Fêter simultanément (9 et 10.10. 2017) « Le Che » et La lutte contre la peine de mort ! Aucun problème pour nos médias et la gauche.
Les bien-pensants et la gauche, aidés par une vaste mise en scène des médias , réussissent le tour de force de fêter à un jour d’intervalle les 50 ans de la mort du révolutionnaire et exécuteur en chef Che Guevara et les 15 ans de la Coalition de la lutte contre la peine .
Le 9 octobre, un nombre impressionnant de médias rappellent en boucle les 50 ans de la mort du chef révolutionnaire , poursuivant ainsi l’énorme mythification du personnage tout en taisant les crimes abominables commis et ordonnés par ce même Che.
Au niveau local genevois, le journal La Tribune de Genève du 7.10.2017 (TdG) abonde dans ce sens en publiant deux articles : une interview du compagnon de route (mais pas jusqu’à la prise du maquis bolivien) Jean Ziegler (J.Z.) qui répète une admiration inconditionnelle depuis son militantisme communiste jusqu’à nos jours pour le Che (le Che lui « a sauvé la vie » et « il ne se passe pas un jour sans que le plus célèbre des intellectuels suisses (J.Z. donc) ne pense au Che ». Le plus célèbre des intellectuels, pour qui en fait ?
On peut aussi rappeler que son ami Régis Debray qui avait lui, en revanche, pris le maquis avec le Che n’a pas été tué comme beaucoup de ses camarades guérilléros parce qu’il a été exfiltré au bon moment grâce aux liens de sa famille avec le pouvoir français de l’époque qui s’est chargé de le ramener à temps.
Retour à notre média local (TdG). Il n’est jamais question du fait, par exemple, que le Che dit médecin n’a jamais terminé ses études de médecin alors qu’il sera enrôlé comme médecin par Castro ; ni du fait qu’il liquidait d’une balle dans la tête ceux qu’il considérait comme des traîtres lorsqu’il opérait dans la Sierra Maestra ; ni que cigare aux lèvres à la Havanne , à la prison de la Cabaña, deux cents condamnations à mort lui sont imputables, lorsqu’il ne les exécutait pas lui-même, etc.
Jean Sévilla , Che Guevara, Sous le mythe, le fanatisme sanguinaire, Valeurs actuelles, 5.10.2017, rappelle plusieurs de ces actions meurtrières du Che. Citation :
« Les exécutions sont non seulement une nécessité pour le peuple de Cuba , mais également un devoir imposé par ce peuple ».
Aucun rappel non plus dans nos médias des nationalisations du Che à Cuba qui ont ruiné l’économie de l’île, naguère un des Etats les plus développés d’Amérique latine ; ni du fait qu’il a créé des camps de travaux forcés : « le premier goulag des Caraïbes » (dixit J. Sévilla, open cit.), etc. etc.
Rien non plus de tous ces crimes dans un deuxième article de la TdG consacré à une interview d’un ex-correspondant de la RTS en Bolivie et auteur d’un livre : « Les derniers jours de Che Guevara » ; un titre qui semble vouloir dire que le Che manquait de moyens pour réussir sa révolution : « Che Guevara avait de faibles moyens pour sa révolution ».
La TdG signale enfin une série d’événements, d’hommages et de célébrations prévus à l’occasion du cinquantenaire de cette mort du Che. Retenons un seul de ces événements, celui de l’intervention de Jorge Valero, ambassadeur du Vénézuela auprès de l’ONU, cette ONU devant laquelle le Che a dit en 1964 : « Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant qu’il faudra ».
Autres événements : une semaine "Che Vive"...; une semaine d'animations à Uni-Mail; expositons de photos, etc.
Ainsi vont nos médias, nos journalistes, nos intellectuels , du moins certains, même ceux qui se prétendent neutres, ouverts et pluralistes, et qui bien sûr sont objectifs et ne produisent jamais de « fake news » ; ils réservent cette accusation aux médias qui tentent de dire la réalité toute la réalité.
De ces crimes et « peines de mort » infligés par le Che il ne sera évidemment pas question non plus lors de la 15e journée de la Coalition contre la peine de mort.
Nous avons consacré plusieurs articles à ce Che sanguinaire sur LesObservateurs.ch, voir les liens , ici et ici, ici,
Uli Windisch, 10 octobre 2017
Source : lesobservateurs