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jeudi, 09 août 2018

Quelques remarques sur la peine de mort

Publié par Guy Jovelin le 09 août 2018

POSTÉ LE 07 AOÛT , 2018

catéchisme,église catholique,peine de mort

Dans la torpeur estivale, nous avons appris que le Pape François avait décidé de modifier le Catéchisme de l’Église catholique, de manière à rendre « inadmissible » la peine de mort (et même « inhumaine » dans la version française).

Cette modification, rendue publique le 2 août, a été approuvée par le Pape le 11 mai.

Désormais, le paragraphe 2267 sera ainsi rédigé : « Pendant longtemps, le recours à la peine de mort de la part de l’autorité légitime, après un procès régulier, fut considéré comme une réponse adaptée a la gravité de certains délits, et un moyen acceptable, bien qu’extrême, pour la sauvegarde du bien commun. Aujourd’hui on est de plus en plus conscient que la personne ne perd pas sa dignité, même après avoir commis des crimes très graves. En outre, s’est répandue une nouvelle compréhension du sens de sanctions pénales de la part de l’État. On a également mis au point des systèmes de détention plus efficaces pour garantir la sécurité à laquelle les citoyens ont droit, et qui n’enlèvent pas définitivement au coupable la possibilité de se repentir. C’est pourquoi l’Église enseigne, à la lumière de l’Évangile, que “la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle” et elle s’engage de façon déterminée, en vue de son abolition partout dans le monde. »

Auparavant, il commençait ainsi : « L’enseignement traditionnel de l’Église n’exclut pas, quand l’identité et la responsabilité du coupable sont pleinement vérifiées, le recours à la peine de mort, si celle-ci est l’unique moyen praticable pour protéger efficacement, de l’injuste agresseur, la vie d’êtres humains. »

Personne, bien sûr, ne peut s’étonner que l’Église s’engage pour limiter au maximum l’utilisation de la peine capitale, en proposant notamment d’autres peines efficaces.

Mais les justifications du nouveau texte me semblent extrêmement problématiques.

D’abord, elles passent par pertes et profits des siècles d’enseignement de la Bible et des docteurs de l’Église – anéantis par une simple référence à un discours du Pape actuel.

Va-t-il falloir récrire la parole du Bon Larron qui, crucifié avec le Christ, reconnaît que la peine est, pour lui, justifiée ?

Il est, par ailleurs, d’une folle imprudence d’affirmer que, dorénavant, les systèmes de détention suffisent à garantir la sécurité des citoyens. En France, la possibilité de relâcher des terroristes ou des psychopathes, même condamnés à la prison perpétuelle, est bien réelle et prévue par le Code pénal.

D’ailleurs, est-il si évident qu’une peine de prison à perpétuité soit beaucoup plus respectueuse de la dignité humaine que la peine capitale ? Cette der­nière a, au contraire souvent, dans l’histoire, été considérée comme une occasion de rédemption pour le condamné.

Que la prudence, vertu politique par excellence, incite à limiter autant que faire se peut l’usage de la peine de mort ne me choque pas le moins du monde. Cela me semble, au contraire, le signe d’un plus grand respect de la dignité humaine.

Mais que, par principe, la peine de mort soit condamnée comme inhumaine me semble grave.

Cela ruine la continuité de l’enseignement moral de l’Église. Cela ruine sa crédibilité même. Car pourquoi faire davantage confiance à cette nouvelle version, qu’à la précédente ?

Cela me semble d’autant plus choquant que la vie humaine innocente (la seule qui soit protégée de façon intangible par le commandement « Tu ne tueras point ») est, dans nos temps soi-disant « éclairés », plus méprisée que jamais. Désormais, la peine de mort ne s’applique plus qu’aux innocents. Je ne suis pas sûr que ce soit un immense progrès de la justice !

 

Source : les4verites

vendredi, 03 août 2018

Peine de mort : François inscrit son interdiction dans le catéchisme et s’oppose à la tradition de l’Eglise

Publié par Guy Jovelin le 06 août 2018

Auteur : admin4
contre-info

Francois-StThomas.jpg

Entre saint Thomas d’Aquin et François, qui a tort ?

