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samedi, 10 novembre 2018

Déficits : la spirale infernale

Publié par Guy Jovelin le 10 novembre 2018

CONNEXION. La lettre argumentaire PDF, rédigée par Jean-François Touzé et Franck Timmermans


Déficits : la spirale infernale
 
Le déficit budgétaire français s'est creusé de 10,8 milliards d'euros en septembre par rapport au même mois de 2017, pour atteindre 87,1 milliards. Les dépenses du budget général de l'État ont augmenté de 4,1 milliards d'euros en un an, atteignant 246,5 milliards d'euros, contre 242,4 milliards d'euros en août 2017. On le voit, les promesses d'Emmanuel Macron et Édouard Philippe d'un déficit à 2,3 % en 2018 sont désormais inatteignables (Il sera sans doute de 2,6 % ou 2,7 % et la perspective d'un nouveau franchissement de la barre des 3 % en 2019 est de plus en plus plausible, même si le gouvernement usera de tous les maquillages cosmétiques pour éviter de contrevenir officiellement aux critères imposés par la Commission européenne).
Malgré la hausse incessante des taxes, et en dépit des transferts de l’État vers les collectivités locales, le gouffre budgétaire n'est donc pas près d’être comblé. En cause, les dépenses publiques qui ne cessent d'augmenter (1 291,9 milliards d'euros en 2017). La France connaît un niveau de dépenses publiques particulièrement élevé : 56,4 % du PIB, un record, puisque la moyenne des pays de l'UE se situe à 47 % et celle de la zone euro à 48,0 %. L'Allemagne en est à 43,6 %, et les États Unis à 37,0 % seulement. Un niveau de dépenses qui oblige l'État à exercer sur l'économie du pays une pression fiscale extrêmement forte, en sorte que notre pays est devenu champion en Europe des prélèvements obligatoires et que le recours aux taxes (celles, emblématiques, sur le carburant sous prétexte d’écologie, n’étant qu’un exemple parmi tant d'autres, l'imagination et la « créativité » gouvernementale ne connaissant, à cet égard, aucune limite. Prochaine taxe à venir déjà votée par le Parlement : une taxe « vacances ».) est devenu un automatisme.
Certains objecteront que les déficits n’interdisent nullement le dynamisme économique en citant pour exemple les États-Unis qui, tout en pratiquant l'arme budgétaire avec un déficit ayant frisé les 10 % de PIB, enregistrent une croissance de 3 % et taux de chômage de 4 %. Ce serait oublier que l’économie américaine est basée sur la force du dollar, ce qui permet la nôtre aux autres pays, et que Donald Trump, lui, a véritablement relancé la consommation par une baisse réelle de la fiscalité : la Tax Cuts and Jobs instaurée en 2017 ayant réduit les impôts sur les ménages de 86 milliards de dollars en 2018 et de 82 milliards pour 2019, les entreprises quant à elles voyant leurs charges baisser de 58 milliards.
En France, les rentrées fiscales ne suffisant pas, l'État recourt, chaque année, à l'endettement pour boucler son budget : (72,3 milliards en 2016 et de 69,3 milliards en 2017). Avec pour conséquence la dépendance de la France, voire sa soumission aux marchés : qui paye commande.
Pour le Parti de la France, seule une baisse significative de la fiscalité qui étrangle les classes moyennes et des charges qui asphyxient nos petites et moyennes entreprises permettra aux familles de retrouver un pouvoir d'achat suffisant pour que soit relancée la consommation, stimulée la compétitivité économique et libérée l'énergie entrepreneuriale.
La réduction drastique des dépenses de l’État et du nombre de fonctionnaires hors domaine régalien et de santé publique en est la condition.

lundi, 11 juin 2018

Endettement : la France mauvais élève de l’année 2017

Publié par Guy Jovelin le 11 juin 2018

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Après une flambée générale lors années de crises aux alentours de 2008, les 28 pays de l’Union Européenne ont vu pour la quasi-totalité d’entre eux le taux d’endettement par rapport au PIB baisser. 22 pays ont en effet un endettement en baisse, 1 stable et 5 en hausse. Sur les 5 en hausse, la France est le seul qui dépasse les 2 % de points de PIB depuis 2014, passant de 94,4 % à 97. La moyenne de l’Europe des 28 est une baisse de 4,9 % et celle de la zone euro d’une baisse de 5,2 %.

