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lundi, 11 juin 2018

Endettement : la France mauvais élève de l’année 2017

Publié par Guy Jovelin le 11 juin 2018

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Après une flambée générale lors années de crises aux alentours de 2008, les 28 pays de l’Union Européenne ont vu pour la quasi-totalité d’entre eux le taux d’endettement par rapport au PIB baisser. 22 pays ont en effet un endettement en baisse, 1 stable et 5 en hausse. Sur les 5 en hausse, la France est le seul qui dépasse les 2 % de points de PIB depuis 2014, passant de 94,4 % à 97. La moyenne de l’Europe des 28 est une baisse de 4,9 % et celle de la zone euro d’une baisse de 5,2 %.

  • Plus de 2 % d’augmentation en 3 ans : France (+2,6 %).
  • Moins de 2 % d’augmentation : Finlande (+ 1,2 %), Luxembourg (+ 0,3 %), Pologne (+ 0,3 %), Royaume-Uni (+ 0,3 %).
  • Pas d’évolution : Italie
  • Moins de 2 % de diminution : Estonie (-1,7 %), Bulgarie (-1,6 %), Lettonie (-0,8 %), Lituanie (-0,8 %), Grèce (-0,3 %).
  • Moins de 5 % de diminution : Suède (-4,9 %), Portugal (-4,9 %), Roumanie (-4,1 %), Belgique (-3,9 %), Hongrie (- 3 %), Slovaquie (-2,9 %), Espagne (-2,1 %).
  • Moins de 10 % de diminution : Danemark (-7,9 %), Tchéquie (-7,6 %), Croatie (-6 %), Autriche (-5,6 %), Slovénie (-6,7 %),
  • Plus de 10 % de diminution : Irlande (-36,5 %), Malte (-13 %), Pays-Bas (-11,3 %), Allemagne (-10,6 %), Chypre (-10 %).

Lorsqu’on regarde l’évolution de l’endettement des 28 pays de l’Union depuis 2006, on s’aperçoit qu’il a explosé depuis, notamment aux alentours des années 2008-2010, répercussion de la crise des subprimes. Le petit tableau ci-dessous permet d’avoir une idée de la dégradation des économies européennes.

Pays 2006 2017 +/- Maxima Minima
Allemagne 36.5 64.1 +27.6 2010 (80.9) 2006
Autriche 67.3 78.4 +11.1 2015 (84.6) 2007 (65)
Belgique 91.1 103.1 +12 2014 (107) 2007 (87)
Bulgarie 21.0 25.4 +4.4 2016 (29) 2008 (13)
Chypre 58.7 97.5 +38.8 2015 (107.5) 2008 (45.1)
Croatie 38.6 78 +31.4 2014 (84) 2006
Danemark 31.5 36.4 +5.9 2011 (46.1) 2007 (27.3)
Espagne 38.9 98.3 +59.4 2014 (100.4) 2007 (35.6)
Estonie 4.4 9 +4.6 2014 (10.7) 2007 (3.7)
Finlande 38.2 61.4 +23.2 2015 (63.5) 2008 (32.7)
France 64.6 97 +32.4 2017 2007 (64.5)
Grèce 103.6 178.6 +75 2016 (180.8) 2007 (103.1)
Hongrie 64.5 73.6 +9.1 2011 (80.5) 2006
Irlande 23.6 68 +44.4 2012 (119.1) 2006
Italie 102.6 131.8 +29.2 2016 (132) 2007 (99.8)
Lettonie 9.6 40.1 +30.5 2010 (44.8) 2007 (8)
Lituanie 17.2 39.7 +22.5 2015 (42.6) 2008 (14.6)
Luxembourg 7.8 23 +15.2 2013 (23.7) 2007 (7.7)
Malte 64.5 50.8 -13.7 2011 (70.1) 2017
Pays-Bas 44.7 56.7 +12 2014 (68) 2007 (42.7)
Pologne 46.9 50.6 +3.7 2013 (55.7) 2007 (44.2)
Portugal 69.2 125.7 +56.5 2014 (130.6) 2007 (68.4)
Roumanie 12.3 35 +22.7 2014 (39.1) 207 (11.9)
Royaume-Uni 40.8 87.7 +46.9 2016 (88.2) 2006
Slovaquie 31 50.9 +19.9 2008 (54.7) 2008 (28.5)
Slovénie 26 73.6 +47.6 2014 (82.6) 208 (21.8)
Suède 44 40.6 -3.4 2014 (45.5) 2008 (37.8)
Tchéquie 27.7 34.6 +6.9 2013 (64.9) 2007 (27.5)
Moyenne 28 60.1 86.7 +26.6 2014 (86.5) 2007 (57.5)
Moyenne € 67.4 81.6 +24.2 2014 (91.9) 2007 (65))

Hristo XIEP

 

Source : medias-presse.info

Demain des petits hôpitaux de proximité ?