Comme c’est expliqué dans la 2e partie de cet article, le pape François, en condamnant la peine de mort dans son principe même – au-delà des circonstances – (et au nom d’une conception nouvelle (moderniste) de la dignité humaine), prend le contrepied des philosophes et théologiens catholiques et des papes (y compris les « modernes ») qui ont soutenu jusqu’à présent la légitimité de la peine capitale d’un point de vue catholique. Ont-ils « trahi l’Evangile » selon le mot très osé de François, ou est-ce lui qui se trompe totalement

« Le pape François a décidé d’inscrire dans le catéchisme de l’Eglise catholique une opposition catégorique à la peine de mort […] Il souhaite ainsi que l’Eglise s’engage désormais « de façon déterminée » à l’abolir partout dans le monde.

« L’Eglise enseigne, à la lumière de l’Évangile, que la peine de mort est une mesure inhumaine qui blesse la dignité personnelle », stipule désormais le texte en version française, modifié par le pape François. Continuer la lecture

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mercredi, 06 juin 2018

Il faut rétablir la peine de mort !

Publié par Guy Jovelin le 06 juin 2018

Auteur Roland DUBOIS

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Quand la peine de mort est hors-la-loi, seuls les hors-la-loi infligent la peine de mort (*).

La majorité des Français est probablement favorable à l’application de la peine de mort aux auteurs de crimes particulièrement odieux et pour lesquels aucune circonstance atténuante ne peut raisonnablement être invoquée au regard du forfait perpétré.

Les nombreux sondages faits dans les années écoulées vont tous dans ce sens.

Il y a toujours eu une majorité pour estimer qu’elle demeurait un mal nécessaire pour punir, et aussi, ce qu’on occulte trop souvent, mettre hors d’état de nuire à nouveau, les monstres que sont devenus certains hommes.

Remarquons que, sur ce sujet de société majeur, on s’est bien gardé de demander par référendum leur avis aux Français, sans doute parce que la réponse n’aurait pas été celle que nos dirigeants souhaitaient.

Ce qui a joué contre le principe même de son application, c’est, psychologiquement, le côté barbare de l’exécution au moyen de la guillotine.

Nous étions les seuls dans le monde civilisé à pratiquer encore la décapitation.

On aurait pu trouver quelque chose de moins choquant.

Mais que des criminels en série, des assassins d’enfants, de vieillards, des monstres joignant la barbarie au meurtre, des terroristes ayant perpétré leurs forfaits aveugles dans des lieux où, nécessairement, ils allaient tuer et blesser n’importe qui, n’encourent pas la peine qu’ils n’hésitent pas à infliger à des innocents est une injustice. Et un encouragement.

Un meurtrier a intérêt à tuer les témoins possibles de son acte.

Dans le meilleur des cas, il augmente ses chances d’échapper à la police et à la justice.

Dans le cas contraire, deux, trois ou quatre victimes ne changeront guère son sort.

En outre, si on veut que, demain, notre société trouve encore des défenseurs en la personne des juges et des policiers, il faut aussi penser à les protéger.

Et la meilleure protection, c’est la possibilité que leur assassinat puisse mener tout droit au gibet. Peu d’humains en Occident ont de l’attirance pour le martyre.

Un argument fort contre la peine capitale est le risque de l’erreur judiciaire, hélas sans recours. Mais on pourrait modifier les textes, au moins dans ce cas, pour que la sentence ne puisse pas être prononcée sur la seule « intime conviction des jurés » – notion qui, dans un pays démocratique, est en elle-même, et dans tous les cas, une étrangeté, convenons-en.

Quand une sentence irréversible est possible, il faut des preuves indiscutables de la culpabilité ; et c’est de moins en moins utopique grâce aux progrès considérables, accomplis dans les années passées, et ceux à venir, par la police scientifique.

Les humanistes autoproclamés de ce pays vont sans doute être horrifiés de ce propos.

Ils ont deux arguments principaux : retirer la vie à un homme, fût-il un assassin, est contraire à nos valeurs, c’est se rabaisser à son niveau, et le risque du châtiment suprême n’est pas dissuasif, n’a aucune vertu préventive.

Déjà discutable dans une société en paix, où les crimes sont rares et ne remettent pas en cause les fondements de la société, ce point de vue est hors du temps quand on a affaire à des groupes ou des individus qui s’attaquent à n’importe qui dans le but ultime de détruire une société qu’ils haïssent, par la confusion, le désordre et la peur qu’ils propagent, et in fine par les affrontements qui surgiront inévitablement au sein de la population si l’État n’est pas inflexible.

Voilà près de 5 ans que le président et le Premier ministre de ce pays ont prononcé le mot guerre pour qualifier ce qui se passe chez nous ; sans toutefois oser nommer l’ennemi.

