Elle avait décapité à coups de hache le bénitier de l’église de Rennes-le-Château, le dimanche du premier tour des élections présidentielles. Après avoir déposé un exemplaire du Coran dans l’édifice, elle avait été interpellée par la gendarmerie dans la foulée. Son jugement a été rendu ce vendredi matin par le tribunal correctionnel de Carcassonne.
Deux mois de prison avec sursis, mise à l’épreuve de 24 mois et réparation financière pour la commune. C’est le jugement rendu par le tribunal correctionnel de Carcassonne à l’encontre de la femme, âgée de 37 ans, qui s’était introduite dans l’église Sainte-Madeleine de Rennes-le-Château, le 23 avril dernier. Masquée, voilée, elle avait attaqué le célèbre bénitier, représentant le diable, de l’édifice religieux à coups de hache, avant de déposer un exemplaire du Coran à ses côtés.
Un profil radicalisé ?
Alertés par les visiteurs, les gendarmes ont interpellé l’individu, qui avait répondu au maire : « Aujourd’hui, ici, c’est un jour d’élection présidentielle, pendant qu’en Syrie, l’Occident bombarde et tue des enfants. Vous êtes des mécréants ! Mon marie est là-bas ». Le mari en question, serait le demi-frère de Mohammed Mérah, le terroriste de Toulouse ayant sévi en 2012. Pour justifier son acte, la vandale explique avoir commis « un acte prémédité et réfléchi dans un but symbolique », profitant de cette occasion pour« faire de la pub sur un livre qu’elle écrit depuis vingt cinq ans« . Un ouvrage qu’elle présente comme « un travail de corrélation théologique entre les trois livres saints ».
Jugé le 27 octobre dernier à Carcassonne, la prévenue avait déclaré « rejeter la nationalité française pour demander la nationalité palestinienne ». Le substitut du procureur avait alors requit six mois de prison avec sursis, assortie d’une obligation de soin. Le rapport psychiatrique, réalisé lors de son placement à Limoux, avait détecté une personnalité de « type paranoïaque ».
La commune de Rennes-le-Château dédommagé ?
Durant son procès, elle avait conclu en affirmant qu’elle « ne paierai même pas un euro symbolique » pour réparer les dégâts qu’elle a causée. Pourtant, le juge a bien condamné la prévenue à rembourser 17 718 euros, correspondant aux travaux de réparation qui ont dû être entrepris. La jeune femme, originaire de Lavelanet n’aura également plus le droit d’apparaître dans la commune de Rennes-le-Château et aura une mise à l’épreuve de 24 mois, avec obligation de soins.
Source : infos-toulouse