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mercredi, 03 avril 2019

En Macronie, tout est faux – surtout les news

Publié par Guy Jovelin le 03 avril 2019

Rédigé par notre équipe le 03 avril 2019

La nomination de Sibeth Ndiaye ne laisse place à aucun doute. La Macronie ira jusqu’au bout de l’ubuesque et du mensonge pour se protéger et continuer sa route macabre. Tous les arguments sont bons à être exploités et mieux que les idées, ce sont les contre-vérités qui vont servir de tuteur à la plante rampante macronienne. Ces dernières heures ont fourni quelques exemples frappants d’une course malsaine qui finira par enfoncer la Macronie là où elle doit reposer – dans les oubliettes de l’histoire.

Interrogée à l’Assemblée nationale sur sa présence au Gouvernement et son goût affirmé pour les fausses déclarations, Sibeth Ndiaye n’a pas pipé mot (dommage pour celle qui est concernée et qui a le titre de porte-parole du Gouvernement). C’est Edouard Philippe qui est venu à son secours. Ndiaye serait une merveilleuse trouvaille qui remplacera parfaitement Griveaux. On n’en doute guère, mais ce qui dérange le plus c’est cette volonté farouche de cacher toutes les entourloupes par du faux, du grossier, du mensonger.

Mentir pour le bien du peuple ou pour son propre bien ?

Il suffit de s’éloigner de quelques pas du banc du Gouvernement pour tomber sur la cohorte de députés godillots d’En Marche. Parmi ces spécimens peu attirants, il y a un certain Patrick Vignal. Un inconnu de plus dans le bataillon des godillots qui a finalement réussi à se faire un nom grâce à une interview sur CNews. Le député de la 9e circonscription de l’Hérault a défendu de la plus macronienne des manières la propension au mensonge dont fait preuve Sibeth Ndiaye. « On va être très clair : s’il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire dix ans de sang et de larmes. Vous voulez que je parle de dossiers importants ? De terrorisme ? Vous voulez dire la vérité aux gens ? Sur le chômage ? » déclare le député.

Ainsi, un député de la nation affirme en toute tranquillité qu’il ne cesse de raconter des bobards pour ne pas avoir à parler des vrais problèmes et pour s’éviter de devoir les traiter. Une séquence magnifique qui en dit long sur la chienlit qui gouverne notre pays. C’est d’ailleurs parce que les politiques évitent tous les vrais sujets que les Français sortent exprimer leur colère dans la rue et « votent de plus en plus mal » aux élections. Des Français peut-être trop sous influence à en croire les « réflexions » de la secrétaire d’Etat Schiappa.

Il y a quelques jours, l’indéboulonnable progressiste s’émouvait de constater (constat archi-faux par ailleurs) qu’on « montre sans cesse, sur le service public de surcroît, aux gens, des exemples de politiciens corrompus, d’hommes et de femmes politiques véreux, de gens qui détournent de l’argent ». C’est vrai ça ! Pourquoi donc la télévision, publique « de surcroît » se permettrait-elle d’être parfois une petite lucarne sur le réel ? Si seulement les politicards pouvaient faire leurs affaires en paix ! Même de pauvres chômeurs traînés dans la boue n’ont pas le droit à cette tranquillité. Regardez ce brave Alexandre Benalla !

Regardez ou évitez plutôt de regarder se dit plutôt l’ancien homme à tout faire de Macron. Car plus la presse s’intéresse à son cas, plus on trouve des éléments accablants. Ainsi, Mediapart a encore levé un lièvre en se découvrant que la société France Close Protection a loué une villa à Marrakech pour Alexandre Benalla pour la modique somme de 14 500 euros. Depuis quand une société régale-t-elle ses employés, « de surcroît » en CDD ? Benalla prétend que cette société n’est pas la sienne, mais cela en a tout l’air. Encore un mensonge dans la galaxie Benalla-Macron ? Tout est faux et quand ils se font pincer, ils prétendent qu’ils ne savaient rien, ne se doutaient de rien et ne se posaient aucune question. N’est-ce pas Ismaël Emelien ? A croire que ce sont des incapables qui nous gouvernent…

 

Source : 24heuresactu

samedi, 16 février 2019

Coup d’Etat : la Macronie joue à se/nous faire peur

Publié par Guy Jovelin le 16 février 2019

Rédigé par notre équipe le 16 février 2019.