Infliger la mort est inséparable de l’acte de guerre. D’ailleurs, on n’est pas si regardant quand il s’agit d’aller bombarder les Syriens qui ne nous ont rien fait, du moins dans le passé récent, et qui ont les mêmes ennemis que nous.

Alors ? On peut tuer là-bas des étrangers anonymes assez inoffensifs pour nous, mais pas chez nous des ennemis déclarés de notre patrie, Français de surcroît généralement, donc des traîtres ? Ça n’a pas de sens.
Malheureusement, je pense qu’il faudra encore bien d’autres attentats et massacres, pour que nos chefs descendent enfin sur terre. Le courage et le bon sens ne sont toujours pas au pouvoir en France.

* « Supprimer la peine de mort ? D’accord ! Que Messieurs les assassins commencent ! » (Alfred Capus)

 

Source : les4verites

mercredi, 02 mai 2018

Si la peine de mort existait pour les violeurs d’enfants, Angélique serait encore vivante

Publié par Guy Jovelin le 02 mai 2018

 

Combien d’autres petites filles violées et assassinées devrons-nous pleurer avant que la société se pose la question sur le rétablissement de la peine de mort pour les récidivistes ?

Combien de jeunes femmes violées et assassinées, par des « monstres », connus des services de police, connus de la justice, tous déjà condamnés et tous remis en liberté… en liberté de récidiver, de violer et d’assassiner de nouveau.

Qui sont les complices ? Notre société qui les juge, les condamne mais ne les élimine pas, afin qu’ils ne puissent jamais récidiver.

Qui ne les élimine pas parce qu’elle n’a plus ce courage, soi-disant par humanité, alors que l’humanité est absente pour des millions de morts chaque jour sur notre Terre.

Ne devraient-ils pas être poursuivis pour complicité ces magistrats, ces psychiatres, qui prennent la décision de remettre en liberté ces récidivistes ? Leurs responsabilités ne devraient-elles pas être sanctionnées ?

La liste des victimes innocentes de notre société, de notre justice, plus d’une centaine, serait trop longue à énumérer. Ces quelques cas sont présents dans ma mémoire :

  • Mélodie Massé, 23 ans, violée et assassinée par Cédric Bernarsconi. 
  • Sofiane Rasmouk, condamné à 24 reprises, placé en semi-liberté, sous prétexte d’un stage, le 7 août 2013, il violait et assassinait aussitôt deux jeunes femmes, Sandra Grolez et Priscilla Atzori. Ne sont-ils pas complices, les magistrats qui se sont laissés abuser ? 
  • Le 14 juillet 2015, une jeune femme de 31 ans, agressée sexuellement dans une église, à Poitiers. Son agresseur, David Mohamed, comptait déjà 12 condamnations, la dernière à 17 ans de prison pour viol d’une dame âgée de 85 ans. Il venait de bénéficier d’une remise de peine et le juge lui avait rendu sa liberté un mois plus tôt, à mi-juin. 
  • Fin juin de cette même année, une autre jeune femme violée, alors qu’elle faisait son jogging sur les bords du Clain, à Poitiers (Vienne). 
  • Le 16 juillet 2011, encore une jeune femme violée par un récidiviste, condamné pour viol à 4 ans de prison en 2009. 
  • Alain Penin, 42 ans, remis en liberté le 30 septembre 2009, après une condamnation à 10 ans pour viol le 30 mai 2004. Il récidive en 2010 : viol et assassinat de Natacha Mougel, à Marcq-en-Barœul. 
  • Tony Meilhon, 31 ans, remis en liberté après avoir commis 13 viols est libéré fin février 2010. En janvier 2011, il viole et assassine une jeune fille de 18 ans, Laetitia Perrais..

L’obligation de soins, c’est du pipeau ! Le suivi c’est du pipeau ! La réhabilitation c’est du pipeau ! Il n’y a pas de suivi médical rassurant, c’est faux !

Un violeur-assassin doit-il être remis en liberté ? La réponse s’impose car nous ne devons pas accepter que nos enfants, nos femmes, soient exposés à la merci de ces prédateurs sexuels, ces pédophiles, ces assassins.

Un violeur-assassin récidiviste ne doit jamais être remis en liberté. Le devoir de notre justice, de nos magistrats, est de protéger « la veuve et l’orphelin », les petites filles et les jeunes femmes.

Doit-on accepter que nos lois ne nous protègent plus ?

Au cours du XXe siècle on « lobotomisait », on « castrait », les récidivistes de viols et d’assassinats, quand ils n’étaient pas condamnés à mort, était-ce plus humain ? Non, fustigeaient les « bonnes consciences » de l’époque.

