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samedi, 26 novembre 2016

Hérault : 250 policiers enquêteurs demandent le retrait de leur habilitation

Publié par Guy Jovelin le 26 novembre 2016

YANICK PHILIPPONNAT

Hérault : 250 policiers enquêteurs demandent le retrait de leur habilitation
Les policiers de l'Hérault sont en colère contre la nouvelle loi permettant à un gardé à vue de s'entretenir avec une personne extérieure.
PHOTO D'ILLUSTRATION / PIERRE SALIBA
 
Ils dénoncent la nouvelle loi permettant aux gardés à vue de bénéficier de 30 minutes d'entretien avec une personne extérieure avant l'interrogatoire.

Selon nos informations, un collectif de policiers enquêteurs a adressé un rapport de demande de retrait de l'habilitation d'OPJ (officier de police judiciaire) de 250 agents au procureur général près la cour d'appel de Montpellier, jeudi 24 novembre après-midi.

Ce mouvement inédit de policiers en colère s'est structuré dans l'Hérault où il toucherait 75 % des OPJ (qui permet notamment de placer des suspects en garde à vue), provenant des services d'investigation comme les sûreté urbaine départementale, la Paf (police aux frontières) et le SRPJ.

Et cette colère se propage vitesse "Grand V" partout en France, dans le Gard, les P-O, Lyon ou Versailles. Il est à mettre en parallèle avec les manifestations spontanées des policiers depuis plusieurs semaines contre le manque de moyens et les violences à répétition dont ils sont la cible. Mais la problématique n'est pas la même.

Une loi allant "à l'encontre de l'enquête"

Ces policiers dénoncent les nouvelles conditions de garde à vue mises en place depuis le 15 novembre et la nouvelle loi (de lutte contre le terrorisme et la criminalité et le renforcement des garanties du justiciable), surtout sur un point. Une personne placée en garde à vue possède désormais un nouveau droit : celui de s'entretenir avec un tiers de son choix, par téléphone ou de visu, pendant 30 minutes, avant l'interrogatoire.

Certes sous la surveillance de l'OPJ qui doit également donner son aval. "Si évidemment, nous ne contestons pas les garanties de la défense dans un état de droit, nous pensons que certaines des dernières dispositions législatives vont à l'encontre de l'enquête et de l'intérêt des victimes qui représentent l'unique motivation de notre démarche" explique le collectif dans un communiqué.

Tout en se déclarant "apolitique et asyndical", le collectif précise : "Cette énième évolution de la garde à vue met en péril toutes nos enquêtes. Sachez que depuis le 15/11/2016, un an après les attentats de Paris et alors que la France est en état d'urgence, un terroriste peut s'entretenir avec une personne de son choix pendant une demi-heure". Pour ces enquêteurs, leur travail va encore s'alourdir dans le contexte actuel.

"Le législateur avait promis et prétendu simplifier la procédure. En réalité, celle-ci ne cesse de s'alourdir et de se complexifier par nombre d'écrits et de paperasseries aussi redondants qu'inutiles, risquant d'engendrer toujours plus de vices de procédure et d'aboutir à la remise en liberté des délinquants".

 

Source : midilibre

vendredi, 09 septembre 2016

Hérault: deux détenus mis en examen pour avoir cherché à faire assassiner un gardien

Publié par Guy Jovelin le 09 septembre 2016

PHOTO/Illustration

Deux détenus de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone ( Hérault) ont été mis en examen et placés en détention provisoire mercredi pour "instigation à commettre un assassinat" d'un gardien, a-t-on appris jeudi auprès du parquet de Montpellier.

Les deux trentenaires, qui nient les faits qui leur sont reprochés, sont soupçonnés d'avoir demandé à un troisième détenu d'assassiner un gardien à l'arme blanche en échange de 5.000 euros et de cannabis, a précisé le procureur de la République de Montpellier Christophe Barret, confirmant une information deMidi Libre.

Le parquet antiterroriste n'a pas été saisi, l'enquête a été confiée au service régional de police judiciaire. Si les deux détenus s'étaient "fait remarquer par une pratique religieuse soutenue", ils n'étaient pas en détention pour des affaires liées à l'islamisme radical et "il est impossible de dire que c'est une action se revendiquant de la radicalisation", a souligné le procureur.

Selon Midi Libre, l'un des deux détenus se serait converti à l'islam et serait fiché S, une information que n'a pas confirmée le parquet de Montpellier. "Nos établissements pénitentiaires sont devenus des cocottes minutes avec la surpopulation carcérale, les voilà à présent devenus des dangers imminents à l'encontre des personnels pénitentiaires, pris pour cibles par des terroristes en puissance qui ont le droit pour eux !", s'est indigné dans un communiqué le principal syndicat pénitentiaire, l'UFAP UNSa Justice.

Les syndicats pénitentiaires seront reçus lundi à leur demande à la chancellerie après la violente agression dimanche de deux surveillants par un détenu radicalisé à la maison d'arrêt d'Osny (Val-d'Oise), dont l'auteur a été mis en examen pour tentative d'attentat terroriste.

 

Source : lindependant