28 jeunes migrants accueillis au centre de répit temporaire et collectif (CRTC) de Cassel ont manifesté ce mercredi vers 10 h dans les rues de la commune. Munis de banderoles et de pancartes, ils sont allés devant la mairie puis ont voulu rejoindre la gendarmerie. Ils dénoncent les procédures d’intégration et leurs conditions d’accueil dans le centre géré par l’Afeji, depuis son ouverture en novembre dernier. « Leur principal souhait est d’obtenir de l’argent liquide plutôt que les bons qu’ils reçoivent et qui sont valables dans les commerces casselois », explique le capitaine Vanagt, commandant de la compagnie de gendarmerie d’Hazebrouck.
Dans un communiqué envoyé dans l’après-midi par « Les mineurs non accompagnés mis à l’abri au CRTC de Cassel », les réclamations sont davantage précisées. En plus de la question de l’argent, les mineurs émettent le souhait d’être accompagnés dans leurs démarches pour trouver un apprentissage. Ils dénoncent l’absence d’ordinateurs et le manque de fournitures scolaires pour leurs études. Ils veulent également bénéficier de la CMU, avoir un accompagnement pour leurs activités et un référent social. D’après le communiqué, les manifestants sont tous des mineurs non accompagnés, venant de Guinée, Sénégal, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali.
Présents sur place, les gendarmes ont expliqué aux manifestants que leur rassemblement était interdit puisqu’il n’était pas déclaré. « L’association qui gère le centre n’était pas au courant de la manifestation », poursuit le capitaine. Les migrants ont réintégré les locaux du CRTC vers 11 h 30.
Source : lereveildeberck