fois et bien peu de réponses.

Comment en effet ne pas s’interroger sur un parquet qui refuse obstinément de ne pas étendre l’enquête à la disparition du coffre-fort situé au domicile de Benalla ? Une évaporation miraculeuse du coffre et de son contenu qui ne trouble en rien la justice. En outre, Benalla a été pris en flagrant délit de mensonge devant les enquêteurs et lors de ses shows médiatiques, mais il a été autorisé à prendre des vacances au Maroc… Des mensonges qui couvrent notamment celle qui aurait dû devenir sa femme si Benalla n’avait pas été retenu par la justice le jour J. Selon les déclarations de son prince charmant, la presque madame Benalla était (et reste introuvable) car elle a fui la France et les méchants journalistes. Or, le traçage de ses appels téléphoniques prouve que l’étranger ne dépasse pas le XVIe arrondissement de Paris… Pourtant, elle est toujours introuvable malgré les questions qu’aimeraient lui poser les enquêteurs.

On sent comme une main invisible, mais puissante qui essaie de retenir certains fils dans une histoire qui n’a pas encore été percée vraiment à jour. Les barbouzes vont avoir encore beaucoup de travail, une aubaine pour les compagnies de sécurité privée et les agents de l’Etat qui confondent leur mission avec la République des copains. La rentrée ne fait que commencer et elle promet d’être explosive !

 

Source : 24heuresactu

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