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mardi, 26 août 2014

Philippe Conrad : “L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne vise à promouvoir et transmettre cette mémoire dans toute la richesse de ses formes historiques, culturelles et civilisationnelles”

Publié par Guy Jovelin

Philippe Conrad : "L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne vise à promouvoir et transmettre cette mémoire dans toute la richesse de ses formes historiques, culturelles et civilisationnelles"24/08/2014 – PARIS (NOVOpress)

Annoncé lors du colloque en hommage à Dominique Venner le 17 mai dernier, l’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne a été fondé à la veille du solstice d’été sur les hauteurs du Mont Olympe en Grèce. L’objectif de cet institut est de “faire connaître au plus grand nombre l’histoire de la civilisation européenne par tout moyen (conférences, randonnées, formations, ateliers, stages, visites d’exposition, etc.)”. Nous avons interrogé Philippe Conrad (photo de Une), son président – qui a pris la suite de Dominique Venner à la tête de la Nouvelle Revue d’histoire – , sur les raisons de la fondation de l’Institut Iliade et les buts de cet institut.

L’Institut Iliade est présent sur les réseaux sociaux. Sur Facebook et sur Twitter.

NB : A compter du 1er septembre, vous pourrez écrire à l’Institut Iliade à cette adresse : ILIADE BP 75225 – 49052 ANGERS cedex 2. Jusqu’à cette date, pour écrire à l’institut, vous ne pourrez utiliser que l’adresse courriel : contact@institut-iliade.com

Propos recueillis par Arnaud Naudin


Au début de l’été a été fondé l’Institut Iliade sur les hauteurs du Mont Olympe. S’agissait-il de rappeler nos racines grecques ou de manifester une certaine prise de hauteur par rapport au monde actuel ?

La référence aux racines grecques de la civilisation européenne – tout comme le nom de l’Institut le suggère – est en effet manifeste, mais elle n’est pas exclusive. L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne vise en effet à promouvoir et transmettre cette mémoire dans toute la richesse de ses formes historiques, culturelles et civilisationnelles. Dominique Venner avait exprimé le souhait que son œuvre puisse être poursuivie, à savoir un travail d’historien méditatif sur la longue histoire et la mémoire de l’Europe. C’est ce que nous entreprenons aujourd’hui. Non par nostalgie bien sûr, mais parce que nous sommes persuadés, comme l’était Dominique Venner, que cette histoire et cette mémoire sont à la fois la matrice et levier de la prise de conscience du nécessaire réveil civilisationnel des peuples européens. Nietzsche ne déclarait-il pas que “le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire” ? L’enjeu est de faire face au phénomène de “grand remplacement” justement dénoncé par l’écrivain Renaud Camus, et que Dominique Venner estimait être, dans sa dernière lettre, la menace principale pesant sur l’avenir des peuples européens : “Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations”. Nous souhaitons donc inciter les peuples européens à un “grand ressourcement”, à une reconquête de la fierté de leurs origines, de leurs racines, en un mot de leur identité afin de refuser leur sortie de l’histoire, leur “grand effacement” – prélude à leur “grand remplacement” par des populations autres sur le sol de leurs ancêtres.

Or la réponse au défi du risque de dilution de l’identité et de la mémoire européennes est moins politique – au sens étroit du terme – que préalablement culturelle, voire spirituelle. Lorsque Dominique, toujours dans sa dernière lettre, s’élève “contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire”, et contre “la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes”, il en appelle à un sursaut qui est d’abord intérieur. La réappropriation de notre identité est un défi personnel autant que collectif, car c’est la qualité de l’Etre qui est en jeu. Dès lors, l’ascension du Mont Olympe peut être certes interprétée comme une prise de hauteur. Mais peut-être davantage comme une forme de “recours aux forêts”, au sens où l’entendait Ernst Jünger, avec lequel Dominique partageait de nombreuses affinités.

Le Mont Olympe

Le Mont Olympe

Choisir “Iliade” comme nom, est-ce se placer dans les pas de Dominique Venner qui voyait l’œuvre d’Homère comme une des œuvres fondamentales pour les Européens ?

Effectivement, le choix du nom de l’Institut est un hommage explicite au texte homérique, ce “poème de la destinée” très bien décrit par Dominique. Mais avec lui, il faut y voir “la source oubliée de notre tradition, l’expression grecque de tout l’héritage indo-européen, celte, slave ou nordique, avec une clarté et une perfection formelle sans équivalent”. L’Iliade reste donc d’une brûlante actualité pour qui cherche les sources et les ressources nécessaires au réveil des peuples européens. L’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne s’inscrit dans cette filiation afin de promouvoir et maintenir le patrimoine éthique et esthétique commun à l’ensemble des peuples de la “Vieille Europe”, dans la diversité de leurs cultures particulières.

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mercredi, 11 juin 2014

Itinéraire de Dominique Venner, une pensée, une oeuvre, un destin.

Posté par Franck Pech