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mardi, 08 janvier 2019

Le mythe de la Cinquième – La République sans la Révolution ? En finir avec l’idéologie républicaine

Publié par Guy Jovelin le 08 janvier 2019

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Le mythe de la Cinquième – La République sans la Révolution ? En finir avec l’idéologie républicaine

Lu ici :

C’est un précepte évangélique que l’on reconnaît un arbre à ses fruits. Nos républicains sincèrement amoureux de la France devraient en prendre graine, car il n’est pas certain que leur position fasse montre d’une cohérence à toute épreuve. La République a plus d’un siècle maintenant, et un retour sur expérience est non seulement possible, mais sans doute bienvenu. Or, que montre un simple regard rapide ? Deux guerres mondiales, dont la première a connu une paix boiteuse, et dont la seconde a été perdue en trois semaines ; une décolonisation bâclée et entachée de crimes, dont nous payons encore aujourd’hui les conséquences en ce qui concerne l’Algérie et l’Afrique noire ; un large mensonge sur les « conquêtes sociales », dont les plus significatives ont été le fait des catholiques sociaux antirépublicains au XIXe siècle, avant l’avènement de la République, et contre la gauche, qui craignait que cela fasse mentir son dogme de la lutte des classes ; une pérennisation de la division des Français par l’anticléricalisme ; une contradiction mortelle entre la prétention de maintenir une morale chrétienne et l’effort constant pour  détruire la religion qui la justifiait ; enfin, une double soumission, après 1945, au pouvoir américain et à l’idéologie marxiste, qui a conduit à faire de la France la couveuse de beaucoup des grands criminels du XXe siècle, de Hô Chi Minh à Khomeiny – et rappelons que le Parti communiste chinois a été fondé dans la Concession Française de Shanghaï. Sur le plan institutionnel, cinq républiques en cent cinquante ans, pour une monarchie en huit cents ans ; sur le plan international, le passage du premier rang parmi les pays, disputé avec l’Angleterre, au cinquième ou sixième. La République a dilapidé en quelques décennies le patient acquis de la Monarchie. Si l’on est honnête, il n’y a franchement pas de quoi pavoiser !

Oui, mais voilà, nous avons la Cinquième, la République gaullienne avec ses institutions stables et solides, des institutions à toute épreuve, aptes à répondre à toutes les crises.

Parlons-en. On peut faire remarquer tout d’abord aux chantres de la Cinquième que, née de la crise algérienne qui a emporté la Quatrième, elle-même n’a été confrontée jusqu’ici qu’à une crise majeure, mai 68, alors qu’elle n’avait que dix ans d’âge et que son fondateur était toujours au pouvoir. La preuve de sa solidité est donc mince.

Quant à sa stabilité, rappelons que la Constitution a connu depuis 1958 une vingtaine de modifications : les lois fondamentales de la Monarchie étaient autrement plus stables. A ceci, on répond communément que la plupart des modifications sont dues à l’intégration européenne, et c’est vrai, et que cette intégration a été initiée sous la Quatrième, et c’est encore vrai. Mais si la stabilité des institutions républicaines est incompatible avec l’Union Européenne, il ne fallait pas entrer dans l’Union, ou plutôt, puisque c’était fait, en sortir ; si on accepte cette Union en perpétuelle construction, on accepte le principe d’une instabilité chronique de la constitution. Or, si la constitution définit les institutions, son instabilité rend celles-ci instables, et la République avec elle.

Qui plus est, le passage du septennat au quinquennat, pour le mandat du Président, n’a pas été, que l’on sache, commandé par l’Union Européenne.

De surcroît, l’instabilité institutionnelle s’est toujours doublée d’une forte instabilité juridique: la République, de quelque numéro qu’elle soit, a toujours été en insurrection permanente contre sa propre légalité, et elle ne peut pas ne pas l’être étant donné qu’elle repose sur un principe révolutionnaire, c’est-à-dire un principe de changement permanent. Or, qu’on n’aille pas nous dire qu’il en va autrement avec la Cinquième : sa constitution l’inscrit ouvertement dans l’héritage de 1789. Il arrive un temps où il faut assumer ses choix : 89, ou la stabilité, mais on ne peut pas avoir l’un sans l’autre.

Tout ceci n’a pas échappé au regard des plus sagaces, ou des moins prévenus. Mais on entend souvent dire alors que la Cinquième souffre du fait qu’elle a été faite sur mesure pour le général de Gaulle. A la bonne heure ! Imagine-t-on une Monarchie taillée, telle une cotte de mailles, pour le seul Louis XIV, ou pour son aïeul saint Louis ? Un régime serait donc fait pour une personne ? Si telle a été la pensée de de Gaulle, c’est assurément la plus grande injure qu’il ait faite aux Français. Nous laissons les historiens éclaircir ce point.