Le viol, l’assassinat, d’une petite fille, d’une jeune femme, est-ce plus humain ?

Il manque des places dans nos prisons alors ne les remplissons pas davantage, rétablissons la peine de mort pour tous les récidivistes de viols, d’assassinats, de crimes de sang.

C’est la seule sanction totalement dissuasive, la seule qui peut nous protéger, qui peut nous assurer qu’ils ne récidiveront jamais.

Il ne se passe pas un mois sans qu’un récidiviste libéré viole et assassine de nouveau.

Si vous n’avez pas le courage, Messieurs les politiques, de prendre cette décision, alors donnez la parole aux citoyens, confiez-leur la responsabilité afin qu’ils la prennent à votre place.

Combien de centaines de petites filles, d’enfants et d’adultes, femmes et hommes, seraient encore en vie aujourd’hui s’ils n’avaient pas été enlevés à l’affection des leurs par des « monstres » qui auraient dû être éliminés d’une manière ou d’une autre ?

Manuel Gomez

 

Source : ripostelaique

vendredi, 23 février 2018

LA PEINE DE MORT A ETE ABOLIE, SAUF POUR LES VICTIMES. MERCI MAITRE BADINTER !

Publié par Guy Jovelin le 23 février 2018

 
 

LE "GRAIN DE SEL" DE JEAN-CLAUDE ROLINAT


Rédigé le Jeudi 22 Février 2018 à 21:15 | 0 commentaire(s)

LA PEINE DE MORT A ETE ABOLIE, SAUF POUR LES VICTIMES. MERCI MAITRE BADINTER ! 