  • Plus de 2 % d’augmentation en 3 ans : France (+2,6 %).
  • Moins de 2 % d’augmentation : Finlande (+ 1,2 %), Luxembourg (+ 0,3 %), Pologne (+ 0,3 %), Royaume-Uni (+ 0,3 %).
  • Pas d’évolution : Italie
  • Moins de 2 % de diminution : Estonie (-1,7 %), Bulgarie (-1,6 %), Lettonie (-0,8 %), Lituanie (-0,8 %), Grèce (-0,3 %).
  • Moins de 5 % de diminution : Suède (-4,9 %), Portugal (-4,9 %), Roumanie (-4,1 %), Belgique (-3,9 %), Hongrie (- 3 %), Slovaquie (-2,9 %), Espagne (-2,1 %).
  • Moins de 10 % de diminution : Danemark (-7,9 %), Tchéquie (-7,6 %), Croatie (-6 %), Autriche (-5,6 %), Slovénie (-6,7 %),
  • Plus de 10 % de diminution : Irlande (-36,5 %), Malte (-13 %), Pays-Bas (-11,3 %), Allemagne (-10,6 %), Chypre (-10 %).

Lorsqu’on regarde l’évolution de l’endettement des 28 pays de l’Union depuis 2006, on s’aperçoit qu’il a explosé depuis, notamment aux alentours des années 2008-2010, répercussion de la crise des subprimes. Le petit tableau ci-dessous permet d’avoir une idée de la dégradation des économies européennes.

Pays 2006 2017 +/- Maxima Minima
Allemagne 36.5 64.1 +27.6 2010 (80.9) 2006
Autriche 67.3 78.4 +11.1 2015 (84.6) 2007 (65)
Belgique 91.1 103.1 +12 2014 (107) 2007 (87)
Bulgarie 21.0 25.4 +4.4 2016 (29) 2008 (13)
Chypre 58.7 97.5 +38.8 2015 (107.5) 2008 (45.1)
Croatie 38.6 78 +31.4 2014 (84) 2006
Danemark 31.5 36.4 +5.9 2011 (46.1) 2007 (27.3)
Espagne 38.9 98.3 +59.4 2014 (100.4) 2007 (35.6)
Estonie 4.4 9 +4.6 2014 (10.7) 2007 (3.7)
Finlande 38.2 61.4 +23.2 2015 (63.5) 2008 (32.7)
France 64.6 97 +32.4 2017 2007 (64.5)
Grèce 103.6 178.6 +75 2016 (180.8) 2007 (103.1)
Hongrie 64.5 73.6 +9.1 2011 (80.5) 2006
Irlande 23.6 68 +44.4 2012 (119.1) 2006
Italie 102.6 131.8 +29.2 2016 (132) 2007 (99.8)
Lettonie 9.6 40.1 +30.5 2010 (44.8) 2007 (8)
Lituanie 17.2 39.7 +22.5 2015 (42.6) 2008 (14.6)
Luxembourg 7.8 23 +15.2 2013 (23.7) 2007 (7.7)
Malte 64.5 50.8 -13.7 2011 (70.1) 2017
Pays-Bas 44.7 56.7 +12 2014 (68) 2007 (42.7)
Pologne 46.9 50.6 +3.7 2013 (55.7) 2007 (44.2)
Portugal 69.2 125.7 +56.5 2014 (130.6) 2007 (68.4)
Roumanie 12.3 35 +22.7 2014 (39.1) 207 (11.9)
Royaume-Uni 40.8 87.7 +46.9 2016 (88.2) 2006
Slovaquie 31 50.9 +19.9 2008 (54.7) 2008 (28.5)
Slovénie 26 73.6 +47.6 2014 (82.6) 208 (21.8)
Suède 44 40.6 -3.4 2014 (45.5) 2008 (37.8)
Tchéquie 27.7 34.6 +6.9 2013 (64.9) 2007 (27.5)
Moyenne 28 60.1 86.7 +26.6 2014 (86.5) 2007 (57.5)
Moyenne € 67.4 81.6 +24.2 2014 (91.9) 2007 (65))

Hristo XIEP

 

Source : medias-presse.info

samedi, 23 décembre 2017

Une Europe d’endettement…

Publié par Guy Jovelin le 23 décembre 2017

 

Au mois de novembre, nous avions vu le taux d’endettement des divers puissances économiques mondiales. Les derniers chiffres viennent de tomber en ce qui concerne l’Europe, et certains pays déjà en situation précaires, telles l’Italie et la Grèce, voient celle-ci se détériorer encore plus, alors que celle de l’Irlande s’est considérablement améliorée.