Mais cette histoire de République couturière va loin, car ne faut-il pas voir l’origine du mythe de la stabilité de la Cinquième dans le fait qu’elle a survécu… à son fondateur ?! Quel exploit en vérité, quelle gloire pour des institutions que de perdurer plus que dix ou quinze ans ! Le père Ubu n’est pas loin.

Il ne faut pas oublier, enfin, que, sur un plan politique et social, la Cinquième, c’est celle qui a vu la plongée à vitesse accélérée de la France dans le matérialisme le plus effréné – c’était l’heure du Concorde. Le terrain était préparé, certes, l’emprise de la société de consommation à l’américaine a joué pleinement, c’est vrai. Mais à tout le moins faut-il constater que la Cinquième a été impuissante à s’y opposer, si elle ne l’a pas encouragée positivement. Et le grand homme lui-même, pourtant adversaire farouche des américains, qu’a-t-il fait, sinon assimiler le progrès à la machine à laver et au frigidaire, et l’ordre au fait de ne pas bambocher et de se tenir bien à table ? Quelle grandeur en effet, quelle hauteur de vue !

De manière plus grave encore, peut-être, de Gaulle et la Cinquième, c’est le maintien du pouvoir communiste sur les esprits, à travers le monde de l’éducation et de l’édition. On pourra une nouvelle fois trouver des excuses : cette fois, c’était l’URSS qui était puissante…

De quelque manière qu’on l’envisage, cette « monarchie républicaine » n’est en réalité qu’une République monarchique, c’est-à-dire un régime qui concentre, et de plus en plus, le pouvoir entre les mains du Président, avec charge à lui de prendre en main la Révolution. La Cinquième République, c’est la Révolution par le monarque – quand la Troisième, c’était la Révolution par le Parlement, comme à la belle époque, la guillotine sur la place publique en moins ; les autres ne comptent pas.

En définitive, la Cinquième est bien l’achèvement de l’idée républicaine : c’est la Révolution installée dans les dorures des palais. Son triomphe.

Peut-on être amoureux de la France et être républicain ? Oui, si l’on ne sait pas ce que l’on dit, d’un côté ou de l’autre. Ou, ce qui revient au même, si l’on confond, une fois de plus, le réel avec une idée. Comme le dit si bien de nos jours un certain locataire, « on ne bâtit rien sur des mensonges. » Sur des illusions non plus.

 

Source : lesalonbeige

mardi, 09 octobre 2018

60 ans de la Ve République : 60 ans d'imposture et d'illusions entretenues

Publié par Guy Jovlin le 09 octobre 2018

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Jean-François Touzé
Secrétaire national du Parti de la France
 
La célébration obligée, incontournable et nécessairement déférente des soixante ans de la Ve République par Emmanuel Macron (à Colombey-les-Deux-Églises comme il se doit pour un Président qui vient de faire ajouter au blason de l'Élysée une croix de Lorraine à vocation syncrétique) nous donne l'occasion de nous pencher sur des Institutions qu'il est de bon ton de louer pieusement pour ne pas avoir à en pleurer l'indicibilité.
 
Une Constitution se juge sur la durée et se légitimise par sa capacité à résister au temps et aux péripéties, mais aussi par son efficacité à unir, entraîner et faire vivre un pays.
 
À l’aune du premier critère, les Institutions voulues par Charles De Gaulle, en traversant crises et cohabitations et malgré vingt-quatre révisions constitutionnelles, ont sans doute fait la démonstration de leur solidité systémique. Non pas en tant que pilier de force de la Nation – nous sommes là dans le domaine de la légende et de l’illusion gaulliste - non pas au service de la France et des Français, mais à celui exclusif des hommes et des clans qui se sont succédé à la tête de l’État. C’était leur raison d’être. Elles ont accompli leur mission en étant pour les hommes de l'Établissement le rempart indispensable à leur survie.
 