Le "grain de sel" de Jean-Claude Rolinat
Deux récentes affaires criminelles particulièrement odieuses, viennent de remettre en selle l’opportunité ou non du rétablissement de la peine capitale, sachant que, de toute façon, un tel mode d’exécution des criminels ne pourrait être rétabli qu’après une dénonciation des conventions européennes. Ensuite ces dernières, compte-tenu de leur « sensibilité », ne pourraient être invalidées  que par un vote populaire. Et là, il faudrait avoir déjà réformé la constitution pour que l’on puisse organiser une consultation référendaires sur un tel sujet de société, ce qui n’est pas le cas actuellement, avant de modifier la loi. 
Une « punition », vraiment ? 
Supposons que ces obstacles juridiques importants soient levés, quels avantages y auraient-ils à rétablir la peine capitale pour sanctionner des crimes particulièrement horribles, commis par des assassins ayant manipulé l’opinion publique ? Tout le monde se souvient du cynisme d’un Patrick Henry interviewé à Troyes par  la télévision, s’indignant de la disparition d’une petite victime alors qu’il savait très bien qui était le coupable, – lui-même ! –, ou, encore, de  la duplicité de cette mère de famille de Clermont-Ferrand inventant « l’évaporation » de sa petite fille dans un jardin public. Autres affaires, avec dernièrement la disparition d’Alexia Daval le 28 octobre 2017, une joggeuse  assassinée à Gray en Haute-Saône par son mari,  qui a joué pendant plus de trois mois la comédie auprès des siens, ou celle de Maëlys, tuée dans l’Isère dans la nuit du 26 au 27 août dernier par l’un des convives d’un mariage à laquelle elle assistait avec ses parents. Ces deux crimes ont bouleversé la France profonde. Dans tous ces cas, les assassins ont joué avec les proches, la presse, les enquêteurs, mentant effrontément, se joignant même aux recherches avec une cynique hypocrisie. Y a-t-il des circonstances atténuantes pour de pareils monstres ? Dans l’état actuel de l’échelle des peines, que risquent-ils ? Une perpétuité assortie d’une peine dite « incompressible » de 20/25 ans, c’est selon ? Sachant que des remises de peines pour « bonne conduite » ou pour cause de maladie sont toujours possibles. C’est inacceptable. C’est pourquoi l’application de la peine de mort représenterait, elle,  un avantage, disons….définitif ! 
Quatre bonnes raisons 
La première, c’est la sanction suprême pour une faute impardonnable. 
La seconde, c’est l’exemplarité de la peine qui, quoiqu’on en dise,  refroidirait l’ardeur de quelques imitateurs tentés de commettre, eux aussi, l’irréparable. 
La troisième, c’est la certitude d’une non récidive, car certains condamnés « à la perpétuité » ressortent de prison, bien souvent, avant d’être des vieillards repentis, et recommencent leur cycle criminel. 
La quatrième, c’est une saine mesure économique : point de frais d’internement ! 
L’affreuse guillotine inventée à une époque, comme aurait dit Georges Pompidou dans d’autres circonstances,  « où les Français ne s’aimaient pas », pourrait être avantageusement remplacée par une injection létale comme cela se pratique dans nombre d’Etats américains. Un pays, aux dernières nouvelles, classé parmi les « démocraties », non ? 
Une Justice « juste », doit être rendue au nom du peuple 
Or, que constate-t-on aujourd’hui ? De plus en plus de magistrats ont les yeux de Chimène pour les coupables qui sont des victimes de la société, on connait le fameux « l’homme est bon, c’est la société qui le corrompt ». Avec ce raisonnement celui, probablement, des membres du Syndicat de lamagistrature notamment, - ceux qui s’amusaient avec le fameux « mur des cons »-, le sort de la victime passe au second plan. Heureusement, c’est encore  l’USM qui est majoritaire chez les robes noires et pourpres. Le hasard a fait que j’ai été juré titulaire-suppléant dans une Cour d’assises. (Fonction très frustrante, car on participe de bout en bout aux débats sans avoir le droit de vote). 
.J’avais pu remarquer dans ce cas précis, le travail remarquable de la Présidente, mais aussi l’influence énorme des juges professionnels sur les jurés. Etant « le muet du sérail », je ne pouvais mettre mon… « grain de sel » pour faire dévier les perspectives de la sanctions. Tout dépend donc, en fait, du professionnalisme des magistrats et, in fine, qu’on le veuille ou non, de leurs inclinations idéologiques ou philosophiques, même s’ils s’efforcent de suivre le code pénal. Est-ce à dire que le système américain de juges élus par les citoyens serait meilleur ? Je ne me prononce pas, n’ayant pas assez de recul ni d’expérience en matières judiciaire et juridique. Mais force est de constater que depuis l’action de Robert Badinter à la tête du ministère de la justice sous l’ère de François Mitterrand (1) et l’abolition de la peine capitale, toute l’architecture des peines appliquées s’est trouvée bouleversée dans un sens plus laxiste. « On » nous avait vendu l’abolition par son remplacement par la prison à perpétuité. Or, les abolitionnistes nous disent aujourd’hui que tout le monde a droit à la rédemption,  à une « deuxième chance », - en ont-ils laissé, eux, les criminels, une deuxième chance à leurs victimes ?-, et que des hommes ou femmes enfermés à vie seraient des démons incontrôlables. Les Chrétiens diront que c’est la seule justice de Dieu qui compte et que tout pécheur a droit au rachat. 
Une peine de substitution effective et radicale ! 
La cause est entendue, et pour le moment, le couperet a été remisé au magasin des accessoires obsolètes. Mais la pire des solutions est celle qui existe. Elle va à l’encontre d’une société paisible que nous appelons de nos vœux. Car, faute d’une vraie justice condamnant sévèrement, mais avec équité, tout criminel, il est possible, qu’un jour, l’homme de la rue règle lui-même ses comptes, ce qui nous conduirait à la loi du lynchage. (Nous l’avons observé dans un prétoire allemand !). Tout se discute donc, actuellement, autour de la peine de remplacement. Pour l’honneur de la justice, pour le respect de la mémoire des victimes, pour apaiser la peine de leurs familles et pour le condamné lui-même, il faudrait que cette peine de substitution ne soit pas un purgatoire doré, sorte d’antichambre d’une liberté conditionnelle à terme, mais le châtiment quotidien d’une faute à expier que seule la loi naturelle interromprait. Aux dernières nouvelles, il n’en est rien. La prison à vie, ça n’existe plus. Non seulement les partisans de la suppression de la peine capitale ont gagné, mais, en plus, ils ont aboli aussi la perpétuité. La Droite nationale s’honorerait de réfléchir sur ce sujet et d’imaginer, faute de pouvoir juridiquement rétablir la sanction suprême, un système pénitentiaire radical pour les criminels les plus odieux, terroristes compris. Un « Guantanamo à la Française », une prison « à murs ouverts », en Terre Adélie ou aux iles Kerguelen, par exemple ? 
Jean-Claude R O L I N A T 
  
(1)Lequel, lorsqu’il était ministre de l’intérieur sous la IVème République pendant la guerred’Algérie, n’avait pas hésité à laisser nombre de condamnés du FLN à subir le châtimentsuprême !