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dimanche, 11 décembre 2016

Football : jouer c’est tricher

Publié par Guy Jovelin le 11 décembre 2016

Rédigé par notre équipe le 10 décembre 2016.

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Une semaine après les révélations dites du « Football Leaks », l’heure est venue de faire un point sur l’Etat du football en Europe. Référence sportive dans tous les pays du vieux Continent, le football est gangréné par des comportements qui ne se distinguent pas par une éthique irréprochable. Sur et en dehors des terrains, les stars du ballon rond fonctionnent à l’entourloupe et au vice. Un exemple et une réflexion de ce que sont devenues nos sociétés.

Tous les quatre ans, une majorité de Français qui ne respire pas que et pour le foot n’allume plus la télévision ni la radio. La Coupe du Monde de football occupe tout l’espace médiatique et tant pis pour la santé mentale de toute une nation. Les télévisions enchaînent les interrogations philosophiques : « À quelle heure ont déjeuné les joueurs à la veille du match ? Descendront-ils du bus aujourd’hui ? ». Autant de questions dont les réponses sont si insignifiantes qu’elles mériteraient d’être directement évacuées dans le conduit des WC.

Les experts ès football sont comme des enfants devant leurs idoles et la moindre tentative de réflexion est écartée sans ménagement. Le comportement des joueurs sur le terrain ? Circulez, y a rien à voir ! Des coups qui fusent dans le dos de l’arbitre, des insultes, provocations et des simulations grotesques qui laissent penser que tout est permis. Le ridicule ne tue pas et si cela peut aboutir à la sanction d’un joueur adversaire, alors pourquoi s’en priver ? Le football de haut niveau se mue en une parodie où il ne manque plus que des clowns pour faire rire les plus jeunes téléspectateurs.

Les comportements sur les terrains sont indigents, les interviews et conférences de presse soulignent la pauvreté intellectuelle des trublions en short et les révélations relatives à la dissimulation de millions d’euros dans des paradis fiscaux par les joueurs les mieux payés au monde finissent de dresser le portrait robot de ceux qui sont divinisés par des médias sans scrupules et sans cervelle. Après les vedettes du FC Barcelone, Lionel Messi et Neymar qui ont été rattrapées par le fisc espagnol, c’est au tour de l’autre grande star mondiale, Cristiano Ronaldo de se faire plaquer par la justice ibérique.

Six heures de « travail » vs fraude à grande échelle

Les éléments notamment mis en évidence par Mediapart montrent que le cador du Real Madrid auraient caché la modique somme de 150 millions d’euros au fisc. Des revenus publicitaires issus du sponsoring auraient été dissimulés grâce à un système d’évasion fiscale très élaboré. 150 millions d’euros qui ne passent pas entre les fourches caudines du fisc espagnol, c’est un sacré paquet ! Sauf pour un joueur qui gagne autant et qui bénéficie d’une imposition au rabais de la part du fisc espagnol. Pour payer les impôts dus sur cette somme, Ronaldo devrait participer à un tournage d’un spot publicitaire d’un de ses sponsors, soit six heures de présence sur un plateau de tournage. Mauvais en maths ou extrêmement cupide, l’attaquant portugais aurait préféré planquer ses 150 millions d’euros si difficilement amassés. Ce dernier s’en défend et ce sera à la justice de se montrer efficace.

Pourquoi tricher pour si peu au risque de surcroît d’abimer son image ? Outre le fait que les footballers de haut niveau sont des assistés incapables de prendre une décision après une réflexion personnelle, ils se considèrent comme hors-sol. Aucun compte à rendre à personne, ils sont des machines à cash qui ne font qu’assouvir leurs envies. Ils veulent plus et donc déclarent moins. Comme sur les terrains de foot, dès que l’arbitre a le dos tourné, l’heure est aux coups de vice et à l’absence d’éthique. On dissimule et si on se fait prendre on lève les yeux au ciel, on vitupère et clame son innocence. La rengaine est bien connue et les loustics sont des professionnels.

Pour les footballers pros, la vie n’est qu’un jeu et qui joue triche. C’est la règle non écrite du sport. Chacun veut être le meilleur et les millions en jeu ne sont qu’accessoires. La soif d’être le meilleur et reconnu comme tel incite à tous les dérapages même les plus monstrueux. Il existe un sujet rarement évoqué, à peine prononcé par tous les commentateurs : le dopage. Le football serait-il le seul sport au monde à être épargné par le dopage ? Oui, à en croire les statistiques. Les meilleurs jours de la planète jouent 90 minutes tous les trois jours, ne se blessent presque jamais et font leur retour à une cadence surhumaine le cas échéant. Et tout ça sans dopage ? Mais là, contrairement à l’évasion fiscale c’est une triche sinon autorisée, au moins admise. Il faut bien faire rêver le petit peuple qui vit à crédit pour payer son deux pièces et son abonnement télé.

 

Source : 24heuresactu