Une note technique d’une trentaine de pages de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), que Le Parisien a pu consulter, dresse un « bilan calamiteux » de la phase de test lancée avec les employeurs, futurs collecteurs de l’impôt.
Non seulement, les bugs sont légion mais, pour certains, il n’y a « a priori pas de possibilité de s’en prémunir », peut-on lire dans ce document estampillé DGFiP. Terrible aveu. Pourtant, la période pilote était justement destinée à détecter des bugs éventuels et à les résoudre en amont, rappelle un haut fonctionnaire de Bercy. Le hic : alors qu’elle se termine, les anomalies sont toujours massives et apparaissent de façon complètement aléatoires. »
Entre août 2017 et juin 2018, les anomalies, très faibles certains mois, ont explosé les compteurs le mois suivant. Comme en février dernier où plus de 350 000 ont été enregistrées. Et «chaque anomalie peut concerner des milliers de contribuables, voire plus », note une experte qui admet ne pas savoir « mesurer l’ampleur du phénomène». […]
Le patron de la DGFiP, Bruno Parent, assénait la semaine dernière, « la machine est lancée. Elle ne peut plus, elle ne doit plus s’arrêter ». Joint samedi par notre journal, il continuait d’assurer : «Tous les voyants techniques sont au vert ». Des propos qui font bondir en interne à Bercy. «Parent est à un an de la retraite, grince un syndicaliste. Il rêve de quitter Bercy auréolé du succès de cette réforme qui est un peu son bébé.» […]
Les commentaires sont fermés.