L'affaire n'est pas banale et suscite l'inquiétude au sein des habitants de la résidence HLM Aragon, rue Antonio-Gaudi à Saint-Laurent-de-la-Salanque depuis ce lundi matin. Depuis qu'une vingtaine d'entre eux, domiciliés dans divers logements répartis dans deux bâtiments, ont découvert un bien étrange courrier dans leur boîte aux lettres. Un mot de menace (notre photo ci-dessous) leur a été déposé, sans enveloppe, en quelques mots rédigés au feutre rouge sur une simple feuille blanche découpée. Et ce afin qu'ils livrent aux "corbeaux" la nouvelle adresse d'un de leur ancien voisin.
Concrètement, la missive indique (sic) : "Donnez-nous la nouvelle adresse de B… sinon on va tout saccager. Mettez-la sur la boite. Il nous doit du fric et les dettes ça se paye toujours, le chite c'est pas gratos. Y'aura des conséquences sinon". Certains destinataires ont, quant à eux, reçu une variante, écrite à l'encre bleu, qui se veut plus agressive encore : "Dernier avertissement" annoncent les anonymes. "Dites-nous où abite B…, mettez sa nouvelle adresse sur les boites aux lettres sinon on va brulez vos voitures et tout cassez. Il nous doit du fric, les dettes courrent toujours avec intérets et on finira par le retrouver. Cessez de le protégez ! B…, paie tes dettes !".
Les locataires concernés se sont rendus tour à tour hier auprès des services de gendarmerie de la brigade locale afin de signaler les faits. "On ne sait pas si cela a été mis dans nos boîtes samedi, dimanche ou ce lundi matin, raconte l'un d'entre eux. On ne peut pas deviner s'ils vont mettre les menaces à exécution mais dans ces affaires de drogue ça peut mal tourner, on le voit ailleurs. On ne sait pas vraiment de qui ils parlent, on pense que c'est quelqu'un qui ne vit plus ici. Quoi qu'il en soit, je pense que c'est sérieux et assez grave. C'est angoissant. D'autant qu'il y a quand même beaucoup de personnes âgées. On va s'organiser et surveiller par les fenêtres, notamment pour les femmes qui vivent seules et qui rentrent tard le soir dans la nuit".
De leur côté, les services de gendarmerie n'ont pu enregistrer de plainte face à ces menaces de dégradations potentielles car ces faits ne constituent pas une infraction pénale. Néanmoins, les militaires confirment qu'ils vont se montrer très vigilants et exercer une surveillance particulière sur ce quartier. Enfin, l'office HLM 66 devait être contacté par les habitants et pourrait être habilité à déposer une plainte à titre collectif.
Source : http://www.lindependant.fr/