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vendredi, 21 décembre 2018

Macron, un (petit) président seulement par « beau temps »…

Publié par Guy Jovelin le 21 décembre 2018

Rédigé par notre équipe le 21 décembre 2018

Macron avait prévenu. Il ne serait pas un président normal, à ras des pâquerettes tel un Hollande téléphonant à Leonarda ou rendant visite à un Théodore Luhaka en délicatesse avec l’ordre et la loi. Non, Macron, c’est Jupiter. Il fait tout, il décide de tout, mais il ne rend de comptes à personne et surtout pas aux Français. Pour cela, il y a le Premier ministre. Edouard Philippe est sommé de monter seul au front pour sauver le capitaine Macron. Une mission impossible qui s’achèvera tôt ou tard par la démission du chef du Gouvernement.  

Contrairement à ce qu’il déclarait devant les députés En Marche au moment où le système Benalla-Macron commençait à être percé à jour, Macron est bien un président « par beau temps ». Dès lors que la houle se fait sentir, le président se terre à l’Elysée pour y préparer des discours creux qu’il sert devant ses propres troupes et plus rarement à la télévision. Malheureusement, le vide ne contente personne et surtout pas les Français qui sont en colère, et ils sont nombreux ! Des mesurettes ou petits coups de pouce pour finalement arriver à une vraie-fausse augmentation du SMIC, il aura fallu du temps pour comprendre un peu ce qui se trame aujourd’hui en France.

Président peut-être, et surtout responsable de rien

Le président croit ou veut donner l’impression que le chapitre des gilets jaunes est clos. Pour marquer le coup et se donner l’image d’un président à l’écoute une fois l’accalmie arrivée, ce cher Emmanuel n’a rien trouvé de mieux à faire que de répondre à la pétition sur le site « change.org » qui lui demandait de faire baisser les prix du carburant à la pompe. Le récit présidentiel est reparti. Il faut désormais s’extasier sur le fait que Macron a pris sa plus belle plume pour répondre aux doléances de la gilet jaune Priscillia Ludosky.

Personne ne doute que ce sont les équipes de comm’ qui ont planché sur le sujet un mois après le début de l’épreuve. A l’université, c’est un zéro pointé pour copie blanche, mais en politique tout est possible alors Macron est toujours là, prêt à faire croire qu’il s’intéresse au sort des Français qui ont eu « raison » de l’interpeller. Le président joue la proximité virtuelle après s’être terré comme un lâche au Palais de l’Elysée et surtout à l’étranger quand les gilets jaunes ont investi Paris.

Macron écoute et comprend les Français pendant que son Premier ministre est enfermé dans la technostructure. Si le pouvoir a été si lent à répondre a minima à la grogne, ce serait à cause du seul Premier ministre. Les députés sont de bonne volonté, mais paumés. Le président coupé du peuple par un méchant Premier ministre qui ne veut entendre personne. Ce récit fantasmé se fait entendre depuis quelques jours déjà et Macron promet d’être plus sur le terrain après les fêtes. Mais son « itinérance mémorielle » ne s’est-t-elle pas déroulée juste avant le début de la fronde sans que le président ne remarque rien ? Pour sa défense, il est difficile d’entendre quand on n’écoute pas et que les seules réponses qui fusent sont : « arrêtez de vous plaindre ».

Les prochaines sorties présidentielles vont être difficiles à préparer, car trouver des gusses encartés En Marche va être compliqué (malgré les propos délirants comme quoi les adhésions explosent depuis la crise des gilets jaunes). Il va falloir se confronter à des vrais gens et cela promet un festival de réponses vachardes et malveillantes de la part de Macron. De beaux feux de joie qui permettront d’occulter les coulisses d’un pouvoir à genoux et qui devra se trouver un nouveau Premier ministre. La « République des fusibles » est bien de retour ou plutôt elle n’est jamais partie. Macron ne pourra plus détruire avec autant de facilité que lors des dix-huit premiers mois, alors une nouvelle tête s’impose à la direction du Gouvernement. Mais qu’Edouard Philippe ne panique pas. Cela prendra bien longtemps avant qu’un godillot n’émerge et lui chipe la place. Le remplacement ubuesque de Gégé Collomb a fini de montrer qu’il n’y avait personne de compétent au sein d’En Marche. La preuve, Castaner est le premier flic de France…

 

Source : 24heuresactu

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