Publié par Guy Jovelin le 11 juin 2018

hopital.jpg

C’est un véritable coup de tonnerre dans le ciel bien chargé de la médecine en France : un monde va (peut-être) basculer. Certes de nombreux Français ont conscience du fait que rien ne va plus correctement. Les médecins ne sont plus assez nombreux en ville comme en hôpital. La plupart des généralistes ne se déplacent plus à domicile. Il faut deux mois pour avoir un rendez-vous chez un ORL ou un dermatologue, entre six mois et un an pour un ophtalmo ou un allergologue etc. Merci M. Juppé qui en 1995 a poussé les médecins à la retraite et a réduit de moitié le numerus clausus à 4.000 entrées aux études de médecine ! Progressivement la pénurie s’installa. Les suicides de médecins débordés par le travail se multiplièrent. On fit venir des médecins d’autres pays notamment du Maghreb. En 23 ans, pas un seul ministre de la santé ne prit conscience du manque de personnel médical en général et de médecins en particulier. Enfin, sous Macron l’étau s’est desserré par le retour au quota antérieur à 1995, soit 8.000 entrants. Toutefois il faut huit ans minimum pour former un médecin ; donc pour normaliser la situation.

Restait la citadelle de l’hospitalisation publique. Le déclic a été constitué par les très longs délais d’attente des patients aux urgences, elles-mêmes surchargées. Des décès y survenaient faute d’un personnel médical suffisant. Il fallait attendre des heures pour être pris en charge.

Depuis 50 ans, la politique des gouvernements successifs consistait à faire disparaître l’hospitalisation privée. Les administrations en était restées aux vieilles lunes socialo-marxistes prétendant que l’État devait progressivement absorber l’économie nationale : c’est le centralisme jacobin. Ce programme se déroulera implacablement avec un prix spécial pour Simone Veil ministre de la santé. À cette époque, nous cherchions à réunir trois cliniques. Son attachée ministérielle nous déclara sans ambages qu’elle ne tolèrerait ce regroupement qu’en récupérant une partie du droit à l’exploitation de nos lits hospitaliers ; ceci au profit du Centre Hospitalier Régional le plus proche. Cette oukase contre l’hospitalisation privée était dans la ligne des dires du directeur de la santé (DDASS devenue ARS). Celui-ci expliqua tranquillement qu’il allait nous étrangler, nous les petites cliniques privées, en bloquant le prix de journée.

Ainsi, les petites structures hospitalières disparurent alors par centaines. Des municipalités de villes isolées se battent encore désespérément pour garder leur maternité. Furent rescapées les cliniques que le gouvernement autorisa parcimonieusement à se regrouper. Pour donner une idée du totalitarisme mesquin qui règne, il est bon de savoir que les pompiers récupérant à domicile les urgences, ont interdiction de les emmener en clinique privée…Les hôpitaux prirent alors des dimensions colossales, tentaculaires, ajoutant de nouveaux services et de nouvelles constructions. On s’y perdait. L’hôpital d’Amiens a dû mettre au service des visiteurs de très sympathiques guides qui les mènent jusqu’au bon ascenseur du bon service recherché.

C’est donc une orientation absolument stupéfiante qu’a prise le Conseil pour l’avenir de la Sécurité sociale. L’idée est de créer des petites structures hospitalières de proximité, faisant face aux premières urgences. Les soins seraient assurés conjointement par des praticiens du privé et du public. Ces structures assureraient les premiers soins et enverraient vers les services spécialisés en cas de besoin. Une sorte de sas ayant pour effet de désengorger les urgences des hôpitaux. D’autant qu’actuellement il n’y a plus assez de praticiens dans les hôpitaux. Les nouvelles structures proposées effectueraient un « filtrage » des patients. Il est à noter qu’un tel système se met progressivement en place par des maisons de santé prenant en charge les accouchements. Cela fonctionne très bien. Mais…

Mais un tel projet de 600 petits hôpitaux de proximité coûtera certainement très cher ; il devrait être mis en place dans les dix années qui viennent. Conjointement cette année, le gouvernement demande au ministère de la santé de faire un milliard et demi d’économie…Alors ? Nous laissons à notre lecteur la tâche de conclure.

Jean-Pierre Dickès

 

Source : medias-presse.info