Alors que l’acte XIV se prépare, la Macronie en appelle à une stratégie qui n’est pas totalement nouvelle. Elle consiste à donner plus de poids à une déclaration et à son auteur qu’ils n’en ont réellement. Ainsi, Christophe Chalençon, une des figures bien connues du mouvement des gilets jaunes est directement promu général putschiste par une Macronie qui ne sait plus quoi caricaturer pour faire passer les Français en colère pour d’abominables sympathisants d’extrême droite, la vraie.

Les gilets jaunes peuvent-ils mettre un terme à l’horripilante expérience macronienne ? La réponse casquée et judiciaire pratiquée avec brutalité depuis trois mois laissent penser que non. A en croire les chiffres du ministère de l’Intérieur, les gilets jaunes ne sont pas en mesure de prendre le pouvoir car il y aura bientôt deux flics pour un manifestant… Les pseudos séditieux ne réussiront pas leur coup malgré l’appel de Macron à venir le chercher ! Alors que penser d’un seul individu dont les déclarations à la télévision italienne (arrachées en fin d’interview et filmées à la renverse) provoque une hystérie du pouvoir ?

Castaner, un rancunier aux desseins malsains ?

Quand on parle d’hystérie, notre cher ministre de l’Intérieur n’est jamais bien loin. Prompt à dénoncer tout le monde et en premier lieu ceux qui le critiquent, Christophe Castaner dénonce sur Twitter « un coup d’Etat militaire » en pleine préparation. Un coup de force qui aurait pour leader Christophe Chalençon. Pourquoi une nouvelle sortie du ministre ? Parce que comme toute la Macronie, il attend les déclarations impatiemment des différentes figures de proue des gilets jaunes et qu’il a fini par tomber sur l’interview de Chalençon à une chaîne italienne.

A la fin de cette interview, au lieu d’éteindre sa caméra, la journaliste capte les propos suivants : « Je sais que je risque beaucoup. Je peux me prendre une balle dans la tête à n’importe quel moment. Mais j’irai au bout de mes convictions, parce que s’ils me mettent une balle dans la tête, Macron il sera passé à la guillotine (…) On est arrivé à un tel point de confrontation, que s’ils m’abattent, il est mort aussi. Parce que le peuple il rentre dans l’Elysée et il démonte tout (…) On est plusieurs comme ça. S’ils en touchent un, on a des paramilitaires qui sont prêts à intervenir parce qu’ils veulent aussi faire tomber le pouvoir ».

Et voilà, la machine macronienne est (re)lancée. Un gilet jaune dit juste en des termes très directs que la mort d’un des leurs pourrait déboucher sur une véritable insurrection et Castaner en conclut à un coup d’Etat militaire en préparation… Ou les raccourcis faciles d’un ministre qui passe son temps à porter plainte contre les leaders des gilets jaunes et qui continue de peiner face à quelques centaines de black blocks pourtant connus des services… Castaner a ses priorités à lui et use et abuse des réseaux sociaux. C’est ça aussi le nouveau monde. Pas de résultat, des compromissions avec la démocratie, mais des milliers de tweets…

Faut-il rappeler que Chalençon n’a aucun pouvoir à part celui de faire enrager Castaner en posant en photo  avec le Vice-ministre italien? C’est ça aussi l’ouverture des frontières. On voit des ministres étrangers que l’on insulte venir vous narguer… C’est Chalençon qui doit payer la note et les gilets jaunes sont revêtus de force du costume de « séditieux ». Et pour bien faire comprendre le message aux Français, les forces de l’ordre vont recevoir l’ordre de serrer de bien près les manifestants lors de l’acte XIV avec toutes les tentions que cela crée. On peut aussi parier que leur inefficacité à arrêter les blac blocks. Pas besoin d’être devin, il suffit de regarder dans le rétroviseur.

 

Source : 24heuresactu

mercredi, 13 février 2019

Taxe carbone : la Macronie prépare déjà son retour !

Publié par Guy Jovelin le 13 février 2019

Rédigé par notre équipe le 12 février 2019.

Et si le pouvoir macronien se foutait complètement du monde ? Ce sentiment est déjà partagé par des millions de Français, mais il pourrait finir par s’emparer des quelques irréductibles qui souhaitent donner sa chance au produit Macron malgré sa date de péremption dépassée. En effet, non content d’embobiner les Français avec le grand débat, la Macronie songe à voix haute à augmenter la taxe carbone… Ont-ils la mémoire si courte pour oublier que les gilets jaunes se sont levés en premier lieu contre cette taxe inique ? Les « marcheurs » n’ont en fait rien oublié, ils pratiquent juste la révolution macronienne.