On peut diviser l’Europe en 5 strates :

  • Pays à endettement catastrophique (+ de 100 % du PIB) : Grèce (182 %), Italie (133 %), Portugal (126 %¨), Belgique (107%).
  • Pays à endettement lourd (+ de 75%) : Espagne (100 %), Chypre (98 %), France (97 %), Royaume-Uni (92 %), Croatie (88 %), Autriche (86 %), Slovénie (79 %), Irlande (78 %), Hongrie (75 %).
  • Pays à endettement modéré (+ de 50 %) : Ukraine (72 %), Albanie (71 %), Allemagne (69 %), Serbie (66 %), Finlande (65 %), Pays-Bas (64 %), Malte (63 %), Biélorussie (61 %), Monténégro (60 %), Islande (57 %), Slovaquie (52 %), Macédoine (51 %).
  • Pays à faible endettement (+ de 25 %) : Bosnie (47 %), Pologne (45 %), Moldavie (45 %), Lituanie (42 %), Andorre (41 %), Suède (41 %), Danemark (40 %), Lettonie (39 %), Roumanie (39 %), Tchéquie (35 %), Suisse (33 %), Turquie (33 %), Norvège (32 %), San Marin (26 %).
  • Pays à endettement très faible (- de 25 %) : Bulgarie (24 %), Luxembourg (21 %), Kosovo (15 %), Russie (14 %), Estonie (10 %).
  • Pays sans dettes (0 %) : Liechtenstein, Monaco.

Hristo XIEP

 

Source : medias-presse.info

vendredi, 23 décembre 2016

Les 4 chiffres alarmants à connaître sur la dette publique française

Publié par Guy Jovelin le 23 décembre 2016

Par Marie Visot

Le ministère de l'Économie et des Finances.

L'Insee a annoncé ce vendredi une légère baisse de la dette publique au troisième trimestre, à 2160,4 milliards d'euros, soit 97,6% du PIB . Le point sur une situation qui ne cesse de se dégrader.

2160,4 milliards d'euros

C'est, selon l'Insee, le niveau de l'endettement du pays à la fin du troisième trimestre 2016. Ce chiffre est en baisse de 10,3 milliards par rapport au trimestre précédent. Rapportée à la richesse nationale, cette dette de l'ensemble des administrations publiques, mesurée selon les critères de Maastricht, atteint 97,6% du Produit intérieur brut (PIB), contre 98,4% à la fin du deuxième trimestre de l'année. La France emprunte toujours plus sur la première moitié de l'année, ce qui augmente rapidement son endettement, avant que celui-ci ne reflue sur la seconde moitié. À la fin du troisième trimestre 2015, la dette avait ainsi baissé de 2,2 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent.

0,7%

C'est le taux à 10 ans auquel emprunte la France ces derniers jours. C'est plus qu'il y a quelques semaines -il a baissé jusqu'à 0,03% en septembre. Mais largement moins élevé qu'avant la politique monétaire accommodante mise en place par la BCE. L'Allemagne, elle, emprunte sur la même période à 0,4%.

96% du PIB

Le projet de loi de Finances pour 2017 prévoit une dette ramenée à 96% du PIB l'année prochaine, après 96,1% cette année. Certes, ce serait la première fois depuis 10 ans que la courbe repartirait très légèrement à la baisse. Mais les astuces comptables utilisées par le gouvernement pour boucler son budget 2017, ainsi que les hypothèses optimistes sur lesquelles il a été construit, rendent sceptique sur le scénario de Bercy prévoyant un déficit public à 2,7% en 2017, et donc un reflux de la dette. D'autant qu'entre-temps l'élection présidentielle aura changé la donne, rendant presque automatiquement caduques les prévisions de l'année prochaine.

Juin 2014

C'est la date à laquelle la dette française a dépassé la barre symbolique de 2000 milliards d'euros. Alors que la dette hexagonale était de 12% du PIB en 1974, 20% en 1981, 50% en 1994, elle atteignait 60% en 2002, la limite fixée par le Pacte de stabilité, et n'est jamais redescendue ensuite. En 2003, elle dépassait le niveau déjà pharaonique de 1000 milliards d'euros -même si ce niveau semble dérisoire aujourd'hui.

 

Source : lefigaro