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mardi, 06 mars 2018

L’armée syrienne progresse dans la Ghouta

Publié par Guy Jovelin le 06 mars 2018

Carte de Damas et de la GhoutaL’offensive terrestre de l’armée syrienne contre la Ghouta monte en puissance. Appuyés par l’aviation russe, bien que les raids aériens aient beaucoup diminué, plusieurs milliers de soldats ont attaqué par l’Est. Des dizaines de chars ont également été mis en ligne. La zone Est étant largement rurale, la reprise des villages y est plus aisée que par l’Ouest en venant de Damas. La densité urbaine à l’Ouest aurait rendu les premiers combats particulièrement meurtriers, tout en laissant la possibilité aux islamistes de bénéficier de bases arrières. L’affaire ne sera pas simple et, comme à Alep, pourrait prendre plusieurs semaines.

En face, il semble qu’il y ait près de 20 000 combattants aguerris et fanatiques. Ils se répartissent en trois groupes principaux, aux effectifs inégaux. Le plus important est Jaich al-Islam (plus de 10 000 hommes), soutenu par l’Arabie Saoudite. Une grande partie de ses armes vient des Américains, qui ont aidé ce groupe lorsqu’il s’est séparé d’al-Nosra. Le second groupe est Faylak al-Rahman. Il est soutenu par le Qatar et les Frères musulmans (les Turcs ne sont donc pas loin). Lui aussi dispose de près de 10 000 hommes. Le troisième est le successeur d’Al-Nosra, Fatah al-Cham, mais ses effectifs sont beaucoup plus réduits, quelques centaines d’hommes au plus. Malgré leurs divisions, leur objectif était commun : la charia en Syrie.

Pour Damas, comme pour Moscou d’ailleurs, la Ghouta est devenue un objectif prioritaire. La désinformation est totale sur la guerre en Syrie et aucun média ne souligne que chaque jour des obus tombent sur la capitale syrienne. Ils viennent de la Ghouta bien sûr, où les islamistes disposent d’une artillerie performante. Jusqu’à présent, l’armée syrienne ne disposait pas de suffisamment d’effectifs pour cette difficile reconquête, la plus ardue depuis Alep. De plus, la présence de renforts iraniens ou libanais chiites n’était pas souhaitée dans cette zone presque exclusivement sunnite. Mais depuis la reprise de Deir ez-Zor, plusieurs milliers d’hommes ont pu être déployé.

La bataille s’annonce difficile et sanglante, mais on voit mal comment les islamistes pourraient sortir vainqueurs de cette nasse malgré leurs 20 000 combattants. Et Damas pourra respirer.

Michel Janva

 

Source : lesalonbeige

mardi, 12 septembre 2017

DEI EZ-ZOR LIBEREE PAR L’ARMEE SYRIENNE

Publié par Guy Jovelin le 12 septembre 2017

lundi 11 septembre 2017par Michel Dantan

armée syrienne,dei ez-zor,russes,usaLes manœuvres d’obstructions des forces de la coalition emmenées par les USA pour retarder la libération de la ville de Dei ez- Zor par l’armée syrienne (1), se sont avérées inutiles et n’auront au bout du compte réussis qu’à prolonger le martyre de ses habitants soumis à un blocus inhumain qui pendant deux ans les aura privé d’eau, de nourriture et de médicaments. Leur cauchemar a pris fin depuis hier après que les troupes de Bachar el Assad aient fait leur jonction avec les forces armées de la garnison de l’aéroport de la ville encerclée et soumis à d’incessants assauts de Daech depuis 2014. L’heure est aujourd’hui au ravitaillement organisé par les russes et à la sécurisation des quartiers de la ville d’où les djihadistes ont été chassé. La victoire remportée par l’armée syrienne obtenue grâce au concours de l’aviation russe est la troisième parmi celles obtenues depuis le début de l’année démontrant si besoin était que les troupes fidèles au régime malgré les pertes subies au cours de trois années de combats incessants n’a cessé de se renforcer et finalement gagner à travers le pays la reconnaissance de couches toujours plus importantes de la population. Car il faut bien le reconnaître, la reconquête n’a été rendue possible que parce que les syriens loin de rallier en masse les groupes de l’opposition qui se reconnaissent dans l’idéologie de l’islamisme radical dont Daech représente la figure de proue, se sont au contraire tournés vers le patriotisme, le seul bien commun qu’il leur restait encore à défendre pour na pas laisser leur pays entraîné vers la descente aux enfers qui lui semblait promis. Car au bout du chemin il ya la paix, sans doute le bien le plus précieux auquel aspire aujourd’hui une large majorité de syriens, et qui grâce aux sacrifices de leur armée et de ses alliés leur paraît enfin à portée de main. De surcroît le projet américain de morceler leur pays pour en faire un pion au service de leurs intérêts sur l’échiquier moyen oriental a pris du plomb dans l’aile, de même que celui de créer un Kurdistan autonome à leur botte pour renforcer à l’avenir le contrôle qu’ils aimeraient bien pouvoir exercer sur les ressources énergétiques de la région ainsi que sur l’axe stratégique de la future route de la soie, n’est pas non plus en bonne voie. Dans ce contexte la Russie fait à nouveau la démonstration qu’elle seule venait au secours des populations martyres en acheminant par convois entiers l’aide humanitaire dont elles ont besoin. Un engagement humanitaire qui lui vaut le respect du monde arabe, tandis que la France enchaînée au char des USA et de leur jeu trouble sinon criminel dans cette partie du monde y perd chaque jour un peu plus de son prestige et de son influence. 
(1). Le 17 septembre 2016, l’aviation américaine bombarde les soldats syriens à Dei ez-Zor, permettant aux djihadistes de repasser à l’offensive.

 

Source : national-hebdo