Ecouter les Cerbères de la Macronie est toujours une épreuve pour les oreilles et l’esprit. Il y a du cynisme, de la mauvaise foi, parfois des mensonges éhontés et une idéologie à faire pâlir d’envie les plus sectaires. Pourtant, au sein de cette boite à horreurs, on trouve parfois des informations (qui font, certes, froid dans le dos). Ainsi, en l’espace de deux jours, deux macroniens influents n’ont rien trouvé de mieux à dire que la taxe carbone allait certainement signer son grand retour. Les Français sont descendus en masse dans la rue pour la suppression de la hausse de cette taxe et le pouvoir n’a qu’une idée en tête : imposer une nouvelle augmentation.

Trois mois de mobilisation pour rien ?  

C’est ce qu’on appelle la révolution macronienne. On part d’une situation, on fait un tour à 360° et on en revient à la situation initiale. Malheureusement, cela se passe avec les pires délires du pouvoir. L’augmentation prévue de la taxe carbone a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, mais une fois la colère déversée, l’inique Macronie (pléonasme) se plait à invoquer le retour de cette même taxe. Le coup a été porté par deux soldats de Jupiter. Brune Poirson, Secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique a lancé la première charge ce dimanche, l’air de rien. La taxe carbone (dont la majeure partie des dividendes n’est pas utilisée à des fins écologiques) serait « un outil en faveur de la transition écologique, qui a un vrai impact parce qu’il envoie un signal prix qui permet aux gens de changer leur comportement ». Malgré des mois de lutte et de cris de détresse, Poirson n’a toujours pas compris que les Français ne pouvaient pas se payer de voiture hybride. Poirson tente une petite temporisation en concluant : « il faut en débattre ».

Mais pourquoi débattre de ce qui a déjà été réglé ? N’est-ce pas la philosophie d’Emmanuel Macron lui-même ? Le président ne veut pas débattre de ce qui a déjà été décidé (suppression de l’ISF, de l’exit taxe, augmentation de la CSG, etc.), mais là il faudrait revenir sur le grand NON des Français concernant la taxe carbone. C’est du grand n’importe quoi auquel souscrit le Délégué général de la République en Marche. Cet inconnu du grand public qui tire les ficelles du parti s’est déclaré favorable à une prochaine augmentation de la taxe carbone « à condition (…) que ça ne se fasse pas au détriment des classes populaires ». Le petit laïus ajouté à la main sur les classes populaires ne trompe personne. La Macronie veut sa revanche et elle sera terrible.

Mais pourquoi donc les médias font-ils l’impasse sur ces déclarations plus que perturbantes ? Peut-être pour éviter de conforter encore des gilets jaunes bien plus nombreux dans la rue que les chiffres et discours officiels ne veulent le faire croire. Peut-être pour tenter de protéger une énième fois une Macronie qui insulte les Français à longueur de journée. Pourtant, il est impossible de tout cacher surtout quand la Macronie commence à se répandre dans les médias. La colère du peuple n’en sera que décuplée.

 

Source : 24heuresactu

 

mercredi, 05 décembre 2018

La Macronie part en morceaux et lance des miettes aux Français

Publié par Guy Jovelin le 05 décembre 2018

Rédigé par notre équipe le 05 décembre 2018

Il aura donc fallu plus de trois semaines, une mobilisation record (malgré les contre-vérités de Castaner), puis finalement une bouffé d’incroyables violences pour que le Gouvernement finisse par reculer (un peu). Après une concertation qui n’a pas eu lieu ce mardi (le Premier ministre avait déjà eu sa dose d’humiliations), Edouard Philippe a donc fait plusieurs annonces dans le sens des revendications des gilets jaunes. Mais il ne faut pas être un fin politicien pour comprendre que cette reculade n’est en rien un changement de programme. Les Français devront payer et le report pourrait bien servir ce gouvernement qui décidément n’entend pas les souffrances du peuple.