Au regard du deuxième critère, la Cinquième République est un mensonge, une imposture, une confiscation et un détournement.
  • Mensonge d'un État fort et d'un pouvoir d'autorité. Perdu dans ses rêves donquichottesques de grandeur, De Gaulle à prétendu restituer à l’exécutif toute sa place sans pour autant léser les droits du Parlement… Subterfuge institutionnel dans un décor Potemkine de fausse reconstruction nationale. Résultat : un pouvoir bancal où le Président entre inévitablement en conflit avec son Premier ministre, un gouvernement coupé du peuple, un Parlement croupion, une domination des puissances d’argent sur la vie publique, des médias aux ordres, une Justice disciplinée et une impuissance programmée.
  • Imposture d'un régime fondé dans l'ambiguïté et la manipulation, forgé dans la félonie, pérennisé dans la commodité réglementaire et la satisfaction des ambitions personnelles. La Ve République c’est l’État égotiste de De Gaulle, l’État affairiste de Pompidou, l’État libéral avancé de Giscard, l’État cynique de Mitterrand, l'État immobile de Chirac, l'État agité et bling-bling de Sarkozy, le non-État de Hollande et l'État boite de nuit glauque de Macron.
  • Confiscation des droits du peuple français à disposer de lui-même par le totalitarisme architectural d’une démocratie de façade et la soumission aux règles du mondialisme.
  • Détournement des aspirations nationales à l'identité, à la sécurité, à la prospérité et aux libertés par un tour de passe-passe permanent digne des plus grands prestidigitateurs qui savent tromper la vigilance des spectateurs en détournant leurs regards de l'essentiel.
Avec Emmanuel Macron, la Ve République est entrée dans la phase ultime de la décomposition publique. Par son inaptitude criante à la fonction qu'il exerce depuis seize mois, par son arrogance de classe et sa morgue postadolescente (dernier exemple en date, l'effarante attaque à Colombey toujours, contre une retraitée touchant une pension de 500 euros mensuels sommée de ne pas se plaindre), par son attachement à la finance reine, par son immigrationnisme de substance et de fondement, par son incapacité à porter une vision et incarner une ligne de destin collectif, par sa pratique aussi solitaire que brouillonne du pouvoir, par son attirance marquée vers le vil et le douteux (Benalla, la « party » du 21 juin à l'Élysée, l’exotique séquence avec le braqueur à moitié nu de Saint Martin), par la médiocrité de sa représentation à l'internationale, l’actuel Président de l'agonisante Ve République pourrait bien en être le dernier.
 
Pour le Parti de la France, seul mouvement politique qui ne soit pas dans la connivence, le relèvement du Pays ne se fera ni dans la continuité ni dans la facilité mais dans un changement réel de régime basé sur un exécutif authentiquement fort en même temps que sur une émanation populaire capable de faire entendre la voix des Français.
 
Ce régime nouveau pourra alors, enfin, répondre aux attentes de nos compatriotes du retour de la France à l'identité, à la sécurité, au travail, à la prospérité, à l'équité sociale, à l'unité, à la puissance, aux libertés et au respect des valeurs civilisationnelles européennes.
 
Ce sera l’État national.

vendredi, 20 juillet 2018

De quoi Alexandre Benalla est il le nom ?

Publié par Guy Jovelin le 20 juillet 2018

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Jean-François Touzé

membre du Bureau politique du Parti de la France

Alexandre Benalla est une racaille. Une racaille comme il y en a tant dans les milieux de la sécurité. Une racaille entrée dans la lumière du Président de la République sans, pour autant, quitter l'ombre des basses besognes de la mafia institutionnelle.

En soixante ans d'existence la Cinquième République nous a habitués à ces «chargés de mission » qui, par la grâce du SAC gaulliste, des réseaux giscardiens, des cellules mitterrandiennes ou des cabinets noirs chiraco-sarkozistes, bénéficiaient, pour les uns de cartes barrées de tricolore, pour les autres de coupe-files officiels, pour tous de l'impunité d’État.

Savoir, dans ces conditions ce que faisait Benalla le 1er mai place de la Contrescape dans le cinquième arrondissement de Paris, et qui lui a fourni le brassard «police" qu'il arborait fièrement ce jour là en tabassant ce manifestant gauchiste sur les petits bobos duquel il va de soi que nous ne verserons pas de larmes, importe finalement assez peu. Tout comme reste relativement indifférent l'éclairage qui sera donné (ou pas) par la commission des lois transformée avec une étonnante rapidité en Commission d'enquête.

La question est de savoir combien de temps encore les Français, une nouvelle fois instruits de la réalité de la République pourrie des coquins et des copains, continueront ils à s'en remettre à ce Système dépravé ?

La question est de savoir combien de temps encore ils accepteront les méthodes et les mœurs de cette classe politicienne moralement dissolue ?

La question est de savoir combien de temps encore ils reculeront le jour de l'échéance ultime qui permettra l’émergence d'un pouvoir de force et d'autorité ouvertement assumées en se tournant enfin vers la Droite nationale ?