Chiffres. Le ministre de l’Intérieur, comme ses prédécesseurs, a communiqué les chiffres sur la nuit de la Saint-Sylvestre. Il a volontairement minimisé le nombre de véhicules incendiés en instrumentalisant les chiffres.
Premier bilan du 31 décembre pour Bruno Le Roux, récemment nommé ministre de l’Intérieur. Selon un communiqué, il se félicite de ce réveillon 2016 qui s’est déroulé “sans problème majeur”, car en effet “le phénomène des voitures incendiées” a été “contenu”.
Une hausse de 17,5% de voitures brûlées en un an
Le communiqué précise que “cette année encore, le bilan des véhicules brûlés montre qu’aussi intolérable soit-il, le phénomène est contenu par rapport à 2016, avec 650 mises à feu directes, là où elles étaient à 602 l’an passé”.
On ne peut parler de “phénomène contenu” lorsque, sur les seules mises à feu directes, on distingue une hausse de 8% par rapport au 31 décembre 2015. Par ailleurs, cibler les seuls chiffres des mises à feu directes est mensonger quand on veut évaluer le nombre réel de voitures brûlées en cette nuit de la Saint-Sylvestre.
Ses prédécesseurs, Bernard Cazeneuve et Manuel Valls, prenaient en compte l’ensemble des voitures brûlées. Or, forcément, les chiffres de mises à feu est moins significatif car plusieurs voitures peuvent subir des dommages par la propagation d’un même feu.
Le ministère de l’Intérieur a finalement transmis des données à LCI ce lundi 2 janvier. En réalité, 945 voitures ont été incendiées pendant la nuit de la Saint-Sylvestre. Le 31 décembre 2015, 804 véhicules étaient incendiés. Soit une hausse de 17,5% en seulement un an.
Une hausse d’autant plus frappante que depuis 2013, les chiffres étaient à la baisse : 804 voitures brulées en 2015, 1067 en 2014, 1193 en 2013. Mais heureusement, ce phénomène a été “contenu”.