Une victoire pour les gilets jaunes ? Les annonces du Premier ministre ressemblent plus à un piège qu’à autre chose. Les Français sont descendus dans la rue il y a près d’un mois (pour ne plus en repartir) parce qu’ils ne peuvent plus vivre dignement. Le sarkozysme, l’hollandisme plus encore et la dégénérescence macroniste sont passés par là. La pression fiscale est trop forte. Les Français ne peuvent plus subvenir à leurs besoins les plus primaires alors ils se font entendre avec l’espoir de ne pas sombrer complètement dans le chaos de la misère. La situation est grave et la réponse du Gouvernement est des plus cyniques.

Donner des miettes en attendant de mieux plumer

Les Français ne sont jamais contents ! Comment être content lorsque votre bourreau vous annonce après vous avoir estropié qu’il suspend son exécution de six mois. A la nouvelle date venue, pas d’échappatoire. Il faudra passer à la guillotine. Que fait un supplicié normal ? Il remercie son bourreau et lui dit à la prochaine ou continue-t-il à se débattre avec la perspective de se défaire de ses liens et d’échapper à la mort ? Les Français sont dans cette situation et doivent choisir entre mourir dans six mois ou continuer à se battre pour vivre avec dignité.

Le moratoire qui était sur bien des lèvres depuis quelques jours n’est qu’un cache misère. Un moratoire sur les nouvelles taxes sur les carburants signifie que ces taxes finiront par passer. Ce n’est qu’une question de temps. Le Gouvernement donne six mois de répit. Pourquoi un tel calendrier alors qu’il s’est arc-bouté sur de futurs pseudos consultations dans les territoires d’une durée de trois mois ? Six mois cela renvoie directement au début du mois de mai soit, ô surprise, une semaine après les élections européennes !

Des élections qui ont toutes les chances de tourner au carnage pour la Macronie alors on décide tant qu’il est temps de geler quelques mesures impopulaires pour mieux les faire passer après les élections ! Du travail de renard politique, mais qui se voit comme le nez au milieu de la figure. Si les élections se passent mal pour Macron et ses copains, alors ils se vengeront en augmentant la pression fiscale. Si elles se passent un peu mieux que prévu, alors ils iront parader partout en disant que la hausse des taxes sur les carburants et l’énergie fait partie du contrat passé avec les Français. Le résultat est simple : à chaque fois les Français l’ont dans l’os. Pile, tu paies – face tu paies aussi !

Les suspensions de la hausse des carburants, du gaz, de l’électricité et du contrôle technique plus drastique sont donc un moyen de retrouver la paix sociale tout en entubant le Français moyen. La stratégie ne doit pas prendre et les premières réactions montrent toutes que personne ne tombe dans ce piège grossier.

Il suffit d’écouter le discours du Premier ministre pour se convaincre qu’il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Après avoir fait comprendre aux gilets jaunes que leur sort ne l’intéressait pas, Edouard Philippe fait mine d’ouvrir les yeux et de comprendre les « sans-dents » : « Les Français qui ont enfilé un gilet jaune aiment leur pays. Ils veulent que les impôts baissent et que le travail paie. C’est aussi ce que nous voulons. C’est le cœur de l’engagement du président de la République. Si je n’ai pas réussi à l’exprimer, si la majorité a peiné à en convaincre les Français, c’est que je dois, nous devons changer quelque chose » affirme le Premier ministre…

Une chose est sûre, les gilets jaunes aiment plus leur pays que Philippe ou Macron. Comment Philippe peut-il prétendre vouloir moins d’impôts quand il ne fait qu’augmenter la pression fiscale ? « Quelque chose » doit « changer »… Oui mais quoi ? Le Gouvernement veut poursuivre dans une voie que ne veulent pas les Français. Il faut changer de politique et pour cela il va falloir dégager ce pouvoir. Parlementaires, ministres et président. Ils doivent tous laisser leur place pour amener un personnel politique en phase avec la réalité électorale du pays. Une nécessité à laquelle une Macronie qui tombe en morceaux ne voudra jamais céder. Le pouvoir encore et toujours pour une petite élite aveugle, sourde et misanthrope. Les miettes pour les Français. Le mouvement ne fait que commencer !

 

Source : 24heuresactu

samedi, 03 novembre 2018

Fonction publique : la Macronie prête à frapper

Publié par Guy Jovelin le 03 novembre 2018

Rédigé par notre équipe le 01 novembre 2018.

 

La réforme de la fonction publique refait timidement parler d’elle en ce début d’automne. La concertation avec les partenaires sociaux avance lentement non pas parce que les syndicats sont dans la contestation stérile, mais parce que le Gouvernement n’a pas encore déclenché la foudre. Pour l’heure, ce sont seulement des ballons d’essai qui sont envoyés afin de préparer les esprits à une réforme qui tape à côté de l’objectif.  

