Comme chaque année, la rentrée des classes sera, cette semaine, l'occasion pour le ministre en place de vanter ses réformes et de laisser entrevoir aux parents et aux élèves la perspective d'un avenir radieux de l’Instruction publique indûment appelée Éducation nationale.
L'actuel ministre, Jean-Michel Blanquer jouit, certes, d’un préjugé favorable même s’il évite soigneusement de rompre avec les pratiques de « discrimination positive » chères à ses prédécesseurs, comme en témoigne sa décision de dédoubler les classes de CP uniquement en « réseaux d'éducation prioritaires », même s’il accepte les folies de Madame Schiappa concernant l’éducation sexuelle à l'école et même s'il donne raison aux syndicats d’enseignants contre l'avis des familles en rétablissant la semaine de quatre jours. Le « détricotage » de la loi Vallaud Blekacem dans les collèges, la réintroduction de la méthode syllabique pour l’enseignement de la lecture, le renforcement de l’apprentissage des fondamentaux dans le primaire, une meilleure évaluation des élèves et des professeurs, et l’interdiction des portables dans les établissements vont bien sur dans le bon sens.
Mais, tout comme repeindre une maison en train de brûler ne l'a jamais empêché de finir en ruines calcinées, des réformes, même justes, ne peuvent entraver la marche d’un mal profond qui progressera d’autant plus aisément qu’il sera mieux dissimulé.
Une école minée par l'immigration, dominée par la culture égalitariste, habitée de l'esprit de repentance et de désidentification historique, ouverte aux mille vents des modes sociétales et aux mains des marxistes ne sera véritablement relevée que dans le changement global et radical d’un État national. Tout le reste relève de la segmentation technique et de la parcellisation progressiste version « citoyenne ».
Sur le même sujet, lire ci-dessous l'excellent billet de Franck Timmermans…
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