Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 26 juin 2018

Fait-on vraiment la guerre contre les djihadistes ?

Publié par Guy Jovelin le 26 juin 2018

POSTÉ LE 19 JUIN , 2018, 5:07

djihadistes,guerre,unité nationale

250 morts, plus de mille blessés. C’est, à ce jour, le bilan approximatif des attentats terroristes, c’est-à-dire islamistes, dans notre seul pays ; et cela en trois ans seulement.

M. Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement supporte mal la critique.

Il dénonce le « manque d’unité nationale face au terrorisme ». Il affirme qu’« il n’y a pas moyen d’empêcher ce type d’événements ».

Sur l’internement éventuel des fichés S, il ajoute : « Si vous les enfermez, vous ne pouvez pas remonter les filières, démanteler des opérations qui adviendraient demain. »

Autrement dit, il vaut mieux laisser en liberté les futurs assassins pour pouvoir collecter des renseignements sur les futurs assassins !

Décidément, je ne suis pas « câblé pareil ».

Et la majorité des Français non plus, qui préféreraient sans doute qu’on neutralise les assassins, avant qu’ils ne les assassinent.

Évidemment, après chaque attentat, toute réponse à une question posée à une de nos têtes pensantes est précédée de : « Permettez-moi d’abord d’avoir une pensée pour … ».

Le président, les ministres s’émeuvent, dénoncent l’acte barbare, « qui ne dissuadera pas la France de défendre ses libertés ».

On s’interroge, comme s’il y avait le moindre doute à ce sujet, sur les motifs des assassins, dont on pense qu’ils se sont radicalisés en prison où ils sont déjà presque tous passés.

Pour résumer, on pourrait arriver à la conclusion que la dernière chose à faire est de mettre en prison les individus dangereux car on aggrave leur cas et le nôtre.

De terroristes potentiels « modérés », on en fait des assassins.

Mais la résistance s’organise : on fait acte de résistance en buvant une bière à la terrasse d’un café, cible potentielle, en organisant des marches blanches, en déposant des fleurs sur le lieu des massacres, en multipliant les cellules psy.

On nous rassure en rappelant que les divers services de renseignements et les corps de police sont efficaces, ce qui est vrai ; que leurs effectifs se renforcent – près de 10 000 prévus d’ici la fin du quinquennat ; on verra.

On ne peut rien faire de plus, paraît-il, et on nous rappelle que le risque zéro n’existe pas.

Le procureur général de Paris s’alarme-t-il de ce que, dans les deux ans, des centaines de djihadistes radicalisés dangereux vont être remis en liberté, leur peine effectuée ?

La garde des sceaux lui répond « qu’ils seront surveillés de près », alors qu’on sait que le renseignement et la justice sont déjà saturés, et de toute façon, « dans un État de droit, on ne peut rien faire de plus » (déclaration du 30 mai).

Il ne lui vient pas à l’idée qu’on pourrait peut-être changer la loi de l’État de droit, quitte à ce que quelques libertés marginales soient temporairement écornées, ce qui ne peut nuire qu’aux hors-la-loi.
Que préféreront les Français ? Être un peu gênés pendant quelque temps ou être tout à fait morts ?

 

Source : les4verites

Esclavage en Libye : ce que cache l’Afrique du Nord

Publié par Guy Jovelin le 26 juin 2018

Esclavage en Libye : ce que cache l’Afrique du Nord
25 JUIN 2018 | POLÉMIA

Par Gabriella Lima, journaliste ♦ Le trafic d’êtres humains est un sujet sensible mais peu discuté. Il est difficile à croire que cette pratique barbare n’a pas disparu. Le cas des réfugiés libyens a pour autant soulevé de nouveau cette question.
Le 7 juin, le Conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies a sanctionné six chefs de réseaux de trafiquants de migrants en Libye. Mais ce n’est qu’une goutte dans l’océan.


Une plaque tournante de trafic humain

Le réseau des trafiquants est composé de groupes armés, qui contrôlent les frontières sud et une partie de la côte du pays. Les marchés illicites se trouvent principalement à proximité de Tripoli. Des migrants, essentiellement des jeunes hommes, y sont vendus comme esclaves pour une somme allant de 300 à 500 dollars. Originaires surtout du Nigeria, du Sénégal et de Gambie, les migrants sont capturés alors qu’ils font route vers le nord de la Libye, d’où ils comptent gagner l’Europe en traversant la Méditerranée. Tout au long de ce voyage, ils sont capturés par de différentes milices opérant dans le pays. Les autorités libyennes, dont beaucoup tirent profit du trafic, font semblent de ne pas le savoir.

Un contexte politique très instable

En effet, le gouvernement de transition n’est pas capable d’arrêter ce business scandaleux et lucratif. La Libye est meurtrie par les luttes d’influence et les violences entre groupes armés rivaux depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011.

La disparition de l’esclavage dans la deuxième moitié du XXe siècle fut liée à l’urbanisation et le développement industriel. Néanmoins, une reconfiguration économique après l’assassinat de Kadhafi, l’émergence des groupes armés contrôlant l’industrie pétrolière et le déclin des conditions de vie, tout cela a favorisé de nouveau ce commerce illicite.

Il est évident que pour régler le problème, il faut s’attaquer à ses racines. Le pays a besoin d’un ensemble des dispositions visant à mettre fin à l’instabilité et au chaos politique. Certains croient que la crise, à laquelle France a contribué à l’époque, devrait se résoudre avec le temps. Contrairement à tous les espoirs, elle risque de s’aggraver.

Les dirigeants libyens ne sont pas pour autant pressés à l’idée de stabiliser le pays alors que les leaders étrangers semblent ne pas pouvoir comprendre que le seul moyen d’arrêter l’afflux de migrants consiste au retour de la paix en Libye.

Gabriella Lima
25/06/2018

Source : Metamag

Crédit photo : Antoine Taveneaux [CC BY-SA 3.0], via Wikimedia Commons