dimanche, 08 janvier 2017
Foyer de l'enfance d'Albi : "On ne va pas travailler pour se faire agresser"
Publié par Guy Jovelin le 08 janvier 2017
Par Sylvain DuchamptPublié le
Durant deux ans au Foyer de l'enfance d'Albi comme éducatrice, Aurélie Grollet a été soumise à son devoir de réserve. Désormais libre de parler, la jeune femme veut, après l'agression grave d'une employée, alerter sur les conséquences du manque de moyen de cette structure socio-éducative du Tarn.
Cette parole, la jeune femme de 28 ans veut aujourd'hui la faire entendre : "Les conditions dans lesquelles sont accueillies les jeunes et dans lesquelles travaillent mes anciens collègues sont inacceptables, énonce-t-elle. Quand on y est, on ne se rend pas compte de tout ce qui s'y passe."
DES AGRESSIONS ET ÉVÉNEMENTS VIOLENTS
Depuis plusieurs mois, le Foyer d'Albi est le théâtre d'agressions et d'évènements violents : une tentative d'étranglement sur un éducateur, une femme de service frappée au visage et mordue, une chambre de l'établissement complètement détruite à coups de pieds et de couteaux par quatre jeunes âgés de 12 à 17 ans. Le résultat d'une structure saturée et d'un manque de moyens notamment humains."C'est presque une banalité, explique Aurélie. On s'enfonce mais on ne se rend pas trop compte. Avec un peu de recul, on comprend que ce n'est pas possible."
En janvier 2016, l'ensemble du personnel s'est ainsi mis en grève pour dénoncer cette situation. Une première en 30 ans d'existence pour l'établissement. L'embauche de trois contrats d'avenir n'a rien résolu.
Selon Aurélie Grollet, un sentiment d'humiliation et de non-considération touche tout le personnel : des éducateurs, aux secrétaires, en passant par les lingères et les veilleurs de nuit.
L'UNITÉ POUR ADOLESCENTS FERMÉE APRÈS LE VIOL D'UNE EMPLOYÉE
"Il faut faire quelque chose." assène l'éducatrice. Une certitude d'autant plus forte, qu'Aurélie a appris avant de partir du Foyer de l'enfance qu'une de ses collègues a été victime d'un viol de la part d'un pensionnaire.Une enquête judiciaire a été ouverte sur cette affaire. Sous la pression des agents, le conseil départemental a décidé de fermer l'unité d'adolescents de douze places pour garçons jusqu'à nouvel ordre. L'information, connue depuis début décembre, n'avait pas filtré à l'extérieur. Pour Aurélie Grollet, soutenue par des agents du Foyer de l'enfance, "cela ne peut pas continuer comme ça."
EN VIDEO / le reportage de France 3 Tarn / Sylvain Duchampt - Xavier Marchand :
Le témoignage en longueur d'Aurélie Grollet, ancienne éducatrice du Foyer de l'enfance d'Albi :
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vendredi, 11 mars 2016
Une transaction pour retirer une plainte pour violences : l'embarrassante "affaire Baylet" ressurgit
Publié par Guy Jovelin le 11 mars 2016
Selon Buzzfeed, qui n'est pas le premier média à parler de cette affaire mais qui a eu accès à des pièces du dossier, les faits se seraient produits le 9 février 2002 dans la résidence de Jean-Michel Baylet à Valence d'Agen dans le Tarn-et-Garonne.
Son assistante aurait été frappée principalement au visage, forcée à rédiger une lettre de démission et expulsée des lieux totalement nue ! Elle a porté plainte deux jours plus tard à la gendarmerie de Toulouse, mais l'affaire a été classée sans suite par le parquet de Toulouse.
Contactée par les journalistes de Buzzfeed, la victime affirme avoir retirer sa plainte car "son intêret n'était pas de poursuivre la procédure, étant donné que [son] fils est très ami" avec l'un des fils Baylet. Comme Paris-Match et plus tard Dominique Baudis (dans son livre "Face à la calomnie" publié en 2005) l'ont déjà révélé une "transaction (NDLR : financière) secrète" aurait eu lieu entre les deux parties, conduisant au retrait de la plainte. Mais à l'époque les noms des personnes concernées n'avaient pas été publiés.
Le retour à la surface de cette affaire par Buzzfeed n'apporte donc que peu d'éléments nouveaux. Sauf qu'il intervient quelques semaines seulement après le retour au gouvernement de Jean-Michel Baylet au poste de ministre de l'aménagement du territoire, de la ruralité et des collectivités locales.
Le président de la République ne veut pas de ministre qui ont été mis en examen. Maisque dire d'une personnalité qui aurait transigé pour le retrait d'une plainte pour violences sur une femme ?
Écrit par . dans Le Parti de la France | Tags : assistante parlementaire au séna, tbaylet, frappée au visage, plainte pour violence, transaction secrète | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | Facebook | |