Le 11 septembre dernier, dans l’émission Le Quotidien de Yann Barthès sur TMC, le professeur Bertrand de Rochambeau, Président de l’association nationale des gynécologues et obstétriciens de France (SYNGOF), lançait un pavé dans la mare en déclarant que la pratique de l’interruption volontaire de grossesse s'apparentait à un homicide (« Nous ne sommes pas là pour retirer des vies »), et en évoquant sa clause de conscience.
Tollé dans le camp de la bien-pensance mortifère où la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, et la Secrétaire d’État à l’égalité femmes/hommes, l’ineffable Marlène Schiappa concertèrent de hauts cris en dénonçant « des propos intolérables ».
La réaction législative du marigot progressiste ne s'est pas non plus fait attendre. Moins de trois semaines plus tard, un groupe de sénateurs emmené par l’ancienne secrétaire d’État socialiste de François Hollande en charge de la famille, de l'enfance et du droit des femmes (seul un gouvernement socialiste pouvait inventer un tel maroquin « à la Prévert »), Laurence Rossignol, sénatrice de l'Oise et ancienne militante gauchiste de la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR), vient, en effet, d'annoncer son intention de déposer une proposition de loi visant à supprimer cette clause de conscience spécifique à l'IVG afin « d'adresser un message fort aux adversaires de l’avortement et à la société : le corps des femmes leur appartient et à elles seules ». Une mesure qui figurait déjà dans les recommandations du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes publiées dans un rapport en 2017.
Rappelons que la loi Veil autorisant l'inacceptable, stipulait toutefois que L’IVG « devait rester l'exception et l'ultime recours pour des situations sans issues ». Refuser aux médecins leur droit imprescriptible à faire appel à leur conscience, ferait franchir à la France un pas décisif de plus sur la voie du totalitarisme progressiste, de la déliquescence morale et de la régression spirituelle.
Le Parti de la France considère que la défense de la vie, de son commencement à sa fin, est un marqueur fondamental de notre civilisation.
Au moment ou le gouvernement veut imposer aux Français l'extension de la Procréation Médicale Assistée aux femmes seules et aux couples lesbiens (la procréation sans père), Le PdF sera dans les mois à venir de tous les combats et de toutes les mobilisations contre les atteintes au droit naturel qui, de la PMA « pour toutes » à la GPA, en passant par l'euthanasie, entraînent notre civilisation vers le chaos.
Jean-François Touzé - Délégué national aux études et argumentaire
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