pays par crainte des sanctions américaines décidées par Donald Trump.
Après Total, c’est au tour de Peugeot dont les intérêts en Iran sont très importants.
C’est, au demeurant, la deuxième fois que Peugeot se retire d’Iran sous la pression américaine – la première fois, ce fut en 2012, lorsque General Motors entra dans son capital et exigea que la société française cesse ses activités dans ce pays.
Ces retraits interpellent.
Les prétentions américaines de menacer les sociétés françaises et européennes de sanctions par le biais de l’application extraterritoriale des lois américaines sont inacceptables au regard du droit international, sauf à admettre que le droit international se réduit au droit du plus fort.
La question des relations avec Donald Trump est bien d’abord une question de rapport de force. À ce titre, il est étonnant de constater combien la lâcheté semble la qualité la plus partagée en France et en Europe parmi les gouvernants, plus atlantistes les uns que les autres – mais aussi parmi nos concitoyens « quadras » œuvrant dans la finance qui, pour leurs choix de vie, n’ont d’yeux que pour l’Amérique.
Ils n’oublient qu’une chose : le rapport de force, ça se crée !
La France, tout comme les autres États européens, a les moyens de prendre des contre-mesures à l’égard des intérêts américains, mais il lui manque une chose : la volonté politique.
Tout est dit, en effet, dans l’appel téléphonique du 4 juin entre Donald Trump et Emmanuel Macron – tel qu’il a été rapporté par CNN et repris par les médias français. Le Président français, qui prétend avoir des relations spéciales avec le Président américain, se serait, en effet, fait vertement sermonner par Trump.
Il est évident que ce comportement est inacceptable, mais cela démontre aussi l’amateurisme d’Emmanuel Macron.
C’est d’abord une sérieuse erreur d’analyse sur le Président américain dont la brutalité est plus que légendaire. Ne pas en tenir compte est surprenant.
Mais c’est surtout une faute tactique impardonnable. Avant d’appeler Trump, ou mieux de reprendre son attache par des canaux diplomatiques pour bien marquer que l’on n’est pas entre copains mais dans des relations d’État à État, il eût été impératif de prendre au préalable des contre-mesures pour rappeler aux Américains que le monde n’est plus une pâle copie de leurs intérêts.
La réciprocité est le début de la sagesse, Donald Trump doit l’apprendre !
Source : les4verites