La fonction publique française est en souffrance. Le système ne fonctionne plus depuis longtemps. Trop gourmand en personnel, inefficace, trop cher et injuste. Les maux qui rongent la fonction publique sont nombreux et tous les Gouvernements se penchent avec plus ou moins de ferveur sur ce sujet délicat. La gauche a passé son temps à cajoler un monstre qui devait nourrir ses prétentions électorales tandis que la droite a toujours tonné pour ne rien faire sauf se coucher dès que les syndicalistes haussaient un peu la voix. Bref, les fonctionnaires sont devenus trop nombreux et surtout mal répartis pour vraiment faire bénéficier à l’ensemble des Français de services publics que « le monde entier nous envie ».

Des Benalla comme futurs policiers ?

Mais la chienlit, c’était avant. Avant la révélation Macron et son Gouvernement libérale-libertaire. La start-up nation ne peut souffrir d’être l’un des pays qui compte le plus fort taux de fonctionnaires. Pourtant la France macronienne ne s’est pas précipitée sur le sujet. Il fallait faire passer les réformes pour les ultra-riches avant de secouer le flacon explosif de la réforme de la fonction publique. Pourquoi mettre le petit Darmanin au cœur d’une si difficile affaire ? La réponse n’est pas évidente, mais à un ministre qui fait sérieux, mais dont la langue fourche un peu trop souvent, lui a été collé un secrétaire d’Etat, Olivier Dussopt.

Un duo qui souffle le chaud et le froid histoire de lancer des pistes de travail tout en clouant le bec de syndicalistes toujours aussi mal à l’aise pour dénoncer la potion libérale tendue par Jupiter. Ainsi, Darmanin joue au méchant flic avec son idée de « généralisation des contrats » dans la fonction publique. Les futurs fonctionnaires auront des contrats de cinq, dix ou quinze ans et pourront se faire virer au lieu d’être promus lorsqu’ils seront pris en flagrant délit d’incompétence ou d’absence de travail. Une évolution majeure dans l’approche du travail de fonctionnaire qui met toutefois à mal le principe même de fonctionnaire.

Que doit-être un fonctionnaire ? Un type à la réputation de planqué ou une personne chargée d’aider le public qui fait appel à ses services ? En fait, la fonction publique reflète des réalités si différentes que traiter le sujet d’un bloc est une hérésie dont les résultats ne peuvent qu’être mauvais. Un agent de Bercy qui traque la petite PME tout en prenant soin de fermer les yeux sur les agissements des grands groupes a-t-il la même valeur qu’une infirmière officiant dans un hôpital public ? Forcés de répondre, les politiciens diront du bout des lèvres que non. A force de ne pas le dire clairement, ce sont tous les fonctionnaires qui sont mis dans le même panier et qui risquent à terme de devenir des salariés du privé.

L’Etat s’est déjà désengagé de bon nombre de ses missions régaliennes et il ne faudra que quelques années pour se retrouver confrontés à des policiers sous contrat privé. Des Benalla légalisés qui feront ce qui leur passera par la tête avec comme seule sanction possible de perdre leur travail pour rejoindre une autre société privée en charge des douanes ou de la gendarmerie… Un avenir inquiétant qu’Olivier Dussopt tente de faire disparaître de notre vision en affirmant après la sortie de son ministre Darmanin que « l’on ne remet pas en cause le principe du recrutement sous statut. On élargit les exceptions ». Le Samaritain a parlé, mais à force d’élargir les exceptions, elles deviennent la règle.

A l’image de l’Education nationale qui se persuade actuellement que la seule solution face à la violence est l’arrivée de policiers (sous contrat privé ?) dans les écoles, le Gouvernement procède à un jeu de dupes sur la question des fonctionnaires. Au lieu de responsabiliser ceux qui doivent l’être et de se séparer des mauvais éléments, il décide de retourner la table en mettant fin à la fonction publique. Cela prendra un peu de temps, mais c’est le chemin qu’emprunte un Gouvernement qui n’a même plus de syndicats face à lui. La foudre sera déclenchée quelques mois avant les européennes afin de montrer que la Macronie a le sens de la (bonne réforme). Un jeu dangereux dont les objectifs et les règles réels ne doivent pas échapper aux électeurs.

 

Source : 24heuresactu